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 Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.

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A. Snow-White Middleton

A. Snow-White Middleton
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ZOMBIES TUES : 150
INSCRIPTION LE : 10/05/2012


ce qu'il y a dans mes bagages
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Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. _
MessageSujet: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptySam 12 Mai - 22:19



La jeune femme avait toujours préféré la nuit. Toujours. Pour elle, c’était synonyme soit de calme, de paix et de silence, soit au contraire de fêtes à ne plus en finir. Elle était autrefois un oiseau de soirée, s’épanouissant mieux sous la lumière de la lune que sous celle du soleil. Aujourd’hui, les choses étaient bien différentes. Elle était elle-même différente. Aujourd’hui, la nuit était devenue synonyme de cauchemars et de terreurs. De peur et de souvenirs douloureux qui remontent à la surface. De tout ce que vous voulez oublier mais qui finit toujours par vous rattraper. Voilà pourquoi, allongée sur son lit, Scarlett ne trouvait pas le sommeil ce soir. Contre elle, Alistair semblait plus apaisé qu’elle ne l’était et le souffle de sa respiration sifflante venait chatouiller son oreille. A ce simple tableau, on pourrait presque penser que tout était comme avant, que rien n’avait changé. Mais plus rien n’était comme avant : ils étaient tous prisonniers dans la ville de Brazoria, destinés à mourir s’ils mettaient ne serait-ce qu’un seul pied en dehors de ses murs. Et elle n’aimait pas cette idée, elle se sentait comme un oiseau en cage, un petit animal fragile forcé à adopter encore et toujours les mêmes habitudes pour que les choses fonctionnent correctement. Une fois de plus, la brune avait su parfaitement s’adapter à son environnement pour survivre mais aussi, pour prendre soin des quelques personnes à qui elle tenait. Certains auraient pu juger sa manière de faire comme dégradante, mais la jeune fille n’en était plus à une humiliation prête. Elle s’en fichait pas mal d’ailleurs, tout ce qui comptait pour elle, c’était les buts qu’elle se fixait et ce soir, c’était de ramener de quoi nourrir les autres habitants de la maison. Elle avait bien remarqué que certaines denrées plus que nécessaires commençaient à leur manquer et elle savait pertinemment où elle pourrait se les procurer mais pour ça, elle devait y mettre du sien. Autrement dit, elle devait retirer ses vêtements et accepter de partager le temps d’une nuit les draps d’un homme autre que celui qu’elle serrait contre elle à cet instant précis. Alistair. SON Alistair. Depuis combien de temps l’aimait-elle déjà ? Elle ne saurait le dire. Peut-être depuis la première fois qu’elle l’avait rencontré. Pourtant, leur relation n’avait jamais été au beau-fixe, loin de là. Ils passaient leur temps à se chamailler et se sentant rejetée par ce dernier, elle ne pouvait s’empêcher de se montrer parfois méchante avec lui. Autant qu’il pouvait l’être avec elle. Pourtant, depuis qu’ils étaient arrivés ici, ils se retrouvaient tous les soirs pour dormir l’un contre l’autre, sans jamais prononcer le moindre mot à ce sujet, comme si un accord tacite à ce sujet avait été passé entre eux. Personne ne devait passer de ce qui se passait en dehors de ces murs et surtout, pas eux. C’était totalement interdit, c’était une ligne à ne pas franchir.

Elle soupira et se blottit un instant contre lui en respirant son odeur, le nez dans le creux de son cou alors qu’elle finissait par se détacher de lui à contrecœur. Elle aurait bien voulu rester avec lui mais ce soir, elle avait un rendez-vous de prévu et elle ne pouvait pas se permettre d’arriver en retard. Quittant le lit, elle se rhabilla avant de quitter dans le silence le plus absolu la maison, allumant une ultime clope pour se donner du courage. Non, elle n’y allait vraiment pas de gaieté de cœur mais comme à son habitude, elle laisserait penser le contraire. Si on pouvait bien reconnaître deux qualités à la jeune femme c’était son don pour la manipulation et pour la comédie. C’était comme une seconde nature chez elle de faire croire aux hommes ce qu’ils désiraient le plus de sa part, sans pour autant que cela ne soit vrai une seule seconde. Malgré son jeune âge, elle avait de nombreuses années d’expérience dans ce domaine derrière elle. Et elle savait que ce soir encore, elle n’allait pas faillir à sa tâche. Elle ne mit pas longtemps à arriver à sa destination et à retrouver son partenaire d’une nuit, qui attendait visiblement avec impatience son arrivée. Elle en aurait presque levé les yeux au ciel si elle ne tenait pas tant à ce qu’il lui avait promis. La besogne fut rapidement faite et l’aube se levait à peine alors que déjà Scarlett repartait avec un sac à la main, une cigarette une nouvelle fois allumée. Elle était depuis longtemps accro à la nicotine et on ne pouvait pas dire que l’apparition des zombies avait freiné sa consommation, loin de là. Elle fumait même encore plus qu’avant. Ca l’aidait à se calmer mais aussi à faire le tri dans ses pensées quand elles s’emmêlaient au point de lui donner de violents maux de têtes.

Elle ne mit pas longtemps à rentrer – prenant tout de même le temps de passer par les douches communes pour faire un brin de toilette – et une fois dans la maison, elle entreprit de ranger toutes ses petites affaires dans les divers placards de la cuisine avant de retourner d’un pas trainant en direction de la chambre qu’elle avait quitté quelques heures plus tôt. Elle était complétement lessivée et au bout du rouleau : il fallait admettre que son « camarade » ne l’avait pas ménagée et c’était même montré quelque peu violent et brusque à son égard mais elle savait que c’était les risques à courir quand on s’adonnait à ce genre de choses. Arrivée dans la pièce, elle ne jeta pas le moindre coup d’œil à Alistair qui semblait encore dormir profondément – le chanceux – et elle retira ses vêtements qu’elle jeta dans un coin pour seulement revêtir un t-shirt trois fois trop grand pour elle ainsi qu’un mini short et se glisser de nouveau contre le jeune homme, en soupirant. Elle allait enfin pouvoir trouver le sommeil et reposer son corps fatigué et ses nerfs usés par la chasse aux zombies, son petit « commerce » et les divers tracas de la vie quotidienne. Du moins, c’était ce qu’elle pensait à cet instant présent, ne se doutant pas le moins du monde que les choses allaient prendre une tournure bien différente de celle qu’elle avait initialement prévue.


Dernière édition par J. Scarlett Everdeen le Mar 15 Mai - 19:59, édité 1 fois
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Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. _
MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyLun 14 Mai - 20:33



Le jour commence à décliner. Le soleil descend rapidement et s’écrase enfin sur l’horizon dans un éclat de lumières vives. Les nuages le suivent dans sa chute. On dirait qu’on a peint le ciel en rouge, que le sang de millier de personnes a contribué à ce coucher de soleil. Le sang de victimes, le sang de zombies qui coule sur les routes et s'enfonce dans le sable du Texas. Je frissonne. Ma sœur, mon père et ma mère doivent être des leurs. Ils sont séparés et marchent dans une direction inconnue. Leur peau flétrit, leurs yeux deviennent vitreux, leurs pieds s'usent jusqu'à se détacher de leur support. Le chemin qu'ils arpentent est infini. Dieu seul sait pourquoi ils ne s'arrêtent, pourquoi ils ne tombent pas de fatigue, pourquoi ils ne cessent de voyager jusqu'à ce qu'il trouve leur victime. Moi-même, je n'ai pas compris ce qui les anime. Je crois que personne ne trouvera jamais ce qui fait d'eux des monstres. Un virus, certes, mais comment agit-il sur les êtres humains ? Comment se fait-il qu'il endort le cerveau, l'esprit, l'âme toute entière de l'Homme et laisse réveiller son corps ? C'est fou, délirant, impossible. Il n'y a pas plus logique que la science et, dans le cas du virus, la logique m'échappait. Je crois savoir à présent pourquoi la Physique me plait mieux que la biologie. Cette dernière est trop attachée à la nature et la nature est bizarre. Enfin, c'est ainsi que je me la représente. Trêve de bavardages. Il faut que je travaille mes logarithmes avant de me coucher. Depuis que je n'ai plus de Bibliothèque aux alentours, je retranscris tous mes cours de l'Université sur papier. J'ai peur de les oublier avec le temps, d'oublier ce pour quoi je voulais travailler. La Physique est ma passion et elle le restera jusqu'à mes derniers jours sur Terre. Je refuse d'être passionné et n'avoir aucune connaissance en la matière. Alors j'écris tout. Et puis, ça servira à quelqu'un d'autre, à une autre génération. Je quitte le balcon à mon grand regret et entre dans la chambre. Elle est assez exigüe et ne comporte que peu de meubles. Il faut dire qu'on est beaucoup à vivre dans une maison. Il a fallu partager équitablement les chambres. Et comme Scarlett et moi dormons seuls, tous les deux, ils nous ont donné une petite chambre. Enfin, elle est convenable, on ne peut rêver de mieux, surtout en temps d'apocalypse. Je ferme la grande fenêtre et me vautre sur le lit. Les lattes grincent dans un terrible bruit. Le matériel n'est pas non plus très sophistiqué. Mais, encore une fois, je ne suis pas le premier à me plaindre. Ce bruit m'arrache même un sourire amusé. Je m'étends de tout mon long et, une fois bien installé, j'ouvre le tiroir de mon chevet et en sort des feuilles et un stylo. Je réfléchis à ce que je vais bien pouvoir faire comme chapitre ce soir. J'ai déjà fais les vecteurs normés en Mathématiques... un peu de Physique ne me ferait de mal. Propriétés statiques des solutions polymères et polymères fondus. Je me mords les lèvres, tout excité. Je me rappelle de ce cours. Je vois encore le professeur nous l'expliquer en amphithéâtre. La mine de mon crayon se pose délicatement sur le papier. Une lettre et tout s'enchaine. Les mots me viennent à l'esprit presque simultanément. La page se remplie très vite de mon écriture et bientôt j'entame une deuxième. Puis une troisième. J'en suis à ma quatrième lorsque j'entends la porte entrebâiller. Je détourne mon regard de mes travaux. Des petits pas se font entendre. Je me roule sur le lit et j'aperçois Scarlett. Sa frêle silhouette se tient dans l'encadrement de l'entrée. Ses cheveux bouclés lui tombent habituellement sur les épaules, ses yeux d'un bleu électrique se posent sur moi et je perds tous mes moyens. En quelques secondes, je me sens vider de toutes les questions qui me tracassaient et la chambre s'efface devant moi. Mes prunelles ne voient qu'elle. Je marmonne d'une voix cassée : « Salut. » J'aurais aimé le lui dire normalement, mais mes sens sont perturbés par sa présence. Pourquoi suis-je anormal avec elle ? Avec toutes les filles ? Pourquoi faut-il que ce soit si compliqué ? Je peste contre moi-même. Pas étonnant qu'elle ne veuille pas de moi, qu'elle se moque de mon comportement, de ce que je suis. Je baisse directement la tête, les joues un peu rosies par l'humiliation. Le silence s'installe et n'a pas l'air de vouloir partir. Il s'accroche à l'atmosphère, la pourrit. J'essaye de trouver un sujet de discussion, mais la panique me bloque l'esprit. Je suis coincé. Je ne détache pas mes yeux de Scarlett qui se comporte comme si je n'existais pas. Finalement, je retourne à mes logarithmes, le cœur chaviré. Mais impossible de se concentrer. Je sais que Scarlett est en train de se déshabiller. Je n'ai qu'à tourner la tête pour la voir en petite tenue. Je rougis de plus belle. Même si cela dure depuis plusieurs mois, je ne m'en suis toujours pas habitué. Mes pulsions me prennent à chaque fis qu'elle s'approche de moi, qu'elle me touche. Je déglutis. Putain, je la veux. Je l'aime aussi. Je ne suis pas comme les autres gars qu'elle s'est tapé autrefois. Non... je l'aime. J'aurais pu l'embrasser maintes fois, caresser sa peau avec passion. Je n'ai jamais cédé. Alors l'amour doit bien y être pour quelque chose. Bon, la timidité et l'inexpérience aussi, je l'avoue. Alors que je suis plongée dans mes pensées, je ne l'entends pas se glisser à mes côtés. Ce n'est que lorsque ses bras m'entourent tendrement que je m'aperçois de sa présence. Je trésaille. Dieu, j'aimerai tant que ce soit réel et que ses gestes comptent pour elle. Mon cœur bat la chamade dans sa cage thoracique. Je suis obligé de respirer à un rythme plus cadencé afin de ralentir les battements. Je ne veux pas qu'elle me croit amoureux d'elle. Non, je m'y refuse. Scarlett se moquerait ouvertement de moi. Elle n'aurait aucune pitié. J'inspire et j'expire une grande bouchée d'air pure. C'est bon, je me sens déjà mieux. Je renifle et écarte de mon oreiller mes cours de Physiques. Puis, je me laisse tomber à plat ventre. Mon visage est tout près du sien. Non, tu ne ressens rien pour elle. N'y pense même pas Ali. Je reste stoïque. La nuit va être longue. Je ne fermerai probablement pas les yeux avant une heure du matin. Je déteste ça.

