prénom ✄ auraleen. nom ✄ willock. âge ✄ vingt-deux ans. sexe ✄ féminin. nationalité ✄ américaine. origines ✄ néo-zélandaises, belges. votre métier avant que tout cela ne commence ✄ étudiante en histoire à l'UT Dallas. qualités ✄ compréhensive, observatrice, excellente mémoire, esprit logique, loyale, intelligente, stratège. défauts ✄ trop émotive, secrète, cynique, sèche, tête brûlée, colérique, manipulatrice. groupe ✄ dealing with hell on earth.

Vous vous retrouvez en dehors de la zone sécurisé un zombie vient de tuer votre ami, vous savez qu'il ou elle est condamnée que faite-vous ? ✄ Je ne sais pas. Je n'ai jamais été confrontée à ce genre de situation donc c'est extrêmement difficile de l'imaginer. Je sais bien qu'il faudrait lui tirer une balle dans la tête mais d'une part, je ne sais pas me servir d'une arme à feu et d'autre part, je suis beaucoup trop émotive pour le faire. J'essaie de faire avec l'apocalypse, je ne suis pas là pour tuer. Même des zombies. Donc je ne sais pas, je suppose que je trouverai la réponse le jour où j'aurai à me confronter à une telle situation.

Combien de temps pouvez-vous courir avant d'avoir besoin de vous reposer ? ✄ Ca dépend de beaucoup de paramètres. La faim, la fatigue, la maladie... Mais bon, on s'en fout, donc. Je suis plutôt endurante donc je peux courir une petite heure sans grand problème tant que la vitesse est modérée. Par contre, au sprint, je suis tout simplement nulle. Cent mètres de sprint c'est déjà trop, vous me retrouverez hors d'haleine contre un arbre au bout de la distance.

Serez-vous capable de traverser la ville infesté de zombie pour retrouver l'être que vous aimez ? ✄ Sans hésiter. Comme je l'ai dit, je suis très émotive et pour l'homme que j'aime, je pourrais faire à peu près n'importe quoi, y compris aller tenir tête à une bande de zombies. Je n'ai jamais vraiment été peureuse, certains pourraient même dire que je suis une tête brûlée, alors sincèrement, je me pense prête à défier non seulement l'autorité des gros bras du camp, mais aussi la harde qui n'attend que de nous bouffer.

Avez-vous déjà manié une arme ? En possédez-vous une ? Savez-vous bien vous en servir ? ✄ Je n'ai jamais vu d'autre arme à feu que le vieux fusil de mon géniteur. Je ne sais donc pas m'en servir, mais il paraît que j'apprends vite, alors je suppose qu'il suffira qu'on me colle un flingue entre les mains et qu'on me montre comment ça marche. Tout ce que j'ai comme arme c'est un poignard, vieil héritage de la famille friquée de ma mère, et disons que je peux m'en servir pour autre chose que découper la viande de boeuf.

Savez-vous bien vous adapter en société ? Avez-vous appris à partager ? ✄ Je suis pas vraiment sociable. J'ai toujours préféré ma petite solitude, en fait, je n'ai jamais eu énormément d'amis et je m'en porte parfaitement bien aujourd'hui. En conséquent, j'aurais préféré faire ma route toute seule mais j'ai aussi parfaitement conscience qu'une cible isolée est de loin beaucoup plus facile à atteindre qu'un gros groupe. Ce n'est pas vraiment par choix que j'ai rejoint le groupe, mais nettement par nécessité. Aujourd'hui, j'ai appris à faire des concessions, il faut bien après tout, on est tous dans la même galère.

L'apocalypse vient tout juste de commencer quel est le premier endroit où vous vous rendez ? ✄ Premier réflexe en cas de crise, aller voir les autorités compétentes. En l'occurrence, le bureau de police le plus proche. C'est toujours nettement mieux de se reposer sur quelqu'un qui est censé savoir quoi faire dans une situation telle qu'un début d'apocalypse, mh ? Malheureusement ça n'a pas vraiment marché, quand on voit l'état du commissariat de Brazoria.

Vous venez de trouver une place où vous cachez, quel est la première chose que vous faites ? ✄ Première chose : bloquer toutes les issues. Ce qui inclut donc les portes comme les fenêtres. Ensuite seulement, je fouille toutes les pièces auxquelles je peux accéder pour récupérer la moindre chose utile. Nourriture, eau, la moindre chose qu'on peut utiliser pour survivre. Et enfin, trouver un bon poste d'observation, parce que perdre les zombies de vue, c'est à peu près le meilleur moyen de se faire mâchouiller dans les minutes qui suivent.

