prénom ✄ mes parents m'ont nommé Alistair et Marcus... faut pas chercher de logique, y'en a pas. nom ✄ la grande famille Debussy. Vous connaissez pas ? C'est normal. âge ✄ j'ai 18 ans. Je les attendais avec impatience. J'me serais senti moins seul à la fac. sexe ✄ c'est une question piège ? nationalité ✄ le nom de famille peut trahir, mais je suis bien américain. origines ✄ pfiou, je vous raconte pas le mélange... françaises, polonaises et anglaises. Je crois que j'ai même du sang mexicain, un truc du genre. votre métier avant que tout cela ne commence ✄ je venais tout juste de terminer ma licence de physique fondamentale et j'entamais ma première année de Master. Sans ce foutu virus, je serais bon pour entrer en doctorat. qualités ✄ surdoué (un QI bien supérieur à la moyenne de son âge), malin, souriant, blagueur (le ridicule ne tue pas), défiant, sportif, soigneux, réfléchi, confiant, honnête, lâche. défauts ✄ hyperactif, se croit drôle alors qu'il ne l'est pas, peut paraitre hautain à première vue, têtu, possessif, râleur, très bavard, sensible, susceptible, maladroit. groupe ✄ dealing with hell on earth.

Vous vous retrouvez en dehors de la zone sécurisé un zombie vient de tuer votre ami, vous savez qu'il ou elle est condamnée que faite-vous ? ✄ Perdre un ami, c'est toujours triste. Je ne me pencherai pas sur ce que le gars représentait pour moi, vous en aurez pour un siècle. Bah ouai, j'suis pas doué dans ce genre de truc. Les sentiments affectueux, ça me passe par dessus la tête. En fait, je ne sais pas comment m'exprimer. Je ne trouve jamais les bons mots pour représenter les liens qui m'attachent aux gens. Dans tous les cas, je paniquerai. Une petite voix n'arrêterait pas de retentir dans ma tête "il est mort et c'est à ton tour maintenant. Tu vas te faire bouffer par des strangulots!". Autant dire que je me remets rapidement de mes émotions et que je pars en courant me réfugier à Brazoria. Après être sain et sauf, je penserai à mon ami et je prierai pour ne pas rencontrer son chemin.

Combien de temps pouvez-vous courir avant d'avoir besoin de vous reposer ? ✄ Vous allez sourire, j'en suis sûr. Sachez que je suis très sportif. Ah! Vous voyez ? Vous avez souris! Pourquoi on ne me croit jamais ? Je veux dire, c'est pas parce qu'on porte des vêtements de geek et qu'on a un QI supérieur à Einstein qu'on est forcément nul en sport. Je déteste tous ces préjugés. Bon d'accord, la plupart du temps, ils se révèlent vrai... mais pas dans mon cas. En plus d'être surdoué, je suis hyperactif. J'ai toujours eu besoin de dépenser mon surplus d'énergie en sport. J'ai fais de la natation, de l'athlétisme au cours de ma scolarité. J'ai même essayé le football américain à la fac. Je me suis donc forgé des muscles et j'ai travaillé ma respiration. A mon avis... je serais capable de courir dans un rythme convenable plus de trois heures.

Serez-vous capable de traverser la ville infesté de zombie pour retrouver l'être que vous aimez ? ✄ Oui. Cette question m'est souvent venue à l'esprit, alors je n'ai pas le droit à l'hésitation. Oui, je serais capable de traverser une ville infesté de zombies. Je serais même capable de beaucoup plus. Je la connais depuis tout petit. J'ai grandi avec elle à mes côtés. Je l'ai aimé et puis je l'ai désiré... sans jamais la posséder. Je suis condamné à l'aimer sans retour. Au début, ça m'a fait très mal. J'ai souffert à cause d'elle, de mes sentiments qui ne s'éteignaient pas. Ces derniers ne faisaient que s'embraser. Je la détestais pour ce qu'elle m'inspirait. Aujourd'hui, j'essaye de taire mes sentiments, de les enfouir au plus profond de mon âme, de les enfermer dans un coin de mon coeur. Je n'en veux plus. Je sais que c'est inhumain, que je me détruis par la même occasion, mais je n'ai pas le choix. Pourtant, si elle venait à me quitter, si elle venait à être en danger, je ne pourrais pas le supporter. Je mourrai pour la rejoindre.

Avez-vous déjà manié une arme ? En possédez-vous une ? Savez-vous bien vous en servir ? ✄ Si vous voulez survivre dans ce monde de fou, il vaut mieux savoir manier une arme. Avant d'en prendre une entre les mains, on se dit que c'est difficile, qu'il faut s'entrainer maintes fois et qu'on ne réussira à tuer un zombie qu'après des semaines de cours. Et bien, pas du tout. En tous cas, pas si vous avez comme arme une poêle à frire. Vous pouvez pouffer dans votre coin, allez-y. Mais cette poêle m'a sauvé la vie. Il faut dire que la cuisine était souvent mon repère quotidien (si on exclue mon bureau). Et j'ai tout juste eu le temps d'en attraper le manche et de frapper avec force sur la tête du zombie qui me menaçait. Pas d'entrainement, rien. Simplement mon instinct de survie qui s'est éveillé. Bon, maintenant, vous pouvez rire autant que vous le souhaitez puisque je n'ai plus ma très chère poêle, mais un GS101. Je vous avouerai que j'avais la possibilité de prendre des fusils beaucoup plus destructeur, mais c'est le métal qui a attiré mon intention. Un métal inoxydable, très pratique. Heureusement que je me suis revu en cours de chimie, feuilleté un document sur les aciers.

Savez-vous bien vous adapter en société ? Avez-vous appris à partager ? ✄ Hum... on peut passer à la question suivante ? ... c'est obligatoire ? D'accord, d'accord. J'ai rencontré des gens à Brazoria. J'ai retrouvé mon ami d'enfance, le calvaire de ma vie, Scarlett. En la retrouvant, je ne l'ai plus quitté. Mais j'ai continué à vivre normalement. J'ai continué à me faire prendre pour un rigolo, un bouffon qui se ridiculise publiquement avec ses blagues de merde et ses expressions extravagantes. Je crois que j'impressionne les gens. Le monde est plongé dans une apocalypse, on ne sait même pas si on va en sortir vivant (probablement pas), et moi je reste aussi enjoué qu'un clown de cirque. Je m'amuse comme je peux, j'essaye de communiquer mon rire. J'espère offrir un temps de répit aux personnes qui me croisent. C'est tout ce que j'ai à partager. Depuis longtemps, j'ai appris que l'affection n'était pas mon plus grand point fort. Je ne sais pas comment partager ni l'amour, ni la tendresse. Ma bonne humeur et mes connaissances sont les seuls choses que je peux distribuer en masse aux gens.

L'apocalypse vient tout juste de commencer quel est le premier endroit où vous vous rendez ? ✄ Normalement, lorsqu'un virus se propage dans la ville, le premier endroit où se rendre est l'hôpital. Enfin, c'est que font les héros dans les film d'action. Ce n'est pas ce que j'ai fais. Je suis resté cloîtrer chez moi. Je n'ai pas ouvert les fenêtres pendant des jours, j'ai vidé le réfrigérateur jusqu'à ce qu'il soit vide (j'ai par la suite volé chez les voisins, mais c'est une autre histoire) et, le plus important, j'ai allumé la télévision. D'habitude, je ne regarde jamais les émissions merdiques qui passent à l'écran. Je préfère de loin mon livre de physique quantique. Pourtant, dans une pareille situation, rester informer de la progression des événement devient presque vitale. Par exemple, j'ai su comment il fallait s'y prendre avec les zombies pour les rendre inoffensifs.

Vous venez de trouver une place où vous cachez, quel est la première chose que vous faites ? ✄ Je reprends mon souffle. C'est le plus important. Je respire de grande bouffée d'air fraiche. De un, ça me permet de ne pas m’auto-asphyxié (sans blague...) et deuxièmement ça vous remet d’aplomb. Oui je respire, oui je vis toujours, oui j'ai une chance de sortir vivant de ce merdier. Avec un bon taux d'oxygène dans le sang, l'esprit est moins embrumé et, dans mon cas, c'est plutôt une chance d'avoir un cerveau fonctionnel. Après cet exercice respiratoire, je pense à recharger mon armes et à vérifier la quantité qu'il me reste de balles. Puis je mange un bout de pain que j'ai soigneusement enveloppé dans un tissu (pour éviter que l'humidité le moisisse).

pseudo ✄ LOU. prénom ✄ Louise. age ✄ j'ai 18 piges, bientôt 19. pays ✄ France. sexe ✄ on ne sait pas très bien... comment es-tu arrivé ici ? ✄ bazzart, mon fidèle ami. que penses tu du forum ? ✄ le design est moche et le contexte est pourri. C'est tellement nullissime que j'me suis inscrite. avatar ✄ LoganGODLerman. personnage inventé ou scénario ? ✄ inventé wesh! un dernier mot avant l'apocalypse ? ✄ heu... j'veux pas mourir.

« C'est l'heure frérot! J'vais pas attendre cent sept ans! » Ce cri strident. Cette voix aigüe. J'entends des bruits de pas dans le couloir. On dirait qu'un éléphant se promène dans la maison. La porte de ma chambre s'ouvre grande ouverte, révélant un bordel accumulé au fil des derniers jours. Des bouteilles d'eau s'empilent dans un coin de mon bureau, des feuilles blanches sont posées n'importe où. On en retrouve même sous le lit. Mes livres de Physiques et de Mathématiques peuvent dégringoler à tout moment des étagères. Et puis, il y a mes Travaux Pratiques de Physiques Expérimentales qui jonchent le sol en pièces détachés (oui, parce que les démonter pour ensuite les construire est un de mes péchés-mignon). On ne toque même pas à la porte. Je soupire. Plus de doute, c'est ma grande sœur. « Vas-t-en d'ici imbécile. » Malgré ma bouche pâteuse et l'énorme envie d'enfouir ma tête dans l'oreiller, je lui adresse la parole. Un effort phénoménal que j'espérais ne plus vivre jusqu'à ce que mon réveil sonne. Je suis exténué. Hier, j'avais assisté à mon premier entrainement de football américain. Normalement, je ne m'inscris qu'aux sports individuels, comme par exemple la natation ou l'athlétisme. Mais cette année, j'avais envie d'explorer de nouveaux terrains, de tester mes limites. Quoi de plus chiant que de courir après quelqu'un afin de lui passer une balle ? Pour moi, c'est le summum de la connerie humaine. Mais, quand on sait que je ne suis pas foutu de tenir à bout une conversation avec quelqu'un et de baisser la tête à chaque fois qu'une fille pose son regard sur moi, c'est aussi un énorme défis. L'esprit de groupe, je m'en passerait bien. Pourtant, l'entrainement s'était plutôt bien passé. Certes, je n'avais adressé la parole à personne, mais j'avais réussi à mettre un but. Ça vous étonne, n'est-ce pas ? Parce que j'ai un look de geek, que je ne fréquente personne et que je résous des équations en moins d'une seconde, je devrais être nul en sport. Que dis-je! Je ne devrais même en faire. Détrompez-vous. Je suis né hyperactif. Je dois bouger tout le temps, n'importe où, sinon je pète un câble. Le sport a été l'ultime salutation à ce problème. Ça m'a forgé des muscles de nager et de courir presque toutes les après-midi de la semaine. Aussi, après une après-midi harassante, le lendemain est très douloureux et vaporeux. « Pourquoi ? Tu te branlais peut-être ? » Je sens une chaleur embraser mes joues et remonter jusqu'à la pointe de mes oreilles. Je suis rouge comme une tomate, je le sais, j'en suis sûr. Non pas que ma soeur ait découvert mon secret le plus intime, je vous rassure sur ce point-là, mais parce que le sexe et moi, ça fait deux. D'un autre côté, je m'en fous. Je me fiche d'avoir une petite-amie ou non, je me fiche d'avoir une partie de jambes en l'air toutes les semaines. Si je n'ai pas mon quota de sexe, je m'en contrebalance. C'est pas comme certains de ma fac qui crisent parce qu'ils n'ont pas baisé depuis un mois. A chaque fois que j'entends ces âneries, j'ai envie de les prendre par le col et de leur crier : « Mais mec, y'a pas que ça dans la vie! Tu fais quoi de la physique quantique, hein ? C'est beau la physique quantique! » [pause] Après ce beau discours, je tiens à préciser que je ne suis pas physicophile. Non, c'est juste une passion. Depuis mes huit ans, cette matière me fascine. Je ne m'en suis jamais lassé. Il faut dire qu'il y a tant à apprendre et tant à découvrir... mais je m'égare. [fin pause] Je disais, donc, de ne pas vous inquiétez de ma situation. Il y a bien une fille... CETTE fille... parce qu'elle est unique en son genre. J. Scarlett Everdeen. Je la connais depuis ma tendre enfance. Nos mères travaillent ensemble et nous sommes voisins. Le rapprochement était inévitable. A peine une journée passée ensemble et on ne voulait plus se séparer. On se voyait le lendemain, et puis les jours suivants. Il y avait quelque chose. Du moins, j'ai été assez bête de croire à une quelconque attirance. Je l'aime et j'en souffre. Car ne nous voilons pas la face, je ne suis rien pour elle. J'ai même l'impression qu'elle me déteste de toute sa personne. Quoi qu’à ce stade, ce n'est plus une impression. Elle me hait tellement qu'elle n'hésite pas à m'humilier publiquement, à m'aguicher pour ensuite me rejeter comme une vulgaire serpillère. J'en ai vécu des moments tendus avec elle. Une fois, elle m'a suivi dans les toilettes des garçons. J'ai bien cru que ma tête exploserait. Elle était contre moi et ses doigts jouaient avec mon corps. J'étais un vulgaire pantin. Le pire, c'est que j'aimais ça. Je désirais qu'elle n'arrête pas ses caresses. Mais je restais bloqué, ne sachant que faire. Jamais une fille ne m'avait ainsi approché, ne m'avait touché de cette façon. J'étais paralysé. Dommage, je me suis dis sur le moment. Mais deux minutes plus tard, elle ne m'accordait plus d'attention. Je ne valais pas plus qu'un des gars qu'elle baise dans des toilettes. « Faut pas rougir le génie. C'est normal de se branler. » J'ai une grande envie de pleurer. MAIS FAITES-LA DONC TAIRE! Je suis exaspéré. Ma grande sœur est débile et pitoyable. Son cerveau ne doit pas être de la taille de celui d'un rouge-gorge. Je bougonne. Ma voix tremble quelque peu. « Je me... truc pas. J'ai juste eu un entrainement de foot hier. Et je devais terminé mon devoir sur les espaces vectoriels normés. » En prononçant ce chapitre de mathématiques, mon esprit ne put s'empêcher de ressasser le cours du professeur. « T'avais un k-espace vectoriel E de dimension finie n. T'as une base (ei) indice i=1...n et X et E sont des coordonnées. On définie donc E comme une norme et cette norme c'est... aïe! » Une main vient de me taper le haut de la tête. Je ferme directement les yeux et me renfrogne. « Tais-toi l'intello, arrêtes de te la péter. » Je bougonne. « J'me la pète pas. Je fais des maths. C'est pas de ma faute si t'es inculte. » Elle fait une grimace et me tire la langue. Je lève les yeux au ciel. « Je suis cultivée. » Je fais semblant de m'étouffer, les yeux gros comme des balles de ping pong. « Pardon ?! » Et j'explose de rire. La plupart du temps, je suis seul à me tordre le ventre. Ce matin, je ne dérogeai pas à la tradition. « C'est pas parce que t'as 15 ans et que t'es en première année de licence que t'as le droit de juger l'intelligence des autres. Je comprends pourquoi t'as pas de potes à la fac. » Et bam, prends ça dans ta tronche! Je fais la moue et cligne nerveusement des yeux. C'est vrai qu'on me regarde d'un mauvais œil à l'université. Mais je n'éprouve aucun remord. Je suis à la Bibliothèque le reste de la journée, dans mon coin favoris. Personne ne vient m'embêter et c'est très bien ainsi.

« Professeur Livingstone, vous croyez qu'elle fonctionnera un jour ? » Je parlais bien évidemment de notre machine infernale. Nous l'avions construite de nos propres mains, avec pour seules directives nos cerveaux. Un professeur agrégé en physique expérimentale et un élève surdoué ne pouvaient que s'entraider en ces temps sombres. J'avais rencontré l'homme lorsque j'avais jeté un coup d’œil dans l'Université de Houston, au début de l'apocalypse. Je ne l'avais jamais eu en amphithéâtre, mais dès je l'ai croisé, une complicité s'est installée et, depuis, nous ne nous sommes plus quittés. Deux génies. Une machine. Le monde était à nous. « Bien sûr fiston. Si on trouve où est l'enrayage, il ne devrait pas y avoir de problème. » J'aime quand il me nomme "fiston". Il me rappelle mon père. Ce dernier est mort sur son lieux de travail. Ma mère est allée à sa rencontre, après trois jours d'attente. Elle n'est pas revenue non plus. Je me suis retrouvé tout seul, dans notre grande maison. Ma sœur manquait à l'appel depuis une semaine. Nous avions perdu espoir de la retrouver. C'est mieux ainsi, je suppose. On s'engueulait dès qu'on le pouvait. Et puis ma mère n'aurait pas supporter psychologiquement deux pertes. Je soupire. « Qu'y a-t-il bonhomme ? » Je détourne la tête. « Rien, rien. Je pensais juste à Houston. » Je soupire à nouveau. « Ah... il y avait une fille, n'est-ce pas ? » Mon coeur rate un battement et j'étouffe une exclamation. Je regarde le professeur avec de gros yeux. Comment est-il au courant ? Mon expression trahit mon état d'âme puisqu'il me répondit aussitôt. « Scarlett, c'est ça ? tu murmure son nom dans ton sommeil. » Je deviens tout rouge. J'ai honte. Moi, prononcer le nom d'une fille qui me détestait et qui, en plus, était morte ? A cette pensée, je sens un pincement au cœur comme si on m'enfonce une aiguille à travers la poitrine. Je n'ai pas connu pire sentiment que la tristesse. Elle vous attaque sans prévenir et vous piège pendant une durée indéterminée. J'essaye de la contrôler. Rien n'y fait. Mes yeux se remplissent déjà de larmes salées. C'est fou d'aimer quelqu'un à ce point. Même morte, Scarlett hante mes nuits. Son visage déchire les ténèbres de mon esprit. Elle souffre et je ne peux pas bouger. Elle crie et je ne peux pas l'apaiser. Et à mon réveil, sa présence me manque terriblement. Sans elle, je suis un homme déchiré. Je ne sais pas comment vous l'expliquer. Je suis... coupé en deux. En fait, je me suis aperçu que Scarlett finalise mon corps et mon esprit. Et la savoir parti pour toujours dans les cieux m'est très perturbant. Peut-être deviendrai-je fou avec le temps... « Ne t'inquiète pas. Ton secret resteras enfouit avec moi. » Je respire déjà mieux. Monsieur Livingstone a le chic pour détendre l'atmosphère. Tout comme moi en fait. Sauf que lui a un sens de l'humour. Moi, quand j'essaye de faire les gens, je n'y arrive pas, bizarrement. Je hausse les épaules et je me tais un instant.
Plusieurs minutes se sont écoulées. Je m'acharne sur le mécanisme. Un vrai casse-tête. Heureusement que j'adore me prendre les choux avec de tels engins. J'essaye de détacher deux plaques l'une de l'autre lorsque j'entends des bruits de pas précipités. Tous mes sens en alerte, je tends l'oreille et me détache de mon travail. Que se passe-t-il ? Une attaque de zombies ? Impossible, ils auraient déjà tiré l'alarme. C'est alors que j'aperçois une jeune femme blonde. Elle a l'air essoufflé. Néanmoins, un sourire éclaire bientôt son visage. Je fronce les sourcils, curieux. « Scarlett! ... Scarlett est vivante. » Pour la première fois dans ma petite vie, les mots se mélangent dans ma tête. Scarlett. En vie. J'en cherche même la signification. EN VIE. A peine ai-je repris mes esprits qu'un frisson parcoure tout mon corps. Mon coeur tambourine dans sa cage thoracique. L'adrénaline afflue vers mes membres. J'ai chaud et froid à la fois. Un instant, je me sens couler comme si j'étais fais de métal fondu. Une seconde après, je me sens aussi raide qu'une barre de fer. C'est la jeune femme qui me remet dans le bon chemin. Je la regarde, les yeux hagards et sans prévenir je cours. Je m'élance dans les couloirs. Mes jambes ne veulent plus s'arrêter. Je cours si vite que j'ai l'impression d'avoir des ailes dans le dos. Et soudainement, je m'arrête net. Son dos me fait face. je reconnais ses cheveux, hirsutes et éparses sur ses épaules. Je chancèle. Dieu, j'ai envie de la prendre dans mes bras, de la serrer très fort, de lui caresser tendrement le visage, d'être en elle. Je toussote. Acte involontaire. Merde! Je me redresse et inspire un bon coup, histoire de cacher de ma respiration désordonnée. Scarlett se retourne. Nos yeux se croisent. Je rougis, comme à mon habitude. Elle me fixe indifféremment. « Salut. T'es toujours vivante toi ? » Putain. C'est bien moi qui ai dis ça ? J'y crois pas mes yeux. En même temps, que dire d'autre ? « Oui, j'aime trop t'emmerder pour disparaitre de la surface de la terre. »
Rien n'a changé. A quoi bon aimer ? Je n'ai plus qu'à fermer mon coeur et ravaler mes sentiments.