Tout est noir. La chaleur s'infiltre dans chaque parcelle de mon corps. Je beigne dans un espèce de cocon où tout est doux. On dirait que du satin recouvre mon corps et vole dans ma paisible "cage". Le silence règne en maître. Mon esprit est vide, serein. Tout est harmonieux. Tout d'un coup, des secousses font trembler mon délectable foyer. Elles s'amplifient. Tout est ravagé sur leur passage. Mon cocon devient inconfortable. J'ai l'impression d'être allongé sur un sol de béton tellement la différence est importante. J'ouvre brusquement les yeux. A première vue, je ne reconnais plus rien. Où suis-je ? Dehors ? Sur une route du Texas ? Et puis, je sens Scarlett bouger et les murs de la chambre se dessinent clairement sous mes yeux. Je soupire silencieusement. Ma compagne se laisse tomber sur les draps d'un blanc immaculé. Que fait-elle donc ? J'ai envie de le lui demander, mais elle semble vouloir être la plus discrète possible. Je m'inquiète. Que se passe-t-il pour qu'elle se couche aussitôt ce matin ? Le stress monte de plus en plus et me compresse le myocarde. Je me retiens de dire un mot. Mes mains tremblent tellement je suis sous pression. Saleté d'hyperactivité! Je tente de résister dans une veine tentative... « Scarlett ? » Mon ton est presque implorant. Je serre la mâchoire et toussote. « Tu t'es levée ? » Je fronce les sourcils et plonge mes prunelles dans les siennes. Sur le moment, je ne réfléchis même pas et je pose une main sur son épaule, comme si je voulais m'assurer de sa présence et de sa sécurité. Je regrette aussitôt mon geste et essaye de me rattraper. « Tu n'es pas malade au moins ? Non... parce que si tu vomis, ne le fais pas ici. Je tiens à mon lit moi. » C'est pitoyable, je sais. Rassurez-vous, j'ai mal.


Dernière édition par Alistair M. Debussy le Mer 16 Mai - 11:49, édité 5 fois
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A. Snow-White Middleton

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MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyLun 14 Mai - 21:45

Emménager avec Alistair, Rozen et Gabriel, voilà qu’elle avait été la seule condition de la jeune fille en arrivant à Brazoria. Elle ne désirait rien d’autre qu’être avec ces derniers qui étaient tout ce qui lui restait de sa vie passée. Il était hors de question pour elle d’être séparée des êtres qu’elle aimait, et plus particulièrement du garçon avec qui elle passait toutes ses nuits. Il était devenu comme une drogue pour elle, la drogue qui lui permettait de tenir dans ce monde qui partait à la dérive, celui à qui elle se rattachait pour ne pas elle-même complétement devenir folle. Il avait beau la détester, elle, elle ne pouvait pas vivre sans lui. Et c’était pour cela qu’elle s’adonnait de nouveau aux pires bassesses. Pour être sûre qu’il ne manque de rien. Pour être sûre que malgré l’apocalypse, malgré leur situation, il pouvait encore être un minimum satisfait de la vie qu’il menait, que rien ne manque dans son assiette ou même encore, dans les placards. Parfois, il lui arrivait de se demander ce qu’elle ferait le jour où tout ça s’arrêterait, où il ne tolérerait plus sa présence à ses côtés le soir, où il la remplacerait par une fille mieux qu’il pourrait aimer. Que ferait-elle, que deviendrait-elle ? Aurait-elle seulement envie de continuer à vivre dans cette existence remplie de souffrances et de drames ? Elle n’en avait aucune idée. Alors elle se raccrochait à cette bouée, à ce lien fort et paradoxalement fragile qui les reliait depuis leur enfance. Ce n’était pas sain, comme ce qu’ils faisaient chaque nuit à se retrouver pour ensuite nier tout rapprochement le lendemain matin. Mais c’était devenu leur quotidien et pour rien au monde elle ne le changerait. Il n’était peut-être pas un monstre de muscles ou encore un tireur d'élite mais c’était auprès de lui, auprès d’Alistair qu’elle se sentait bien. Mais cette nuit, elle avait dû quitter ce petit cocon qu’ils se fabriquaient pour passer des nuits à peu près normale pour retrouver la dure réalité de la vie, et maintenant, son corps la faisait souffrir affreusement. Elle n’était pas seulement exténuée, non. Elle était persuadée que ses « petits » ébats nocturnes pour le moins violents et brutaux avaient laissé quelques marques sur son corps et que déjà, sous son t-shirt des bleus devaient être en train d’apparaitre. Elle n’aimait pas l’idée d’avoir été qu’une vulgaire poupée entre les mains d’une vulgaire brute mais ils avaient vraiment besoin de ce qu’elle avait troqué contre sa fierté, alors elle n’allait pas se plaindre maintenant de son état. Elle l’assumait, tout comme ce qu’elle avait fait.

Elle était rentrée à l’aurore et elle s’était empressée de se recoucher auprès de l’homme qu’elle aimait, avide de sa chaleur et du repos qu’elle pourrait trouver à ses côtés. Elle ne voulait rien d’autre que de profiter de lui et de sa présence, du calme et du répit qu’un tel instant lui apportait. Elle ne put cependant s’empêcher de grogner en entendant Alistair lui adresser la parole, signe de son mécontentement. Vraiment ? Il tenait vraiment à faire la conversation ? Il ne pouvait pas lui adresser la parole quand elle était en forme et apte à formuler une réponse concrète ? Elle ouvrit un œil paresseux pour tomber sur le regard inquiet du jeune homme qui lui posait une question à laquelle elle ne répondit volontairement pas. Il était hors de question qu’elle lui dise qu’elle était sortie ce soir et encore moins qu’elle lui raconte pour quoi elle n’était pas restée avec lui. Il posa alors une main sur son épaule, ce qui entraina deux réactions pour le moins différentes chez elle : elle tressaillit dans un premier temps en raison de ce contact, peu habituée à ce qu’il la touche de sa propre initiative et ne pouvant y être insensible, avant de grimacer légèrement. Il avait sans le vouloir appuyé sur l’un des hématomes et autant avouer que ça n’avait pas été très agréable. Cependant, elle ne fit pas grand cas de sa douleur alors qu’elle remarquait qu’il tremblait. Elle mit cela sur le compte de son hyperactivité. Elle savait que c’était une maladie qu’il avait depuis l’enfance et avec laquelle il n’était pas toujours facile de vivre. Elle fut tirée de ses pensées alors qu’il lui ne pouvait s’empêcher de lui lancer une pique. Charmant. Ne pouvait-il pas attendre qu’il soit au moins dix heures pour déclencher les hostilités ? Il faut croire que non. « Ne t’en fais pas, si l’envie de vomir me prends, c’est sur toi que je déverserai ma bile, pas sur le lit. » Et vlan, il ne l’épargnait pas, elle était de mauvaise humeur, elle avait mal et donc, à son tour, elle ne faisait pas dans la délicatesse. Cependant, elle finit par le lui prendre la main qu’il avait posée sur son épaule pour la glisser dans la sienne alors qu’elle tendait leurs deux bras le long de leur corps. Elle entremêla leurs doigts ensemble puis elle avança alors son visage et le nicha dans le creux du cou du jeune homme, humant légèrement son odeur apaisante et si particulière « Arrête de trembler. » Elle lui avait chuchoté ces quelques mots alors qu’elle déposait un léger baiser sur sa peau, en fermant ses yeux. Elle était fatiguée mais elle savait désormais qu’elle ne pourrait pas dormir de sitôt. « Tu n’as pas des médicaments pour ton hyperactivité ? » Elle savait qu’il devrait normalement se défouler sportivement parlant et suivre un traitement pour son mal et elle se demandait s’il avait le nécessaire ici. Après tout, on ne pouvait pas forcément tout trouver à Brazoria et il fallait parfois savoir négocier avec d’autres habitants ou même encore, sortir dans la zone non sécurisée pour aller chercher ce dont on avait besoin, quitte à se faire croquer par un ou deux zombies affamés. L’un comme l’autre n’était guère réjouissant et si elle avait déjà du mal à imaginer le jeune homme s’adresser aux autres survivants pour leur demander quelque chose, elle l’imaginait encore moins combattant des zombies pour quelques cachets. Elle soupira de nouveau en blottissant un peu plus son corps contre celui du surdouée : pourquoi avait-elle le pressentiment qu’elle devrait les trouver pour lui ? Et une nouvelle mission pour le soldat Everdeen, et une !

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Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. _
MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyMar 15 Mai - 21:15

Spoiler:
J'aime la logique. J'aime le fait que tout s'enchaine parfaitement, que tout s'explique par de simples logarithmes ou des démonstrations. J'aime que tout soit clair et net dans mon esprit. Pourtant, je m'accroche à la fille la plus complexe et la plus illogique que tout l'Univers puisse porter en son sein. J'ai besoin d'elle. Pire, j'en suis dépendant. Chaque seconde passée à Brazoria, je vérifie si elle est bien dans la zone sécurisée, je la surveille du coin de l’œil des heures entières, j'accoure discrètement dès que son regard trahit une quelconque peine, de la colère ou du désarroi. Je ne veux pas qu'elle souffre, quitte à prendre sur mes épaules tous les maux qui l'accablent. Je ne veux pas la perdre, car je sais que je ne pourrai vivre sans elle. Quand l'ai-je compris ? Je ne m'en souviens plus. C'était il y a longtemps. Peut-être l'ai-je appris lors de notre première rencontre. Peut-être que mon cœur était déjà à elle à cet instant. Depuis, Scarlett n'a pas quitté mon esprit. Elle me hante, tous les jours. Son visage, sa voix, son toucher me bouffe le cerveau. je crois que perdre mon esprit pour elle ne me dérangerait pas le moins du monde. Pourtant, en ce moment-même, j'essaye de lui résister. Je me ferme à ses caresses si douces, si tendres, qui en feraient fondre plus d'un homme. Je ne sais pas encore par quel moyen j'arrive à lui faire face. peut-être grâce à mon immense pudeur. Mais ma conscience y est aussi pour quelque chose. Elle résiste à ses avances. Elle attend le bon moment. Elle ne veut pas céder à la pire des manipulations qu'une femme puisse faire. Car oui, Scarlett me manipule comme un vulgaire pantin. Elle m'a toujours tiré les ficelles. Je me rappelle encore de ce qu'elle m'a fait subir dans les toilettes des garçons, à la faculté de Houston. Ce n'était pas de l'amour. Elle m'embrassait et me touchait seulement pour le plaisir de me voir craquer, seulement pour voir comment je réagirais. J'adore relever des défis, mais quand il s'agit d'elle, je refuse de me laisser entrainer par mes désirs. C'est comme si la jeune femme est une relique. Elle est sacrée. Je maudissais les gars qui la prenaient dans leur lit. Il la traitait comme une pute. Jamais... jamais je ne la voudrais pour assouvir mes plus sombres pulsions. Si je la tiens contre moi, si je m'unis à elle, ce sera dans une étreinte passionnelle. Et cette fois, elle ne me regardera pas avec un sourire malsain sur son visage et une lueur inquiétante dans ses iris. « Ne t’en fais pas, si l’envie de vomir me prends, c’est sur toi que je déverserai ma bile, pas sur le lit. » Je grommelle, vexé. Scarlett a toujours le dernier mot. Elle est reine dans ce domaine. Alors, juste pour la faire chier, je vais pour retirer ma main sur son épaule et me lever du lit. Mais la brune me devance et mes doigts crispés sur sa chair se retrouvent emmêler entre les siens. Je sens mon cœur partir dans une course effrénée et ma main me pique à son toucher. Je ferme les yeux l'espace d'un instant et les rouvre. Les sentiments que j'éprouve pour elle me tueront un jour. Mes prunelles brillent d'une faible lueur, celle de la souffrance provoquée par trop d'émotions refoulées. Scarlett veut jouer avec mon corps et je ne peux pas aller à son encontre. Je reste de marbre et essaye de respirer le plus possible. Son visage s'approche et vient se nicher dans le creux de ma nuque. Je frissonne et ma bouche s'entrouvre un peu sous cette terrible et chaleureuse sensation. Scarlett met ça sous le compte de mon hyperactivité. C'est vrai que je tremble lorsque le stress ou la pression est trop grande. Mais, nichée contre moi, elle seule est la source de ses tremblements. Si elle ne se comportait pas de cette façon avec moi, je n'aurais sûrement pas trembler comme une feuille. Si elle pensait vraiment ses gestes, j'aurais glissé une main hasardeuse dans son dos qui lui parcourrait déjà l'échine. Son baiser m'extirpe de mes rêveries. Il m'a prit au dépourvu. je pose un regard sur ses pairs d'yeux et rougis ostensiblement. « Non. Tu sais bien que ça ne doit pas courir les rues. » Pourquoi est-ce que ça l'inquiète ? Je reste un moment dans un état second de réflexion. C'est alors que je comprends enfin. Quel con! Je me frotte nerveusement le front. « C'est pour ça que tu t'es réveillé ? Je suis désolé... je contrôle pas mes tremblements. » Je n'ai pas non plus la maladie de Parkinson, Dieu merci, mais si je commence à la déranger, ça devient plutôt embêtant. Et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'elle dorme paisiblement. « Mais j'en chercherai si jamais on me met à nouveau en zone libre. Sinon, en attendant, je peux dormir dans le fauteuil. » En vérité, ça m'arrangerait. Je n'aurais plus à subir son hypocrisie. Je retire ma main de la sienne et la prends délicatement par les épaules. Puis, je me dégage de son étreinte. Entre regret et soulagement, je ne sais plus quoi penser. A quatre pattes sur le lit, je me penche et cueille un rapide baiser sur son front. Il est temps de me séparer d'elle. Même si un mètre, voire moins, nous distance, je ne sais pas si je supporterai l'absence de son corps aux côtés du mien.


Dernière édition par Alistair M. Debussy le Mar 15 Mai - 22:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyMar 15 Mai - 22:07

Scarlett n’était pas illogique, du moins, pas totalement. Elle n’était juste pas lisse et sans intérêt. Si elle avait été un légume, nul doute qu’elle aurait probablement été un oignon. Elle était difficile à approcher, elle pouvait même parfois faire pleurer mais surtout, elle était composée de plusieurs couches superposées les unes sur les autres et qui devaient apprendre à vivre ensemble. Et malheureusement pour les gens qui la côtoyaient et qui ne la connaissaient pas en profondeur, elle ne montrait d’elle que la facette la plus difficile à vivre, la plus cynique et la plus extrême. Dans ses joies comme dans ses colères, Scarlett n’y allait pas dans la demi-mesure loin de là. On pouvait la retrouver en train de chanter et danser sur place ou même encore, d’exploser le mobilier si on la poussait trop à bout – ce qui heureusement, n’était pas encore arrivé ici à Brazoria. Il faut dire que depuis la mort de Lorcàn, elle était étrangement calme, peut-être même un peu trop. Cela remontait à plusieurs mois mais elle était toujours dans une sorte d’état second et il lui arrivait par moments de perdre le fil de ses pensées et de la réalité pour se plonger dans ses souvenirs, dans ces terribles moments où elle avait dû renoncer à son meilleur ami. Le pire, c’était la nuit, quand elle fermait les yeux et qu’elle était assaillie encore et encore par les mêmes images horribles, certaines liées directement à l’apocalypse, les autres aux souffrances qu’elle avait vécu autrefois et qui se rappelaient à elle chaque fois qu’elle posait son regard sur son beau-père. La seule chose qui l’apaisait à son réveil, c’était de sentir le jeune homme à ses côtés, le seul reste de sa vie passée qui n’était pas parti en vrille avec l’arrivée du virus et des zombies. Alistair avait toujours été un drôle de garçon et pour elle, il n’était pas comme les autres. Et c’était ça justement qu’elle aimait chez lui. Il était unique. Unique et différent. Mais le pauvre, il n’avait pas toujours été épargné par mère Nature. Elle n’était pas persuadée que sa super intelligence n’avait que des points positifs. Oh bien sûr, elle aimait le voir passionné par sa physique quantique, elle l’aimait l’entendre parler comme un adulte alors qu’il n’avait que dix-huit mais elle n’était pas du genre à s’extasier devant sa particularité. Surtout qu’elle n’était pas aveugle : être un crack l’avait isolé des autres. Il avait grandi seul et principalement sans ami. Oh, il y avait bien eu elle, toujours à tourner autour de lui, toujours à l’embêter ou à lui piquer des bisous sur le nez ou sur la joue, mais elle n’était pas suffisante, loin de là. D’autant plus qu’il ne la portait pas dans son cœur. Elle aurait voulu qu’il puisse avoir la chance de réellement tisser des liens avec les autres, elle ne voulait pas qu’il grandisse et vieillisse seul. La vie était bien trop longue et paradoxalement bien trop courte pour qu’il ne la passe seul.

Ce n’était pas pour elle d’ailleurs mais pour lui qu’elle lui demanda s’il avait ici son traitement contre l’hyperactivité. Elle se doutait que si ce n’était pas le cas, ce ne devait pas être tous les jours facile pour lui de faire avec et ça l’inquiétait. Elle ignorait quelles étaient à long terme les répercussions de cette vie sans soins médicaux. Elle soupira en l’entendant, avant de lui offrir un de ses petits sourires mystérieux dont elle seule avait le secret « Ce n’est pas parce que ça ne court pas les rues que c’est introuvable. » Traduction, comme pour le reste, elle ferait jouer ses relations – et ses cuisses – pour en trouver. Elle fronça cependant les sourcils en écoutant le jeune homme avant de rouler des yeux alors qu’il comprenait visiblement tout de travers et qu’il se séparait d’elle, laissant un vide dans les bras de la brunette et contre son corps. Elle détestait quand il faisait ça, quand il la repoussait. Elle se sentait rejetée et mal-aimée, comme une pestiférée. Elle tourna la tête sur le côté quand il poussa ses lèvres sur son front, pour dérober ce dernier et ne le laisser embrasser que ses cheveux, signe de son mécontentement alors qu’elle disait d’une voix acide et un brin moqueur les quelques mots suivants « Décidément tu as beau avoir le Q.I d’Einstein, qu’est-ce-que tu peux être con parfois ! » Elle se releva rapidement, ne lui laissant pas le temps de se lever alors qu’il était toujours à quatre pattes, et elle l’attrapa par le col, son visage à quelques centimètres sentiments du sien alors qu’elle plongeait intensément son regard dans le sien, s’y noyant petit à petit. Reprenant cependant ses esprits, elle prit de nouveau la parole, d’une voix joueuse et réprobatrice dans un même temps « Je ne suis peut-être pas un génie mais si tu tremblais dans ton sommeil, je l’aurais déjà remarqué depuis longtemps et je t’aurais cogné un bon coup pour que tu arrêtes. Si je me suis levée, c’était juste parce que je voulais prendre l’air, c’est tout, ça n’a rien à voir avec toi. » Oh la menteuse, ça avait tout en rapport avec lui mais il était hors de question qu’elle ne le reconnaisse. Elle ne se recula pas tout de suite alors qu’elle lâchait son col pour laisser sa main remonter vers le visage du jeune homme, un de ses doigts venant jouer avec ce dernière, de manière taquine « De plus, j’ai besoin de la chaise pour déposer mes vêtements et je n’aimerai pas que tu les froisses en posant ton gros derrière dessus. Désolée mais tu es condamné à partager ce lit avec moi mais…. » Elle finit par se reculer et par se rallonger sur le lit, d’une manière volontairement lascive et sensuelle alors qu’elle le regardait avec un faux air innocent, une lueur dangereuse et féline brillant tout au fond de ses prunelles claires « Est-ce vraiment si horrible que ça ? » Elle le provoquait une nouvelle fois. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle était épuisée, son corps lui faisait un mal de chien et la suppliait de se reposer mais non, elle, elle continuait à jouer avec Alistair. Il était sa drogue et ces moments qu’ils passaient ensemble, sa dose. Elle avait besoin qu’il soit près d’elle, qu’il s’intéresse à elle et elle avait l’impression que ces petits jeux, ces provocations étaient le seul moyen qu’elle avait pour monopoliser son attention. Alors elle s’y donnait à fond, peu importe les conséquences.
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Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. _
MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyMer 16 Mai - 11:27

Spoiler:
Je n'étais pas insensible à ses avances, c'est le moins qu'on puisse dire. Mes sentiments pour Scarlett remontent depuis ma tendre enfance. Tout commença par la rencontre de nos mères respectives. Elles travaillaient dans le même milieu et étaient voisines. L'amitié ne pouvait donc pas être aveugle à tant de ressemblance entre deux jeunes femmes. Elle les lia donc et lorsqu'elles furent enceintes la même année, cela ne put que les rapprocher. Scarlett et moi sommes donc nés, déjà liés l'un à l'autre par un fil imaginaire. Nous étions destinés à rester ensemble durant une grande partie de notre vie. C'était écrit, je le sais à présent. Nous avons arpenté ensemble un chemin ô combien inhabituel et étroit. Nous ne pouvions pas nous ignorer ou même nous oublier. Que ce soit dans la Haine ou l'Amour, nous serions toujours côte-à-côte. Le premier regard posé sur elle fut ainsi des plus amicales et innocents. A peine en âge de manger avec un couteau et une fourchette, sa présence m'était cruciale. Nous jouions dans les bacs à sable, je volais sa pelle et, elle, me jetait déjà du sable à la figure. Nous nous cachions, nous courions, le chat devait attraper la souris. Ce que nous avons ri à cette époque. L'innocence fait bien des miracles. Et puis, nous avons grandi. La préadolescence nous a transformé tout les deux. Elle est devenue une fille populaire et séductrice. Moi, je suis devenu ce que je suis encore aujourd'hui : un "intello", un surdoué. Je peux vous assurer que ce n'est pas une situation très désireuse. Car, dès que les autres ont remarqué ma supériorité intellectuelle, ils ont commencé à me détester. Allez savoir pourquoi une simple différence suffit à elle-même pour se faire expulser de la société. Du haut de mes neuf ans, j'avais déjà compris que j'étais anormal à leurs yeux, que je ne pouvais pas faire partie de leur bande. Je n'avais pas de place au sein de leur groupe, alors j'ai appris à vivre à mes dépens. Je me suis isolé, j'ai adopté la Bibliothèque et j'ai trouvé ma passion. J'apprenais tout seul dans mon coin. Je m'éloignais des autres. Autant ne pas se foutre des vents et assumer sa position. Déjà petit, je respectais mes responsabilités. Je n'ai jamais eu honte de mon intelligence sur-développée, même si ce n'était pas facile tous les jours. J'avais pris l'habitude de me faire insulter par des crétins sans cervelle. Scarlett, elle, continuait de me voir. Mais, à l'école, je n'étais pas celui avec qui elle parlait et jouait. Je n'étais plus son binôme du chat et de la souris. Je me suis souvent demandé si elle avait honte de moi. Au fond, j'espérais que non, mais la voir rire avec d'autres amis que moi me mettait en rage. C'est pourquoi j'ai commencé à la taquiner dès que nous étions ensemble. Je lui lançais des piques et elle prenait un malin plaisir à me répondre. Et puis, au collège, j'ai continué d'être celui que j'étais. Mâture, réfléchis et premier de la classe. Ça ne pouvait que m'enfoncer dans ma perte sociale. C'est pendant ces années que je me suis fais le plus agressé. Certains en sont même venus à me tabasser. Je me souviens encore du scandale qu'avait créé ma mère lorsqu'elle m'avait vu rentrer à la maison, la bouche en feu, une lèvre ensanglantée. Je crois que le coup qu'on a porté à ma tronche m'a fait comprendre que je ne serais jamais comme les autres, que je n'aurais aucune chance d'être comme eux, normaux. Je les ai enviés maintes fois. Les autres garçons faisaient les cons et les filles s'amourachaient pour eux. Je ne comprenais pas. La gente féminine est toujours restée un mystère pour moi. Je crois que je n'ai jamais saisi leur façon d'être et de se comporter. Elles resplendissaient toutes et je me sentais comme un vers monstrueux parmi elle. Je me sentais mal à l'aise. J'avais l'impression d'être inexistant et je m'y suis habitué. A chaque fois qu'une d'elles vient me parler, je ne peux m'empêcher de rougir et de bafouiller des mots incompréhensibles. Elles possédaient un pouvoir qui m'apeurait et me réduisait en poussière. Mais Scarlett dans tout ça ? Eh bien, elle n'a pas dérogé à la règle. Nos crises et nos engueulades ne faisaient qu’attiser mon désir de l'avoir pour moi seul. Mais, comme je savais que ça n'allait jamais se terminer de cette façon, je n'osais plus l'approcher, la regarder dans le blanc des yeux. Elle était comme toutes ses filles. Séduisante et imprenable. Je n'ai pas fais d'effort pour qu'elle puisse avoir meilleure opinion de moi. J'ai plus goûté à cet amour refoulé qu'à une glace à la vanille avec chantilly. Vous croyez que j'ai de quoi m'inquiéter ? Oui... tourner la page ? J'y ai pensé, vous me prenez pour un con ou quoi ? C'est tout simplement impossible. Scarlett est imprimée dans mon esprit. Elle y occupe une place prépondérante et refuse d'abandonner le navire.

Des médicaments anti-hyperactivité. J'en avais pris à la maison, à Houston. Une gélule lorsque je me sentais vraiment sur le point d'exploser ou si j'étais bien trop dissipé en classe. Je les prenais sur moi. Mais, avec l'apocalypse, l'hyperactivité est devenue le cadet de mes soucis. Fuir les zombies est un véritable sport. Je me suis pas mal entrainé l'année dernière. A présent, je dois avouer que mes activités physiques sont moindres. Peut-être devrai-je aller au stade plus souvent dans la semaine. Alors que Scarlett me répond, je me fixe trois jours où j'irai dorénavant courir. Puis, je rapporte mon attention sur elle. Cette fille m'est si chère que je serais prêt à tout pour la protéger. Lorsque je m'avance vers son visage, geste plutôt inhabituel de ma part, elle détourne de la tête. Mes lèvres se posent sur ses cheveux, ce qui n'est pas plus mal. Sa crinière est un de ses atours que j'aime contempler le plus. Ils ruissellent et tombent en cascade sur ses épaules. Parfois, j'ai la chance de les voir scintiller dans les rayons du soleil. C'est beau. Je m'imagine souvent me perdre dans cet océan châtain... je cligne nerveusement des yeux et me stimule intérieurement. Je dérive... Scarlett vient à ma rescousse. Moi, un QI d'Einstein ? Un moment, je me demande si c'est ce qu'elle pense vraiment de moi. Einstein. Elle y va fort. Mais le mot "con" vient peu à peu refroidir ma fierté qui s'échauffait. Je fronce les sourcils parce que je n'imaginais pas que je puisse être aussi soumis à elle. Scarlett veux jouer, mais moi non et elle allait devoir m'attacher au lit si elle comptait continuer son manège. Elle se lève jusqu'à mon niveau. Nos visages se touchent presque. Je sens ses doigts inspecteurs et expérimentés me prendre par le col. Je sens tout mon être brûler. Des étincelles partent du cœur et rejoignent les extrémités. Ils s'arrêtent dans le creux de mes reins d'où sort une chaleur des plus plaisantes. « Ouai, bah écoutes, la prochaine fois que je t'emmerderai pour de vrai, je fermerai ma gueule. » Je m'inquiétais pour elle et Scarlett me le reprochait. Décidément, elle se fiche complètement de moi. Oui, car ma réplique ne parut pas la déranger le moins du monde. Sa main monte donc vers mon visage. Mes joues sont chaudes, presque brûlantes. Je déglutis et lâche dans un murmure: « Je suis pas gros. » Pourtant, ses paroles ont su me toucher. Je jette un regard à ma silhouette. Si je suis gros, Scarlett est une anorexique en phase terminale. D'un coup, je suis rassuré, mais j'ai une dent contre la brune. Pourquoi faut-elle qu'elle me traite à chaque fois qu'elle ouvre la bouche ? Je pince mes lèvres pour les entrouvrir directement après. Mon amie vient se prélasser sur les draps éparpillés du lit. Elle me drague ouvertement. Je me renfrogne et baisse les yeux, comme si contempler son corps désireux est interdit par la loi sous peine de mort. Je tousse une fois, deux fois. Le silence s'installe. « Est-ce vraiment si horrible que ça ? » Je hausse les sourcils, surpris et pris au piège dans cette foutue chambre. J'ose un regard sur elle, mais détourne rapidement les yeux. M'aguicher ainsi me met mal à l'aise. S'il n'y avait que moi, je serais déjà parti en courant. « Non, non, pas du tout. » Je me rends compte du sens de ma réponse et je rougis de plus belle. Je balbutie en triturant mes mains. « Enfin si! Heu... je veux dire non, mais... enfin tu sais... » Je fais la grimace devant ma maladresse. Je ne sais plus quoi dire, ni que penser. Pour l'instant, je voudrais m'enfoncer dix pieds sous terre. La honte m'envahit et ma main droite vient frotter mon front et le dessus de mon nez, dans une vaine tentative de me cacher. Je déteste que Scarlett voit mes défauts. Mon comportement doit l'exaspérer et la répugner encore plus. Respire, respire. Calme-toi. je m'exécute. Mais le résultat n'est guère convaincant. Scarlett me fixe toujours avec un regard d'aigle. J'ai l'impression d'être une proie qui ne ressortira probablement pas vivante de cette chambre. Je laisse échapper un sourire à cette pensée. C'est le comble. JE devrais être le prédateur, pas elle. Sinon, à quoi ça sert d'être surdoué dans la vie ? « Pourquoi tu fais ça ? » Une question qui va la désemparer, car inattendue. Et cette fois, je ne la laisserais pas filer. J'ai réussi à parler distinctement, alors je ne suis pas prêt d'abandonner. Je veux ma réponse! Et pour bien le lui faire comprendre, je fonds sur elle, lui empoigne les deux bras et les tient emprisonnés contre le matelas.
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A. Snow-White Middleton

A. Snow-White Middleton
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ZOMBIES TUES : 150
INSCRIPTION LE : 10/05/2012


ce qu'il y a dans mes bagages
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Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. _
MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyMer 16 Mai - 12:41

Oui, la relation que les deux jeunes gens entretenaient remontait au bac à sable. Elle se souviendrait toujours de la première fois qu’elle avait posé ses yeux sur ce petit garçon aux cheveux noirs qu’il tentait vainement d’aplatir d’une main pour se donner meilleur figure alors que de l’autre, il tenait déjà un énorme bouquin, signe de sa particularité à venir. Elle, les cheveux nattés et la petite robe vert forêt, était perchée sur un des arbres de son jardin, le scrutant comme l’aurait fait un chat, de loin mais avec insistance. Elle avait finalement sauté pour le rejoindre avant de lui dérober un baiser sur la joue, puis de le pousser pour rigoler. Déjà, elle alternait entre une Scarlett taquine et une autre plus tendre, jouant avec ce dernier malgré leurs jeunes âges. Très vite, il était devenu sa préférence à elle, celui avec qui elle voulait passer le plus de temps. Souvent, l’un des deux s’enfuyait le soir pour rejoindre l’autre, une échelle ayant été installée à chacune de leurs fenêtres pour qu’ils puissent se retrouver. C’était l’époque bénie, l’époque de l’innocence. Tout a basculé à la mort du père de la brunette qui s’est renfermée sur elle-même et qui a installé de la distance entre le brun et elle. Ce n’était pas qu’elle ne voulait plus d’Alistair, non. Bien au contraire. Mais perdre son père lui avait fait ouvrir les yeux et réaliser une chose des plus terribles : le plus on s’attache aux gens, le plus on s’expose à la douleur de les perdre. Elle n’était pas idiote, loin de là : elle savait qu’à un moment ou à un autre, intelligent et brillant comme il l’était, le brun prendrait la poudre d’escampette et partirait loin d’ici en la laissant seule derrière. Et elle ne voulait pas revivre cette souffrance de se sentir seule au monde. Alors elle fréquentait d’autres enfants qui finalement l’importaient peu, pour se préserver. Mais en cachette, elle allait souvent derrière quelques étagères de la bibliothèque pour le regarder travailler, s’attendrissant face à la vision du brun avec du stylo sur le bout du nez ou encore, en train de se gratter la tête, perdu dans une équation. Après chaque petit espionnage, elle se fustigeait mentalement bien sûr de son comportement. Mais elle ne pouvait s’empêcher à chaque fois d’y retourner, encore et encore. C’était son petit secret bien caché à elle. Arriva le collège et tous les soucis qui lui tombèrent dessus. Ses abus sexuels, sa tentative de suicide, sa descente aux enfers, tant de choses qui creusèrent un peu plus le fossé entre Alistair et elle. Scarlett avait finalement compris qu’elle ne serait jamais digne du garçon : il était fait pour vivre dans les hautes sphères de la société, il avait un avenir brillant, il pourrait être heureux. Elle, elle n’était qu’une catin de bas étage qui n’avait aucun futur, aucune chance de faire quelque chose de bien de sa vie. Il valait mieux que ça, mieux qu’elle. Mais elle était toujours irrésistiblement attirée par lui, elle continuait de veiller discrètement sur lui, de loin dans l’ombre si bien que la fois où il avait été passé à tabac jusqu’à ce que sa lèvre soit enflée et son visage recouvert de sang, elle était intervenue. Elle était la première à l’embêter et à se moquer de lui mais elle ne laissait personne s’en prendre à lui et encore moins physiquement. Lorcàn ne lui avait même pas demandé de justification quand elle lui avait demandé de l’accompagner avec quelques amis rendent leurs comptes à quelques « bâtards ». Il connaissait assez bien sa meilleure amie pour savoir qu’elle n’était pas du genre à s’en prendre à ce point à quelques personnes sans raison. Pour qu’elle-même fasse couler du sang humain alors qu’elle était végétarienne et qu’elle était prise de nausées quand elle voyait du sang animal dans son assiette ne pouvait se résoudre à n’en faire couler que par nécessité. Alors oui, elle avait vengé Alistair mais il n’en avait jamais rien su. Comme tout ce qu’elle faisait pour lui, comme tout ce qu’elle ressentait pour lui. C’était des choses qui ne sauraient être révélées à voix haute. Parfois, Scarlett se sentait un peu comme Cyrano de Bergerac. Sa monstruosité à lui était son nez, elle, son état. Mais tous les deux étaient condamnés à aimer dans l’ombre et à rendre l’être aimé heureux sans pour autant réellement faire partie de sa vie. Une douce et cruelle malédiction qui faisait son quotidien.

Alistair, même s’il avait beaucoup du crack de base, n’était pas non plus un parfait cliché du petit geek. Il était en effet très sportif, presque autant qu’elle. Pratiquer la gymnastique à un haut niveau lui manquait et elle continuait de s’entrainer ici, à Brazoria mais cette fois-ci seule. Elle s’était rendue compte avec le temps que c’était un véritable plus dans la lutte contre les zombies, bien plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer : en effet, souple comme elle l’était, elle pouvait se faufiler dans des endroits inaccessibles et esquiver plus facilement leurs mains avides de sa chair quand ils tentaient de l’attraper. De plus, fluette et rapide, elle arrivait à les semer plutôt facilement quand l’envie leur prenait de faire d’elle leur casse-croûte. La jeune fille ne pouvait s’empêcher par moment de se demander ce qu’il se passerait si jamais elle venait à croiser l’une de ses anciennes connaissances zombifiées. Elle ne savait pas comment elle pourrait réagir si par exemple sa mère se retrouvait devant elle. Elle l’abattrait surement, ayant conscience que ce n’était plus vraiment elle, mais nul doute qu’elle en souffrirait énormément. Alistair et elle n’avaient jamais parlé de comment ils étaient arrivés ici et elle ignorait comment il s’était débrouillé pour s’en sortir vivant alors que visiblement tous ses proches étaient morts. Mais ce n’était pas un sujet qu’elle souhaitait aborder, même avec lui : la plaie de la perte des êtres chers était encore trop douloureuse pour qu’on s’amuse à remuer le couteau dans cette dernière. A tout cela, elle préférait l’embêter et pour le coup, lui parlait d’un souci bien concret, à savoir, son hyperactivité.

Elle ne put que rouler des yeux à sa remarque avant de finalement, reprendre une moue un brin suggestive, un brin moqueuse alors qu’elle continuait à lui caresser son visage rougissant, ne pouvant s’empêcher de le trouver terriblement adorable et mignon de cette manière « Tu sais, je connais une manière très agréable pour faire taire quelqu’un, je peux te montrer si tu veux… » Encore et toujours dans le jeu, même si elle mourrait d’envie de combler l’espace entre leurs deux visages et de s’emparer avec passion des lèvres tendues et à sa merci du jeune homme. Il y avait tant de traitements qu’elle aimerait leur faire subir et qu’elle faisait passer en boucle dans sa tête mais une nouvelle fois, son attention fut retenue par le léger murmure du garçon et par son regard déviant vers son propre corps. Oh non, il n’était pas gros loin de là, elle n’avait dit cela que pour l’embêter. Il était absolument parfait comme il était et elle ne changerait absolument rien chez lui. D’ailleurs, elle laissa une de ses mains glisser sur le t-shirt d’Alistair, lentement mais surement, alors que cette dernière venait se glisser sournoisement sous le vêtement pour venir caresser du bout des doigts la peau nue de son ventre, la jeune fille chuchotant à son tour, une étincelle flamboyant dans son regard « Non, tu n’es pas gros en effet. » Elle avait fini par retirer sa main en s’allongeant et en provoquant une fois de plus le jeune homme, se gorgeant de sa surprise et de sa maladresse. Elle le trouvait absolument adorable quand il était ainsi. Alistair était à la fois un homme et un enfant et c’était ce qui lui plaisait chez lui. Elle ne pouvait que sourire avec malice en voyant ce dernier se mélanger avec ses mots, visiblement pris au dépourvu mais il finit par inverser la tendance en lui posant à son tour une question des plus déroutantes avant de la maintenir contre le matelas avec ses bras, pour l’empêcher de s’enfuir. Malgré lui, il lui fit mal en raison des blessures qu’elle dissimulait sous ses vêtements mais elle ne laissa rien transparaître, si ce n’est une légère surprise de le voir agir de cette manière. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes de réagir à ses avances et encore moins d’initier un contact physique aussi prononcé mais finalement, ce n’était pas plus mal. Ce n’était pas mal du tout, elle commençait donc bien à l’atteindre. Son sourire malicieux devint alors réellement diabolique alors qu’elle enroulait une de ses jambes autour des hanches du brun, laissant le pied de l’autre remonter le long de celle du garçon, lentement et avec sensualité, pour arriver au niveau de la cuisse « Pourquoi je fais quoi, Alistair ? » Il était si rare qu’elle prononce son prénom, l’appelant généralement le crack ou Debussy, et elle l’avait soufflé avec une sensualité non dissimulée, avec presque une invitation à la luxure et à la débauche la plus totale, alors que son pied arrivé au niveau de la cuisse continuait son ascension vers une autre zone encore plus stratégique. S’il voulait jouer à qui craquerait le premier, il était mal parti avec elle. Elle prenait plaisir à cette situation et malgré ses douleurs et la fatigue qui la tiraillait, elle voulait voir jusqu’à où il pourrait aller avec elle dans ce petit jeu dangereux auxquels ils s’adonnaient ensemble.
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Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. _
MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyJeu 17 Mai - 20:55

Spoiler:
Il y a eu, tout au long de notre relation, un moment où je me suis senti aimer par Scarlett. Nous avions huit ans. Encore des enfants, mais l'amitié nous liait déjà fortement. Je me souviens de ce baiser. Tendre et fruité, cueillis à la volée. Mes lèvres en portent encore aujourd'hui la saveur. Parfois, il m'arrive de les effleurer et d'imaginer que la même jeune fille y pose les siennes. L'union parfaite. Si seulement elle m'aime... depuis que son père est mort, je l'ai vu changer. Elle s'est dévergondée, ce que je ne lui reproche pas. La perte d'un proche est toujours difficile à gérer. Enfin, je crois... j'ai lu ça dans un livre de psychologie. Mon Dieu, c'est fou que je m'en rappelle parce que je déteste cette science. S'intéresser aux émotions et aux sentiments des gens, je n'y vois aucun apport individuel, ni collectif. Mais, dans le cas de ma Scarlett, je ne pouvais pas rester insensible à sa souffrance. Le problème, c'est qu'elle a commencé à me détester après cette mort soudaine. Je n'ai pas essayé de m'expliquer avec elle, j'étais trop timide, comme vous vous en doutez. Toujours est-il que j'ai toujours regretté de ne pas être à ses côtés lorsqu'elle est descendue aux enfers. C'est peut-être pourquoi je suis si proche d'elle à présent. Je ne veux pas la perdre, comme je l'ai perdu il y a des années de cela. Je ne veux pas la voir décliner. Je veux qu'elle ait la vie belle à Brazoria, malgré l'apocalypse. Je veux qu'elle sourit et non qu'elle ne pleure. Car lorsqu'elle étire tendrement ses lèvres, je sens mon cœur flanché. Aucune femme ne remplacera ce sourire. Aucune femme ne pourra jamais la remplacer. Elle est unique au monde. Son parcours n'a rien d'habituel et son comportement non plus. Je pense que c'est pour cela que je l'aime. Elle se démarque, elle n'a pas froid aux yeux, elle vous lance même des piques, mais au fond, c'est un être sensible. Sinon, pourquoi viendrait-elle se réfugier dans mes bras chaque nuit ? Elle a beau avoir un fort caractère, l'apocalypse lui a enlevé quelque chose. Et j'aimerai tant qu'elle sache que je suis là pour l'écouter et la rassurer. Certes, nos étreintes la nuit y contribuent, mais je désire plus. Des paroles tout d'abord. Et puis de l'amour.

Pour l'instant, je ne reçois de Scarlett que de la comédie. J'espère qu'elle se rendra compte à quel point elle me fait souffrir. J'espère qu'il reste en elle de l'amitié et que cette dernière lui fera ouvrir les yeux sur son erreur. Je ne veux pas qu'une jeune femme se pende à mes lèvres en murmurant mon nom. Si je suis timide et aussi maladroit avec la gente féminine, c'est parce que j'ignore comment me comporter avec elle, et non parce que je n'ai jamais eu leur faveur. Si elle croit que m'attirer à elle par le désir de la chair me plait et que je céderai tôt ou tard, elle se trompe. Ou bien, elle aime justement me contrarier et me torturer avec ses sulfureuses caresses. A cette pensée, mon sang bouille dans mes veines. De colère bien sûr. Et je resserre la pression autour de ses avant-bras. J'ignore si je lui fais mal et, sincèrement, je m'en contrefous. Moi seul a le droit de la brusquer, de la tourmenter dans ses rêves. Je veux faire partie de sa vie, pour l'amour de Dieu! Les muscles de ma mâchoire se contractent jusqu'à ce qu'une veine saille dans le creux de mon cou. Cette fois, je la tiens et je compte bien lui rendre la donne... du moins, j'essayerai. Je hoche la tête comme pour me donner une certaine assurance et plonge mon regard dans ses prunelles d'un bleu azure. « Arrêtes un peu cette comédie. C'est saou... énervant au bout d'un moment. » Je me sens rougir pour avoir parler sur un ton si dur à Scarlett. L'autorité n'a jamais été mon fort. Il faut dire que l'autorité m'en avait fait voir des fraiches et des pas mûres en ce monde. Alors, logiquement, je nie cette autorité. « S'il te plait ? » J'esquisse un petit sourire amicale et interrogatoire à la belle demoiselle. Ma réponse ne tarde à venir. Je me demandais ce que c'était juste à la fin de ma question. Un regard vers nos jambes entremêlées et je comprends mieux. Son pied m'effleure les mollets. Mes yeux se détournent du spectacle comme si ce mouvement sensuel les brûle à distance. Je me retrouve nez-à-nez avec la Scarlett que je contemple depuis mes neuf ans. Une magnifique vipère qui plantera bientôt ses crocs dans ma chair. Je frissonne. Son sourire mystérieux et ses iris brillant de désir sont ceux du Diable en personne. Je reste muet. Je me demande même si je vais être capable de garder ma position de force, car je sens mon corps mollir devant tant de tension. J'essaye de prononcer un mot, mais ma gorge est coincée. Je me sens faible, manipulé. Le pied monte jusqu'à ma cuisse. Cette dernière me brûle. Une chaleur vient envahir à nouveau mon corps tout entier. Une chaleur beaucoup plus destructrice, beaucoup plus intense. Une chaleur qui vient s'héberger vers le bas du ventre. Je mords instinctivement la lèvre inférieure pour étouffer un soupir de désir. L'ascension du pied intensifie la sensation. J'étoufferai si Scarlett continue son petit manège. J'aime mieux mourir plutôt que de céder. D'une main quelque peu tremblante, je lâche son poignet et attrape brusquement sa cheville. Pour la première fois de ma courte vie, je viens de la toucher là où je ne m'aurais jamais cru soupçonner de le faire. Sa peau est si douce que j'en profite un moment. Mes doigts chatouillent cette partie sensible. Et puis, la réalité du geste me revient à l'esprit. Je rougis encore plus (à croire que je ressemble déjà à une tomate). D'un coup inattendu, je jette littéralement son pied loin de la zone "stratégique". Sa jambe s'allonge le long des miennes. « Tu sais très bien de quoi je parle. » Scarlett est si bornée. J'aimerai avoir une discussion d'adulte avec elle, mais elle s'y refuse. Elle met sur la table ses petits désirs et ne pense qu'à les réaliser. « Je... je ne suis pas ton jouet Scarlett. » Comme pour l'assurer de la vérité de mon affirmation, je prends délicatement sa main et la pose sur mon buste, là où repose à l'intérieure mon cœur. Il bat la chamade, mais je m'en fiche. La seule chose qui compte, c'est qu'elle comprenne que je n'en peux plus, que ce petit jeu me consume, qu'elle n'est pas digne de se comporter ainsi, qu'elle vaut beaucoup mieux que ça. « Tu... laisse tomber. » Je baisse la tête et cesse toute connexion par le regard entre nous. Le silence est magique. Tout dépens de quelle manière Scarlett le cassera.



Dernière édition par Alistair M. Debussy le Ven 18 Mai - 7:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyJeu 17 Mai - 21:46

Scarlett se souvenait elle aussi de ce fameux baiser. Il remontait à dix années maintenant et avait pour cause une discussion qu’elle avait eue avec son père au sujet de l’amour. Ce dernier lui avait confié que le premier baiser, le tout premier baiser était spécial et qu’il ne fallait le donner qu’à une personne que l’on n’aimait réellement pour qu’il soit véritablement magique. Pendant plusieurs jours, après qu’il lui ait confié ça, elle avait pensé au jeune garçon et un jour, alors qu’ils jouaient dans le jardin de ce dernier et qu’elle devait rentrer chez elle, elle s’était lancée. Elle s’était penchée vers son camarade et elle avait posé brièvement ses lèvres sur les siennes avant de lui sourire et de partir avec un petit air canaille sur le visage, mais heureux. Leur premier baiser avait eu un goût de cerises, celles qu’ils mangeaient tous les deux en cachette juste avant. Sucré, tendre et plein de promesses. Malheureusement les évènements n’avaient pas été en leur faveur et ils s’étaient finalement éloignés, pour mieux se retrouver ici. La jeune fille n’était pas dupe, même si elle refusait d’admettre la vérité de vive voix. Elle le retrouvait dans ces draps tous les soirs parce qu’elle avait besoin de lui, de sa présence auprès d’elle. Alistair était sa drogue depuis toujours et le moindre sourire de sa part suffisait à ensoleiller la journée la plus sombre. Mais des sourires, il ne lui en adressait que peu, comme des mots gentils. Non, entre eux, ce n’était qu’une lutte permanente, des répliques cyniques et violents et un défi constant. Il n’y avait que la nuit, lorsqu’ils étaient dans les bras l’un de l’autre qu’ils semblaient trouver un semblant de tendresse et d’affection. Violents la journée, doux la nuit, voilà leur quotidien. Ils se détruisaient mutuellement avec un tel comportement mais ils ne savaient pas, que ce soit lui ou elle, comment faire bouger les choses. Et on ne pouvait pas dire que l’apocalypse les aidait : ils étaient en permanence inquiets l’un pour l’autre et ils n’avaient cesse de faire passer ce dernier en priorité, quitte à foncer dans le mur. Passion extrême, amour fou, amants maudits, tant d’expressions qui pourraient si bien leur convenir. Ce qui se passait dans cette chambre ne faisait que prouver une nouvelle fois qu’ils ne pouvaient rester indifférents l’un à l’autre et qu’ils auraient beau mutuellement se battre contre leurs sentiments, ces derniers ne disparaitraient jamais. Ils étaient comme une maladie avec laquelle ils devaient vivre, une forte fièvre qui les prenaient et les poussaient à commettre des actes extrêmes, des hallucinations de l’autre les hantant peu importe où ils se rendaient ou ce qu’ils faisaient, une infection terrible qui ne cessait de les ronger alors que leur cœur se brisait en mille morceaux. Il n’y avait pas de remède à un tel mal, si cela avait été le cas, Scarlett l’aurait trouvé depuis longtemps. Mais non, l’amour est une chienne et une fois qu’elle vous tient dans ses filets, vous ne pouvez plus fuir.

Voilà pourquoi elle se comportait ainsi avec Alistair. Elle ne pouvait pas accepter ses sentiments, elle ne pouvait pas vivre avec. Aimer était déjà difficile en soit mais c’était encore bien trop dur d’aimer à sens unique une personne trop bien pour vous. Rien ne pourrait changer qui elle était, une vulgaire catin de bas étage et ce n’était que la seule chose qu’elle pouvait lui offrir. Pas étonnant qu’il ne veuille pas d’elle, il méritait bien mieux qu’une poupée brisée dans son genre et il le savait. N’était-il pas un petit génie après tout ? Scarlett aurait tout donné pour être différente, pour pouvoir être avec lui mais cela ne pourrait arriver. Même avec toute la volonté du monde, on ne peut changer ce que l’on est. Alors, oui, elle s’amusait avec le jeune homme, elle lui ravissait des moments privilégiés, des caresses audacieuses ou des baisers fiévreux au creux du cou car c’était tout ce qu’elle pouvait espérer avoir un jour de sa part. C’était tout ce qu’elle pouvait se permettre. Son propre regard se durcit alors qu’il réaffirme sa prise sur lui et qu’il fait preuve d’autorité. Elle n’aime pas le voir ainsi, et un léger malaise s’empare d’elle qu’elle cache tant bien que mal en détournant un instant les yeux sur le côté. Elle n’aime pas être en position de faiblesse, même avec Alistair, cela ne fait que remonter de mauvais souvenirs à la surface et pendant un long moment, elle s’obstine à nier son existence. Elle voudrait se défaire de sa poigne et partir mais son corps est bien trop fatigué, bien trop meurtri pour une telle chose. Elle ne concède à le regarder de nouveau que lorsqu’il s’adresse avec plus de gentillesse à son égard. Scarlett déteste l’autorité depuis toujours mais l’arrivée de son beau-père dans sa vie n’a fait qu’empirer les choses. Il a tout détruit sur son passage, ne laissant dans la vie et dans la personnalité de la jeune femme que ruines et désolation. Elle n’est devenue ce qu’elle est aujourd’hui qu’à cause des traitements qu’il lui a fait subir. C’est lui qui a fait d’elle cette créature vicieuse, cette incitation à la luxure qui s’en prend à Alistair en remontant son pied contre sa jambe. Une nouvelle tentative de faire flancher le jeune homme, d’éveiller chez lui une parcelle de désir ou mieux encore, d’attachement. Scarlett n’a jamais su comment se débrouiller avec les sentiments amoureux, comment les montrer ou les exprimer alors pour cela, elle ne se sert que de ce qu’elle connait. Mais alors qu’elle pensait arriver à son but, Alistair s’empare soudainement de sa cheville. Ne la repoussant pas tout de suite, il prend le temps de la caresser quelques instants, faisant fermer les yeux de la jeune fille qui laisse un léger sourire traitre lui franchir les lèvres. Le contact est léger, doux, aérien même, à l’image du jeune homme et elle doit reconnaître que cela est très plaisant. Cependant, la réalité finit par les rattraper et il finit par la repousser alors qu'il prend de nouveau la parole et qu’elle continue de se murer dans son silence. Elle reste d’ailleurs un long moment dans ce dernier, jusqu’à ce qu’il prenne sa main pour la poser sur son cœur. Ce contact qui pourrait paraitre anodin ne l’est pas pour la jeune fille qui sent sa main la brûler. La sensation est étrange et elle ne sait pas réellement comment l’interpréter, elle lui lance un regard troublé, tout autant qu’elle l’est, alors qu’elle secoue la tête et retire rapidement sa main – comme brûlée vive, laissant de nouveau un long silence s’installer. Elle finit par soupirer et par chuchoter, sachant qu’en raison de leur proximité, ce dernier l’entendrait comme si elle lui criait sa réponse dans les oreilles « Je ne t’ai jamais considéré comme mon jouet, Ali. Jamais. » Il était rare que la brune avoue quelque chose et qu’elle accepte de tomber le masque pour révéler la vérité. Mais elle avait bien vu que cela semblait perturber le jeune homme alors pour une fois, elle avait fait un pas vers lui. Elle tourna par la suite son visage en direction de la fenêtre alors qu’un sourire mélancolique venait arrondir la courbe de ses lèvres « J’aimerais qu’il fasse pousser des cerises à Brazoria. Cela fait une éternité que je n’en ai pas mangées. Leur saveur sur mes lèvres me manque. » Elle tourna lentement mais surement son regard dans lequel brillait une lueur pour le moins inconnue mais intense et profonde vers le garçon, sachant très bien qu’il comprendrait le sous-entendu. Elle lui rappelait indirectement ce jour, ce fameux jour qu’ils niaient tous les deux depuis des années, comme si rien ne s’était passé. Mais ils gardaient tous les deux en tête l’image d’un baiser particulier, d’un goût de cerises et de l’éclosion d’un grand amour maudit.
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MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyDim 20 Mai - 9:37

Spoiler:
Le moment est magique. Les genoux enfoncés dans le matelas, je me sens presque volé dans l'air. Tout est abstraction autour de moi. Les murs s'effacent et je ne vois que son visage. Le moindre détail de tout son être ne m'échappe pas. Je veux imprimer cet instant unique dans mon esprit. Ça me donnera la force de continuer de la côtoyer, de continuer d'être à ses côtés alors qu'elle m'est indifférente. Car, oui, si je ne l'aimais pas d'un si fort amour, je serais parti depuis le début. J'aurais coupé les ponts. Pourquoi souffrir autant alors que vous n'avez rien en retour ? C'est vrai... au fond, j'étais et je suis encore un brin masochiste. J'éprouve toujours ce pincement vif et intense au cœur. Je pourrai en pleurer tellement ça fait mal, tellement ça me tourmente l'esprit. J'ai déjà pleuré, je l'avoue. Pleurer de rage et puis de tristesse. J'ai souhaité ma mort aussi. Je ne voulais plus faire parti de ce monde. Un lâche comme me l'aurait souligné mon père. Heureusement, ce n'était que des passades, des crises renforcées par mon hypertension. On appelle ça de l'hypersensibilité. Et, penché ainsi au-dessus de Scarlett, une main posée sur mon buste, je pourrai presque verser des larmes. Mais je suis trop absorbé par ses yeux et sa réaction pour le réaliser. A cet instant, tout ce qui me traverse la tête est le goût de ses lèvres sucrées. Le premier baiser me revint en mémoire. Encore quelques secondes et je l'embrasserai. Je sais que j'en suis capable. Ou plutôt, mon inconscience me mènera à bout. Et mon impulsivité me mènera à la perte. Mais, encore une fois, je suis sauvé. Scarlett elle-même me renvoie à la réalité. Je suis comme projeté dans les airs et je manque même de tomber sur elle, comme mes jambes ne supportaient plus le poids de mon corps. Je contracte vivement mes muscles et secoue vaguement la tête, histoire de remettre mes idées en place. J'ai le regard quelque peu perdu pendant plusieurs secondes. La pièce tourne devant mes yeux. Et puis, je retrouve l'équilibre malgré le fait qu'elle ait retiré sa main. J'ai l'impression que je vais me noyer dans un torrent de folie. Ce geste reflète un dégoût parfait qu'elle ressent pour moi. Le pire, c'est qu'elle m'assure à la suite qu'elle ne me prend pas pour son jouet favori. J'ai la gorge serré en entendant pareilles contradictions. Je n'ose pas élever la voix, je n'ose pas m'expliquer avec elle. Je sais que si je prononce un mot, l'émotion sera trop grande. Je ferme la bouche et pince les lèvres. Je déglutis difficilement et j'essaye d'inspirer de grande bouchée d'air. Je me sens trop tendu. Les muscles de mes avant-bras commencent à trembler. Finalement, je me relève et lâche donc les poignets de Scarlett. Je remarque les traces blanches qui font suite aux pressions exercer sur peau. Puis, elles virent au rouge. Je n'ai pas mesuré l'ampleur de mon comportement. Je crois que j'ai aggravé la mauvaise image qu'elle avait de moi. Non seulement, je suis timide et sans intérêt, mais je me révèle être un gros salopard quand mes nerfs sont à bout. Je porte une main à mes cheveux et les agite, frustré. Je me laisse ensuite tomber sur les draps du lit dans un terrible bruit. J'ai abandonné mon poste de supériorité. Je ne l'aime pas, ce n'est pas pour moi. Alors, je suis à nouveau aux côtés de Scarlett, d'égal à égal, accoudé et le regard toujours posé sur elle. Je remarque la mélancolie prononcée qui émane d'elle. L'été. Les cerises. Le baiser. L'amour. Je me sens tout décontenancer qu'elle m'en parle aussi ouvertement ou, du moins, qu'elle le sous-entend. Ce pourrait-il qu'elle s'en souvienne ? Ce baiser signifie-t-il encore quelque chose de précieux pour elle ? Je suis perdu. J'aurais juré que je ne représente rien pour elle, que ce soit avant ou après l'apocalypse. Que penser ? Et surtout que faire ? C'est la seule fois que je suis porté de l'avant par une fille depuis bien des années. Les mots s'emmêlent dans ma tête et les images s'amoncèlent. « Je... hum. » Trou blanc. Ma cervelle est lessivée. Merde. il faut bien que je dise quelque chose. « Moi aussi. » Par les foudres de Zeus, je ne peux mieux faire. Je dois passer pour un homme insensible et sans coeur. Un homme en pierre. C'est ce que je suis au fond. Sinon, j'aurais des amis à la pelle et j'embrasserai sans gêne celle que j'aime depuis toujours. « Tu peux toujours demander d'en faire planter un. Il doit bien y avoir un jardiland dans la ville détruite. » Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer de ma réplique. Du coup, je m'allonge sur le dos et regarde fixement le plafond.

[désolé pour ce post plus que pourri :x ]

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MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyDim 20 Mai - 11:18

Quiconque serait rentré dans la pièce aurait pu se méprendre sur la scène qui s’y jouait. Après tout, on avait avant toute chose un garçon dans sa tenue de nuit, qui tenait fermement une jeune fille en petites tenues sur un lit, leurs jambes étant entremêlées. Il y avait donc bien une possibilité de se tromper quant à la nature de la relation entre les deux bruns. Mais non, ce n’était pas une étreinte furieuse et sensuelle qui se déroulait dans cette chambre, non c’était une confrontation. Une confrontation entre deux égos, entre deux amours qui se rencontraient et s’entrechoquaient violemment sans réellement comprendre le sens de l’autre. Ils prenaient chacun ce qui était de l’attraction pour du dégout, de l’amour pour de la haine, de la tendresse pour de la répulsion. C’était comme s’ils se disaient la même chose mais dans deux langages différents qui leur empêchait de se comprendre réellement. Pourtant, au final, il aurait été bien mieux qu’ils se parlent à cœur ouvert et qu’ils se confient l’un à l’autre. Mais ils en étaient chacun incapables. Ils n’étaient que deux handicapés des sentiments et ils ne pourraient jamais être ensemble tant que l’un d’eux ne ferait pas d’efforts pour surmonter son handicap. Pour le moment, la situation n’était pas forcément des plus agréables pour la brunette : son dos la faisait affreusement souffrir et on ne pouvait pas dire qu’Alistair l’aidait à se sentir mieux. La pression qu’il exerçait sur ses bras ne faisait que se durcir et elle laisserait surement des marques, même si ce n’était peut-être pas ce qu’il désirait. Mais Scarlett marquait très facilement et au moindre choque, à la moindre prise, elle se retrouvait avec des marques violacées. Nul doute que cette fois-ci ne ferait pas exception. Cependant, elle prendrait bien soin de porter des hauts à manches longues pour ne pas qu’il s’en rende compte. Elle ne voulait pas qu’il culpabilise à cause de tout ça en voyant l’état de ses bras. Il avait déjà l’air complétement perdu devant elle, pas besoin d’en rajouter une couche. Elle avait d’ailleurs été surprise par sa remarque, comme quoi il n’était pas un jouet pour elle. Elle ne l’avait jamais considéré comme cela, et elle ne voyait pas vraiment comment une telle idée avait pu germer dans son cerveau de génie. Elle l’avait donc rassuré à ce sujet, ce qui était un miracle en soit. Scarlett ne concédait que très rarement du terrain aux gens et elle ne révélait pas souvent ce qu’elle avait en tête. Ce qui avait suivi en était en quelque sorte la preuve : c’était la première fois qu’elle évoquait leur baiser devant le jeune homme et ce, au bout de dix ans. Jusque-là elle ne l’avait jamais fait mais elle n’était pas la seule à s’être tue à ce sujet. Alistair non plus ne l’avait jamais évoqué. C’était ce qui l’avait confortée dans l’idée que cela ne l’avait en rien ébranlé, pire encore, qu’il s’en fichait royalement. La réaction qu’il avait actuellement ne faisait que confirmer ses hypothèses : il était froid, distant et ne semblait pas véritablement bouleversé par le souvenir. Elle s’en voulait maintenant de l’avoir évoqué. Il devait la prendre pour une fille bizarre et sentimentale, qui remettait sur le tapis un truc de gamins. Elle eut d’ailleurs un sourire désabusé à son moi aussi. Elle n’y croyait pas, mais alors pas du tout. C’est avec ce même air peu convaincu qu’elle lui répondit en chuchotant « Je ne pense pas. » Non, elle ne pensait pas une seule seconde que lui aussi regrettait cet instant d’innocences, leurs lèvres scellées pour quelques secondes magiques. Et sa remarque sur Jardiland ne fit que lui confirmer ses craintes. Il n’avait pas idée de l’ampleur du moment pour la jeune Scarlett.

Elle eut un léger rire triste alors qu’elle roulait sur le côté pour se retrouver allongée de tout son long sur lui. Elle avait décidé de ne pas répondre à sa remarque alors qu’elle avait posé ses mains sur son torse et par-dessus ces dernières, sa propre tête. Calmement, elle le fixait avec des prunelles claires, intensément, comme si elle essayait de lire en lui. Scarlett avait toujours été douée pour mettre à nue ceux qui l’entouraient mais le surdoué restait un mystère pour elle. Elle n’arrivait pas à le comprendre, à savoir ce qu’il pouvait bien penser. Quand elle pensait l’avoir enfin cerné, il fallait toujours qu’il réagisse d’une manière complétement différente à celle qu’elle avait envisagé. Un éclair de génie traversa soudainement son esprit alors que son cœur se serrait dans sa poitrine. Mais pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? Après tout, maintenant qu’elle y pensait, ça paraissait plus que logique. Elle se sentit soudainement nauséeuse à l’idée que cela puisse être vrai. Si c’était le cas, tous ses maigres espoirs partaient en fumée et elle n’avait plus qu’à aller se jeter en pâture aux zombies qui se feraient probablement une joie de la dévorer. « Est-ce que tu es gay ? » La question avait fusée comme une balle de revolver, alors qu’elle dardait toujours son regard impitoyable dans le sien. Elle avait besoin de savoir, elle avait besoin d’une réponse « Tu sais… Ce n’est pas grave si tu l’es, et je comprends mieux maintenant… Pourquoi tu ne m’en as jamais parlé ? Tu n’as pas à en avoir honte tu sais…. » Son dégoût prononcé pour le moindre contact physique qu’elle initiait, le fait qu’elle ne l’avait jamais vu avec la moindre fille, sa tendance à fuir ces dernières, tant de choses qui expliquaient et qui validaient le fait qu’il devait très probablement être homosexuel. Son cœur s’emballa tristement dans sa poitrine. Elle ne pouvait pas changer sa nature, s’il aimait les hommes, tout était définitivement terminé. Pourrait-elle seulement supporter de continuer à passer ses nuits avec lui ? Que se passerait-il le jour où il rencontrerait l’homme de sa vie, l’abandonnerait-il sans le moindre remord derrière lui ? Probablement, après tout, il n’en avait rien à faire d’elle. Elle ne comprenait même pas pourquoi il la laissait dormir avec lui, peut-être lui faisait-elle pitié. Elle sentit un poignard se planter dans son cœur à cette idée. Elle lui paraissait insupportable. Plutôt mourir que d’être perçue comme cela. Scarlett ne montrait cependant rien de la tempête de sentiments qui était en train de la ravager. Non, comme un chat guettant sa proie, elle était toujours allongée sur le jeune homme et elle le fixait directement dans le regard, attendant patiemment une réaction de sa part.

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Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. _
MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyDim 20 Mai - 16:58

Spoiler:
Avant l'apocalypse, je n'avais parlé à quiconque de ce que je ressentais pour cette jeune fille aux boucles brunes et au tin de pêche. Jamais. J'avais bien trop peur que la nouvelle prenne la fuite et s'ébruite dans tout Houston. Et j'ai longtemps entretenu cette peur d'être découvert. Il faut dire que j'avais de quoi m'inquiéter. Car même si je n'en touchais pas un mot, une personne avait bien débusquer notre jeu, à Scarlett et à moi. Qui est-ce ? Mais ce ne peut que s'agir de ma grande sœur. Il n'y a qu'elle pour emmerder les gens comme elle l'a fait avec moi. Dès qu'une rumeur circulait, elle était la première à en être informé et n'hésitait pas le moins du monde à la diffuser dans la ville entière et, parfois, outre les frontières. Elle n'avait pas froid aux yeux, celle-là. Alors, c'est avec un malin plaisir qu'elle a observé mon béguin pour Scarlett et qu'elle me la fait crument remarquer. Je crois que je n'ai jamais aussi rougi ce jour-là dans toute ma vie. Ça a commencé par une question idiote. Est-ce que tu sors avec une meuf Ali ? J'étais en train de manger ma part de pizza et j'ai bien failli m'étouffer. J'ai mis du temps à reprendre une respiration normale. Elle m'avait complètement pris au dépourvu. De un, je détestais parler de ce sujet avec elle. De deux, j'allais devoir mentir, dans tous les cas. Les joues en feu, je me suis caché derrière mes mains que je tordais devant mon visage. Mon plus cher désir était de disparaitre immédiatement, de devenir aussi invisible qu'une aiguille dans une botte de paille. Je n'avais aussi aucune envie d'affronter ma soeur. Cette dernière se révélait être intrépide dans son petit jeu. J'ai craché un "non" véhément comme pour la menacer de ne pas aller plus loin dans son questionnaire. Comme je suis le pire comédien qui puisse exister sur Terre, elle a continué. Le prénom de mon amie d'enfance a franchi ses lèvres et elle m'a jeté un regard mystérieux et complice. Son coude est allé me frapper les côtés. Je poussais alors un cri de douleur appuyé. Je voulais oublier ses grimaces "je sais, ne le nie pas héhé". Infâme sœurette. Je me suis levé de table et je me suis réfugié dans ma chambre. C'est là que j'ai commencé à craindre qu'elle ne le dise à tout le monde. Je n'ai pas fermé l’œil de la soirée, puis de la nuit. le lendemain, je me suis réveillé avec un mal de tête insupportable et je me suis évaporé de la maison sans que personne ne me voit de la matinée. J'avais honte. Mais honte de quoi ? D'aimer. Parce qu'éprouver ouvertement des sentiments pour quelqu'un me laissait sans voix. Je n'y voyais pas l'intérêt. Pire, c'était interdit, c'était dérisoire et inapproprié. Ma sœur savait comment mon cerveau fonctionne et elle n'a pas hésité à me taquiner tous les jours. J'ai vécu cela durant toute mon adolescence, jusqu'à ce qu'elle disparaisse pendant la diffusion du virus. Depuis, je vis librement, sans qu'elle ne puisse attiser ma peur et mon embarras.

Pourquoi parler de ma sœur alors qu'une belle jeune femme se réfugie à cet instant dans mes bras ? Disons que je remercie le Ciel qu'elle ne soit pas à Brazoria en ce moment. Vous imaginez l'horreur ? D'ailleurs, si elle avait été présente, elle serait déjà "entrée par effraction" dans ma chambre, nous découvrant tous les deux sur le lit, ce qui n'est pas si ordinaire. Si elle avait été là, Scarlett saurait la vérité depuis bien longtemps. Et ça, c'est à éviter. Quoique j'ai des doutes à présent. Pourquoi se remémorer notre premier baiser ? Si la brune ne m'aime pas, pourquoi veut-elle se souvenir de ce doux passé ? Se pourrait-il qu'elle m'aime ? Oulà! Deux minutes... c'est impossible. Elle n'aurait pas hésité à me faire part de ses sentiments pour moi. Au lieu de me tenter de la façon la plus charnelle, elle m'aurait tout simplement embrasser. Point, sujet clos, que je n'aille pas espérer trop pour mieux me rétamer par la suite. J'ai bien fais de mettre un terme à mon trouble et de parler de Jardiland. J'y allais souvent avec mes parents. C'était souvent chiant de rester debout à la caisse, en attendant que votre tour vienne, alors je m'amusais à apprendre le nom latinisé des plantes. Du coup, je ne voyais pas les heures passées et, rentré à la maison, je pouvais étaler ma science infuse à ma grande sœur, qui baillait sans gêne à ma figure. Jardiland, non mais quel con je suis. J'aurais voulu fuir son regard pendant plusieurs heures, le temps d'oublier la tension qui attisait l'atmosphère de la chambre, mais la miss ne me le permet pas. Ses mains viennent se poser sur ma poitrine et sa tête les suit une seconde après. Elle a déjà tout oublié. Elle est incroyable. On dirait que rien ne l'atteint. Elle est comme immunisé contre la mauvaise humeur, la jalousie, la tristesse... mais aussi l'amour. C'est une véritable warrior. Je lui souris faiblement, tentative que j'ai l'habitude d’arborer pour me faire pardonner. « Est-ce que tu es gay ? » J'avale de travers et je dois me redresser sur le lit pour pouvoir tousser correctement. J'ai les yeux grands ouverts, le visage statué dans une expression hallucinée. Que Diable vient faire cette question ici ? « Quoi ?! Que... » Je fais une grimace méfiante et à la fois horrifié. Non pas que j'ai un quelconque problème avec les homosexuels, mais parce que Scarlett pense que j'en suis un. Et ça, c'est assez vexant puisqu'elle me connait depuis des lustres. En réponse à ma réaction, elle en conclue que je suis un gay refoulé. J'ai envie de pleurer. Mon comportement avec les filles en général trahit une immense et incontrôlable timidité, et par conséquent une certaine attirance. « Non, j'suis pas gay. » Pourtant, je ne peux pas dire que je suis cent pour cent hétérosexuel. Qu'est-ce que j'en sais après tout ? « Heu... enfin je sais pas. » Je me gratte le cuir chevelu n'essayant même plus de cacher ma gêne. C'est tout Scarlett ça. Elle a le don de me faire douter. Tout comme le faisait ma grande soeur. « Mais pourquoi tu pense que j'en suis un ? » Je suis curieux. Je veux savoir ce qui a poussé Scarlett à croire que je suis gay. Ce n'est tout de même pas très clair cette histoire.
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A. Snow-White Middleton

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Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. _
MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyDim 20 Mai - 18:45

Scarlett appréciait énormément la sœur d’Alistair. Cette dernière l’amusait toujours à embêter gentiment son frère. Même si elle avait l’air d’une peste – tout comme elle – elle voyait bien que malgré tout, elle tenait à ce dernier. Scarlett étant fille unique, elles passaient beaucoup de temps ensemble, ne serait-ce que parce que cette dernière tenait à parler à l’Everdeen des garçons qu’elle fréquentait et du train de vie infernal qu’elle menait. Malgré tout, elles se connaissaient depuis toujours et elle voulait visiblement veiller sur elle. Mais ce que la brunette ignorait alors à l’époque, c’est qu’elle faisait probablement cela également pour son frère car elle avait deviné le béguin qu’il avait pour sa charmante voisine. Elle voulait probablement voir si cela était réciproque, malheureusement pour elle, Scarlett n’était pas du genre à laisser transparaître ses sentiments, loin de là. Elle était déjà une excellente comédienne et à chaque question piège de cette dernière, elle rebondissait ou répondait volontairement à côté. Elle n’avait jamais aimé parler de sentiments ou même d’engagement donc dès que quelqu’un abordait le sujet avec elle, c’était toujours un fiasco. Personne ou presque ne pouvait comprendre ce que la brunette pensait ou ressentait. Les traumatismes qu’elle avait vécu l’avait poussée à former tout un mur autour de son cœur et à devenir plus insaisissable, plus mystérieuse que jamais. Et encore plus pour son voisin. Elle était une éternelle contradiction quand il s’agissait du jeune Debussy. Si elle avait envie d’être avec lui ? Bien sûr. Elle rêvait de poser une nouvelle fois ses lèvres sur les siennes, de rester des heures dans ces bras à d’autres moments que pendant leurs sommeils, de passer du temps avec lui. Mais elle ne s’en sentait pas digne et elle avait quelque part, peur de l’amour. Elle était complétement paralysée à l’idée de se laisser aussi faible, aussi à la merci du brun. Il avait déjà une emprise, un pouvoir terrifiant sur elle, que se passerait-il si elle lui ouvrait son cœur et lui disait toute la vérité. De plus, il était inconcevable pour elle que ce qu’elle ressentait puisse être réciproque. Il ne ressentait rien pour elle, elle le savait depuis longtemps et ce qu’ils venaient de vivre le confirmer. Non, elle ne pouvait pas se résoudre à être sincère avec lui. Elle préférait continuer cette comédie, ce jeu qui s’était instauré entre eux depuis des années, malgré le coup que le surdoué avait donné dans ce dernier. Elle préférait jouer à l’aveugle, faire comme si de rien n’était. Comme si rien ne s’était passé.

Voilà pourquoi la jeune fille s’était allongée de tout son long sur le jeune homme. Elle ne voulait pas lui montrer que leur interaction l’avait fragilisée, qu’il avait réussi à l’atteindre. Elle ne voulait pas qu’il puisse avoir le moindre doute à son sujet, qu’il puisse prendre conscience des failles dans son armure. Elle devait rester égale à elle-même. Pourtant, elle n’avait pas pu empêcher de lui poser une question qui lui brulait les lèvres. Préférait-il les hommes aux femmes ? Elle ne put que remarquer son trouble et sa gêne à cette question alors que son cœur se serrait dans sa poitrine. L’était-il car il préférait bien les garçons ou bien parce que sa question l’embarrassait. Sa question finale la fit soupirer alors qu’elle roulait des yeux. N’était-ce pas évident ? Cependant, jouant du bout des doigts avec le bras du jeune homme, elle commença à lui faire la liste des choses qui lui faisaient penser une telle hypothèse « Premièrement, je te connais depuis… toujours ?... et je ne t’ai jamais vu avec une femme. Je pourrais mettre ma main à couper qu’il n’y en a jamais eu une seule dans ta vie. Deuxièmement, tu fuis les femmes comme la peste et tu écourtes les conversations avec ces dernières. Troisièmement, bien sûr, tu n’es pas obligé de m’aimer et tu l’as bien compris mais soyons quand même honnêtes… Je suis quand même terriblement attirante et pourtant, je ne te fais aucun effet. Je ne pense pas être repoussante, bien au contraire. Je pense que je suis quand même un bon indicateur pour savoir si un homme est attiré par les femmes ou non. » Elle avait dit ça avec calme et méthode, comme si elle expliquait une sorte d’exposé qu’elle avait préparé juste pour lui. Cependant, soupirant de nouveau, elle se releva sur ce dernier, assise désormais à califourchon sur son bassin alors qu’elle était visiblement pensive, une main sous son menton. « Maintenant, si tu le souhaites… On peut découvrir si tu es gay… ensemble. » Un léger sourire mutin vint arrondir la courbe de ses lèvres alors qu’elle penchait légèrement la tête sur le côté. Extérieurement, elle avait l’air de gérer complétement la situation mais à l’intérieur, elle hurlait littéralement. Que se passerait-il s’il était effectivement gay ? Elle n’avait plus qu’à plier bagages et à quitter Brazoria pour toujours. C’était quand même étrange qu’ils avaient dû attendre qu’il y ait une apocalypse pour aborder ce genre de sujet. Ils se connaissaient depuis toujours et on aurait pu penser qu’ils auraient pu se parler de ce genre de choses bien plus tôt. Comme quoi, il fallait vraiment attendre qu’une situation soit critique pour se lancer. Gardant sa position assise, elle pencha néanmoins son visage en direction de celui du jeune homme, posant son front contre le sien, les yeux dans les yeux « Qu’en dis-tu ? » Après tout, il était peut-être normal qu’il ne sache pas vraiment répondre à sa question s’il n’avait jamais été avec une femme de toute sa vie et si toute son expérience amoureuse et sexuelle ne se résumait qu’à ce baiser qu’ils avaient échangé quand ils étaient enfant. Scarlett était alors toute prête et toute résolue à l’aider à trancher, quitte à y mettre du sien. Elle n’était que plus tentée à l’idée de diriger Alistair pour l’aider à faire son choix et arrêter ses préférences. C’était probablement la seule possibilité pour elle de partager quelque chose de ce type avec lui. Elle attendait désormais sa réponse sans bouger, son visage presque collé au sien, les yeux dans les yeux.
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Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. _
MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyDim 20 Mai - 22:21