avant le virus. 1998.
Le trajet du retour entre l'école et la maison lui a paru bien trop court à son goût. Pourtant, elle a pris tout son temps pour rentrer. Lentement, elle pousse la porte et retire ses chaussures, avant de suspendre sa veste au porte-manteau. Il faut que tout soit parfaitement à sa place pour que son père ne pique pas de crise. Elle passe ensuite dans le salon pour commencer ses devoirs, assise au bout de la longue table à manger. Invisible. Dans le canapé, son père parle fort ; il cherche parfois ses mots et marmonne dans sa barbe. Tant de petits détails qui lui confirment qu'il est saoul. En plus des deux bouteilles de whisky posées près de lui. Vides. Sa mère ? Elle est quelque part dans la maison, aussi silencieuse et invisible qu'elle. La gamine retient un soupir et ouvre ses cahiers.
Auraleen n'a jamais connu d'instants paisibles dans cette maison. D'aussi loin que lui remontent ses souvenirs - et Dieu sait à quel point sa mémoire est exceptionnelle - il n'y a eu que des cris et des insultes. Au mieux une indifférence totale. Entre un père alcoolique jusqu'à la moelle que l'ébriété rend violent et une mère trop effrayée par son mari pour oser s'interposer, la maison familiale devient une prison dont elle n'arrive pas à s'échapper. Les professeurs à l'école ne se doutent de rien. Ils ont bien entendu été étonnés qu'elle rentre seule à la maison à son âge, mais personne n'a posé de questions. Et ce n'est pas plus mal au goût de la petite, qui fronce le nez et pousse un soupir en attaquant un exercice de mathématiques.
« Oh ta gueule la mioche, tu me pètes les couilles avec le boucan que tu fous ! » Auraleen sursaute et lève timidement les yeux. Concentrée dans ses devoirs, elle n'a pas fait attention à son père qui s'est levé et la surplombe de tout son mètre quatre-vingt-quatorze. Sa large main calleuse se lève et le bruit de la gifle retentit dans le salon. Les lignes bien tracées du cahier se teinte de carmin alors que la fillette pose une main sur sa joue qui chauffe. Sa lèvre s'est fendue sous la violence du coup et la douleur pulse vivement dans son visage, au rythme des battements effrénés de son coeur. Elle tourne la tête. Sa mère est dans l'encadrement de la porte, une lueur vaguement désolée dans les yeux. Coupable, surtout. Elle tourne les talons pour aller préparer le dîner. Auraleen prétextera une collision avec une porte de placard le lendemain matin, à l'école, pour faire en sorte que personne ne s'inquiète.

avant le virus. 2009.
Le bruit des coups remplit l'atmosphère du salon, accompagné des reniflements mal étouffés de la mère et des rares gémissements qui passent les lèvres de la fille. Elle essaie d'esquiver comme elle peut, mais c'est peine perdue. Elle est mince, presque maigre, elle a hérité de la constitution corporelle plutôt malingre de la femme qui lui a donné la vie et elle ne peut définitivement pas faire le poids sur un affrontement purement physique. « T'es vraiment... qu'une fille de pute ! J'me d'mande c'qui m'a pris d'lui dire oui à c'te pétasse quand elle m'a réclamé un gosse ! » Elle encaisse les insultes en serrant les dents. Son visage est en sang, elle ne sent plus son bras droit et son ventre ne doit plus être qu'un grand hématome bleu sous son haut. Elle frissonne.
Auraleen ne comprend pas ce déchaînement de violence. D'habitude, il est plus réservé. Il se retient pour éviter qu'on pose trop de questions au lycée, pour éviter d'avoir l'assistance sociale aux fesses. Mais là... La soirée a d'abord commencé par des insultes, comme souvent, qu'elle a appris à ignorer au fil des années. Puis sa mère a eu le malheur de faire crisser son couteau sur son assiette, il a voulu lui administrer une correction, elle s'est interposée. Et il s'est déchaîné sur elle.
La large main aux doigts trop forts se referme sur sa gorge pour la soulever et la coller au mur. Elle suffoque, son regard vert feuille rencontre les iris chocolat de Louis. « J'vais faire ce que j'aurais dû faire à ta naissance. J'vais te crever, petite traînée, j'vais te trouer la peau et repeindre les murs avec ton sang crade, t'entends ? » Le monde tourne au rouge sous l'effet de la colère. Avec une force qu'elle ne se serait jamais soupçonnée, elle fait remonter son genou entre les cuisses de son géniteur et percute violemment son entrejambe. Il lâche un meuglement de taureau blessé et la relâche pour se plier en deux. « Sale fille de pute ! » Elle ne l'entend pas, elle est déjà remontée dans sa chambre. Elle fourre dans deux grosses valises déjà à moitié remplies les quelques vêtements qui restent dans son armoire, enfile une veste et glisse dans sa poche sa lettre d'acceptation au site de Dallas de l'Université du Texas, ainsi que le billet de train qui l'y amènera. Une fois ceci fait, elle redescend.
« Tu fous quoi, petite salope ? » Auraleen prend cette fois la peine de répondre. Sa voix est sèche, cassante, étonnamment neutre malgré tout. « Je me casse de cette putain de maison de merde. J'en ai marre de recevoir des coups de la part du gros porc lubrique et imbibé d'alcool qui me sert de géniteur. J'en ai marre que la femme qui m'a mise au monde soit assez lâche et stupide pour laisser la chair de sa chair prendre les coups à sa place sans essayer de s'interposer alors que sa gamine de dix-huit putains d'années a essayé, pour une fois, de la défendre. Je me casse et vous n'entendrez plus jamais parler de moi. » Elle crache un filet de salive ensanglantée sur le carrelage de l'entrée et claque sa porte sans un mot après avoir laissé retomber ses clefs.

après le virus. 2011.
L'apocalypse depuis trois semaines déjà. Dallas ressemble à une ville fantôme. Elle sait qu'il y a des groupes de survivants dans certains quartiers mais peu lui importe. Elle se contente de soupirer et de passer une main sur sa gorge. