How can I say that ... I'm your little brother
ft. mattheus & lùllaby

Une longue journée était encore sur le point de se terminer, une journée de plus dans ce véritable cauchemar. Il n’y avait plus rien que l’horreur partout autour du camps de Brazoria. Lùllaby avait toujours appréciait les jeux vidéo dans lesquels il y avait des zombies, mais jamais elle n’avait imaginé se retrouver en situation réelle. Elle aurait tellement voulu que ça n’arrive jamais. Elle ne savait pas ce que serait sa vie si les choses n’avaient pas autant changées, peut-être qu’elle aurait continué dans le même voie, elle serait encore cette fille dépressive qui foutait en l’air ses fiançailles jours après jour, cette fille qui n’avait pas su se remettre de la perte de son bébé et qui culpabilisait suffisamment pour perdre tout gout à son existence. Peut-être qu’elle serait toujours cette fille qui était bien loin aujourd’hui. Même si elle détestait cette fille elle aurait préféré que les choses restent ainsi. C’était plus simple de n’être qu’une fille dépressive plutôt qu’une fille obligée de survivre à une invasion de zombies. Cette vie qu’elle menait depuis déjà un an c’était presque pire que l’enfer, il lui arrivait même de se demander parfois pourquoi elle continuait de se battre pour a vie. La réponse était simple, il y avait encore sa sœur et jamais elle ne la laisserait tomber, pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle serait mieux qi elle avait été morte. Elle était dans ce camp à espérer qu’un jour elle retrouverait son fiancer et que la vie puisse redevenir ce qu’elle était avant alors qu’une partie d’elle-même ne cessait de lui crier que le monde tel qu’elle le connaissait était bel et bien révolu. Enfin bon, maintenant qu’elle en était arrivée là, autant continuer dans cette voie en se rendant le plus utile possible. En tant qu’infirmière, elle pouvait bien aider pour les soin, c’était essentiel après tout. Encore aujourd’hui, elle avait passé sa journée dans la cabane qui servait plus ou moins de dispensaire, toujours les mêmes journées maussades, toujours pas d’améliorations, toujours pas l’ombre de Leander, son fiancé à croire que même dans un monde envahit par les zombies, les journées finissaient par se ressembler. Quoi qu’aujourd’hui, elle n’allait pas juste rentrer retrouver sa sœur comme elle le faisait d’habitude. Il fallait qu’elle rejoigne Mattheus à l’église. Un ami qui les avait bien aidées, elle et sa sœur à s’en sortir. Elle avait eu de la chance de croiser sa route. Il lui avait donné rendez-vous à l’église à dix-huit heure, chose peu habituelle qui venait rompre avec son quotidien mais qui était plutôt agréable. Dans la vie qu’elle avait maintenant c’était un véritable réconfort de pouvoir retrouver un ami, ça donnait presque l’impression d’avoir une vie normale. Dix-huit heures arrivant elle quitta la cabane pour se rendre jusqu’à l’église. Elle arpenter calmement les rues calme de la petite ville, se demandant à quoi pouvait ressembler cette ville avant cette apocalypse, réflexion inutile comme elle s’en faisait beaucoup en ce moment. Enfin bon, quelques minutes plus tard, elle était arrivée à la dite église. Elle n’avait jamais été particulièrement croyante, ses parents ne l’avaient pas éduquée ainsi, elle ne s’était jamais intéressée à la bible, elle n’avait jamais été à la messe du dimanche et de toute façon elle n’était même pas baptisée. Son passé religieux n’existait absolument pas. Elle n’avait jamais trouvé d’intérêt dans le fait vouer un culte à un être soit disant tout puissant qui jamais n’intervient pour aider ceux qui lui consacre leur vie. Aujourd’hui, elle y croyait encore moins, après tout à quoi bon créer l’humanité si c’était pour la détruire ainsi après ? Dieu serait-il lassé de sa création ? Est-ce qu’il était déçu des Hommes et qu’il avait du coup décidé de s’en débarrasser une nouvelle fois comme il l’avait déjà fait avec son déluge ? Explications débiles puisque le fait était qu’il n’y avait aucun Dieu, sinon ils n’en seraient certainement pas là. Elle n’avait clairement pas l’habitude des églises, elle n’y était pas souvent entrée durant sa vie et pourtant, depuis qu’elle était ici, elle trouvait un certain réconfort dans ce lieu relativement calme. Après quelques secondes d’hésitations, elle poussa la lourde porte de l’église pour pénétrer dans la grande bâtisse. Il n’y avait de toute évidence pas grand monde en vu, ce n’était pas plus mal, après tout, un peu d’intimité ça ne faisait pas de mal et c’était quelque chose de relativement difficile à trouver ici, même prendre une douche ce n’était plus très intime.

Elle avança dans l’église pour apercevoir celui qu’elle cherchait allongé sur le sol, la musique sur les oreilles. Il avait eu de la chance, elle, ça faisait longtemps qu’elle n’avait plus de batterie sur son téléphone portable et elle n’avait pas penser à prendre le chargeur avant de quitter sa maison, du coup ça faisait des lustres qu’elle n’avait plus de batterie et pourtant il était toujours dans sa poche, comme si un jour un miracle allait faire qu’il se rallumerait et qu’elle pourrait enfin joindre son fiancé, après un an, ce serait définitivement trop beau pour être vrai. Elle se pencha vers le jeune homme pour retirer les écouteurs qui étaient dans ses oreilles. « Salut toi. Alors, qu’est-ce me vaut ce rendez-vous ? » Elle afficha un sourire aussi radieux que possible, ces derniers temps, elle avait plutôt du mal à vraiment sourire. Un jour peut-être que ça reviendrait. Ou pas d’ailleurs puisque le monde n’était pas prêt de redevenir comme avant, elle n’avait donc aucune raison de sourire sincèrement. Dans un léger soupire elle s’installa sur le banc non loin de là où était installé son camarade. Elle croisa les jambes et les bras, laissant son regard s’attarder sur le christ crucifié juste en face. Plutôt glauque comme image, vraiment pas joyeux, entre les zombies et les bonhommes crucifier, il n’y avait vraiment rien de très motivant. Elle avait du mal à comprendre comment les gens pouvait apprécier les églises en plus d’être froide et sinistres, elles offraient une vision assez glauque. Mis à part la tranquillité que le silence constant de ce lieu offrait, il n’avait rien d’autre d’attirant dans ce bâtiment, si ce n’est un rendez-vous amical un peu suspect organisé par Mattheus.