Spoiler:
Pendant mes temps de réflexions, qui se révélaient être très nombreuses en un jour à peine, je me suis maintes remis en question. Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas faire face aux filles ? Pourquoi n'étais-je pas comme les autres garçons qui draguaient ouvertement ou sortaient avec leur petite-amie le soir ? Qu'est-ce que j'avais en moins ? Premièrement, la popularité. C'est très important, vous savez ? L'image que les autres ont de vous. Le premier regard est essentiel dans une relation. C'est à ce moment qu'on se fait un avis sur l'interlocuteur et cet avis restera graver dans votre esprit toute votre vie. Dans mon cas, je ne suis ni décontracté, ni bon blagueur. Alors, la popularité et moi, ça fait deux. J'étais tout le contraire de Scarlett. Elle avait des amis à ses pieds. Je suis sûre que si elle leur ordonnait de lui lécher les bottes, ils se seraient exécutés sans problème. Surtout les gars. J'en ai vu un tas l'embrasser comme s'ils allaient lui dévorer la bouche. Certains lui caressaient même les cuisses... j'en étais dégoûté. Parfois, je me demandais si je n'allais pas dégueuler en les observant. Voir ma Scarlett si proches d'eux me donnait des frissons dans le dos et une sueur froide. Et puis ça ne réussissait qu'à attiser ma jalousie. Tous les jours, j'avais devant moi l'horreur des horreurs. J'en dormais mal la nuit, je peux vous l'assurer. Mes parents se sont même venus à s'inquiéter de ma santé. Mes insomnies ont duré pendant toute mon adolescence, à intervalles réguliers. Car, possessif, je l'étais jusqu'à l'apex des ongles. Avec Scarlett, je n'étais pas parvenu au bout de mes peines. A Brazoria, c'est différent. Je ne l'ai pas encore vu trainer avec d'autres gars. Mais cela ne saurait tarder. Ah si! Il y a bien le petit Abraham. Mais, bon, je ne me fais pas de soucis, vu son âge. Le voir se battre pour ma bien-aimée me tire de nombreux sourires. Pourtant, je dois avouer que je ne le porte pas dans mon cœur. Ce doit être de le voir si proche de la Miss que je supporte plus ou moins mal. A son âge, Scarlett s'était éloignée de moi depuis bien longtemps et je ne pouvais pas rire aux éclats en sa compagnie comme le fait aujourd'hui Abraham. Je l'envie... rien que pour posséder l'attention et l'amitié de celle que j'aime.

Ma brunette est venue se réfugier contre moi, une fois de plus. Cette fois, je ne la repousse pas, je ne me montre pas vindicatif, je ne fais pas signe de force. Je la laisse faire et ne la contrarie point. Sa question m'a quelque peu déstabilisé et je veux savoir les raisons qui l'ont poussé à cette conclusion. J'essaye de me répéter que je ne suis pas gay, ou du moins bisexuel. Mais qu'en sais-je, moi qui n'ai jamais eu d'expériences sexuelles avec des femmes, et encore moins avec des hommes ? Rien... ce n'est qu'en découvrant que l'on va vers l'avant. J'ai expérimenté des travaux en Physique, mais en termes de sexe, je suis aussi naïf qu'une petite fille de deux ans. Ça craint, je suis le premier à le penser. Enfin, avant moi, ma sœur me l'a évidemment fait remarquer des centaines de fois. Peut-être devrai-je changer. Peut-être devrai-je mettre un terme à cette incroyable innocence. Je soupire et tourne la tête vers Scarlett lorsqu'elle me chatouille le bras avec ses doigts de princesses. Elle me débite une liste. Je suis assez surpris par ses explications, car elles sont toutes causées par sa petite personne, et non par le fait que je sois attiré par les hommes. « Tu confonds tout... » Mais tout expliquer me mettrait à découvert. J'hésite. Je me mords les lèvres et l'intérieur des joues. J'aimerai tant lui confesser ce que j'ai sur le cœur depuis dix ans. « Je te trouve très belle ok ? Je trouve les femmes belles. » Comment discuter de sexe avec quelqu'un ? Je n'avais jamais eu de pareilles discussions avec mes parents, ni mes amis. La seule personne qui m'en avait parlé était ma grande sœur et je me bouchais les oreilles dès qu'elle ouvrait la bouche. Je voulais rester dans ma petite bulle innocente. Je le veux encore, sauf qu'avec Scarlett, je suis prêt à briser la glace. « C'est juste que... j'suis timide. C'est tout. » Je hausse les épaules et me renfrogne. Je n'ai aucun talent à me mettre en valeur, ni à mettre en valeur les autres. Pauvre princesse. Elle est tombée sur un bien piètre prince. Elle aura beaucoup de choses à lui apprendre. D'ailleurs, elle ne se dégonfle pas et prend les rênes immédiatement. Je la regarde se lever et se mettre à califourchon son moi. Je déglutis à la vue de nos corps imbriqués. Elle recommence son manège. Mais, cette fois, c'est différent. Je n'ai plus envie d'être ce garçon maladroit et timide, pas avec Scarlett. Je la regarde sans rien faire. Seul mon cœur bouge. Il bat frénétiquement dans son enveloppe musclée. Je ressens immédiatement une pulsion insatiable au creux de mes reins. La sensation est douce et appétissante. Je la désire plus que tout. Je la désire délibérément. Mes lèvres se sont entrouvertes sans que je puisse m'en rendre compte et laisse passer un filet d'air. Lorsque sa voix sensuelle et taquine vient me chatouiller les oreilles, j'humecte les commissures de ma bouche du bout de la langue. I wanna do bad things with you. J'ignore pourquoi les paroles de cette chanson me reviennent en tête, et je m'obstine à ne pas vouloir le savoir. Je retiens brusquement ma respiration quand le visage de Scarlett se rapproche du mien et j'enfonce instantanément ma tête dans l'oreiller. Découvrir mon homosexualité avec elle ? C'est donc tout ce qui me reste à partager ? On dirait bien que oui. Son front percute tendrement le mien. Yeux dans les yeux, nous restons dans cette position pendant un temps indéterminé. Je réussis à me détendre au fur-et-à mesure. La tension s'envole en un battement d'ailes. La chaleur, elle, reste et alimente mon corps tout entier d'un désir passionnel. Je sais que je ne pourrai résister à Scarlett plus longtemps. Ma main vient se poser délicatement sur sa joue et la caresse avec volupté. Mon regard s'emplit d'intensité, d'admiration et de désir. Je t'aime. « Je pense que ça n'en vaille plus la peine. » Ma voix est un murmure cassé sous l'emprise de l'émotion. « Tu sais... tu n'as pas besoin de t'obliger à faire plus. T'es déjà plus qu'irrésistible. » Ma main quitte sa joue et touche ses mèches rebelles. J'en attrape une du bout des doigts et la la coince derrière son oreille. Je ne sais pas d'où me vient cette assurance. Peut-être que l'intimité qui s'est installé entre nous à briser ma maladresse.


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MessageSujet: Re: Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair.   Je ne te mettrais pas le tête à l'envers si tu ne me déchires pas le cœur. | Alistair. EmptyMer 23 Mai - 17:34

Scarlett avait toujours été populaire, toujours. Depuis son enfance, elle attirait sur elle les regards et elle en jouait énormément. Déjà petite fille, les parents ne trouvaient rien à redire sur elle. Elle avait un visage d’ange, une petite robe en dentelle qui lui donnait l’air d’une poupée et un rire cristallin qui ne pouvait que lui attirer la sympathie des autres. Elle était la petite chouchoute, celle que les autres aimaient à avoir comme amie ou même imiter. Toutes les petites filles voulaient être elles et tous les garçons la voulaient comme petite chérie. Mais elle, elle elle n’avait d’yeux que pour le gamin aux yeux bleu océan qui avait toujours le nez fourré dans un bouquin qu’elle finissait par lui piquer pour qu’il s’intéresse un peu à elle. Peut-être était-ce pour cette raison qu’elle aimait si peu l’école et les études en général, parce que les deux réunis lui volaient l’attention d’Alistair depuis toujours. Elle avait l’impression que les livres et la physique quantique comptaient plus que tout pour lui, plus qu’elle et elle ne pouvait pas le supporter. C’était de là qu’était partie son idée de le rendre jaloux de toutes les manières possibles que ce soit. D’abord en trainant juste avec d’autres garçons puis en voyant que cela ne semblait avoir aucun effet sur lui, en commençant à se laisser peloter par ces derniers. Le jeu entre le Debussy et l’Everdeen était plus que malsain en cela. L’un comme l’autre faisaient tout pour attirer l’attention de l’être aimé mais pensant que cela ne marchait pas, ils tombaient dans des extrémités dont ne résultait finalement qu’une souffrance mutuelle. Scarlett aurait abandonné tous les garçons de l’univers pour se retrouver dans les bras d’Alistair. Mais celui-ci ne se rendait pas compte de l’affection que la brune lui portait, ne pensant pas qu’elle puisse avoir de réels sentiments et plus particulièrement, à son égard. Et pourtant, depuis le premier jour, il n’y avait que son nom, que son visage gravé au fond de son cœur. Et l’apocalypse n’avait rien changé à cela. L’une de ses premières réactions avait d’ailleurs été de penser à lui et de vouloir aller à sa recherche. Malheureusement, le destin et les zombies l’en avaient empêchée. Et elle avait plus que rassurée en le retrouvant ici à Brazoria. Elle ne savait pas ce qu’elle serait devenue s’il était mort. Elle aurait fini par périr à petits feux elle aussi et elle aurait essayé probablement une seconde fois de se donner la mort. Un monde sans Alistair ne l’attirait en rien. La vie ne valait pas d’être vécue sans lui.

Voilà pourquoi elle avait si peur qu’il puisse être gay. Elle ne pourrait pas se battre pour lui si c’était le cas, cela serait perdu d’avance. Une fois de plus, elle faisait preuve d’une certaine complexité : elle ne pouvait pas être avec lui et pourtant, elle gardait cet espoir tout au fond de son cœur que quelque chose puisse se passer entre eux. S’il préférait les garçons aux filles, elle pouvait dire adieu à cette toute petite lueur en elle et il ne lui restait plus qu’à aller se jeter d’un pont pour en finir. Voilà pourquoi elle insistait sur ce sujet : pour connaître la vérité. Elle pencha la tête sur le côté quand il lui affirma qu’elle confondait tout avant de sourire doucement en rougissant légèrement quand il confia qu’il la trouvait belle. Bien évidemment, il n’était pas le premier garçon à le lui dire mais c’était différent. C’était la première fois que LUI le disait. Et lui, il était spécial pour elle, ce compliment la touchait bien plus que de n’importe quelle autre personne. Pour lui montrer sa gratitude, elle lui caressa tendrement les flancs en déposant un baiser dans son cou, préférant une nouvelle fois les gestes à la parole. Elle n’était pas très douée avec les mots voilà pourquoi elle préférait lui manifester sa gratitude par de petits mouvements intimes et complices. Elle eut un petit rire quand il confia sa timidité alors qu’elle lui mordillait légèrement le bout du nez, toujours taquine quand il s’agissait des travers de ce dernier « C’est vrai que tu l’es, mais j’aime bien ça chez toi. »Scarlett trouvait la timidité de ce dernier absolument adorable et ce, depuis toujours. Cela faisait partie des choses qui le distinguaient des autres garçons et qui expliquaient pourquoi elle le tenait en plus grande estime que ces derniers. Et pourquoi c’était lui qu’elle désirait et non un autre. Un désir aussi amoureux que charnel et qu’elle manifestait en ce moment même avec lui. Elle n’était pas agressive mais plus sensuelle que jamais, à cheval sur lui et allongée sur son corps. Elle se fondait en lui et elle trouvait la sensation agréable. Elle avait la sensation qu’ils se complétaient et ça ne pouvait que lui plaire. Elle écarquilla les yeux, surprise, quand elle sentit la main du jeune homme sur sa joue et une nouvelle fois, elle ne put empêcher ses joues de prendre quelques couleurs. Ce n’était pas dans les habitudes du garçon de faire le premier pas et encore moins de faire preuve de tendresse. Elle détourna un instant ses yeux avant de les reporter sur les siens qui brulaient d’une étrange lueur qu’elle ne leur connaissait pas « Pour moi ça en vaut la peine… » Elle avait chuchoté ces quelques mots alors qu’il mettait une mèche de ses cheveux derrière son oreille. L’ambiance avait quelque peu changée : elle était à la fois chaude et intime, une douce tension flottant dans les airs. Ils étaient coupés du monde, comme enveloppés dans une bulle où seulement eux deux avaient le droit de se trouver. Une fois de plus, elle approcha encore un peu plus son visage du jeune homme, et plus spécialement sa bouche de la sienne « Je ne le suis pas pour toi… non ? » Elle était si proche de lui désormais que ses lèvres frôlaient celles du jeune homme sans réellement les toucher alors qu’elle venait de lui chuchoter ces quelques mots. La situation était grisante : elle ressentait la frustration du contact léger de leurs lèvres qui ne se touchaient pas réellement, des décharges électriques dans son corps à l’idée d’un contact plus prononcé, le désir de fondre sur ces lèvres qui la tentaient depuis si longtemps. Le souffle d’Alistair venait se mêler au sien, l’enivrant comme le plus délicieux des vins. Elle le fixait de ses yeux clairs, une main dans les cheveux du brun qu’elle caressait avec tendresse, l’autre toujours à faire des mouvements langoureux au niveau de ses flancs. Ils étaient à la limite, à la frontière de l’interdit et ils risquaient de basculer à tout moment.
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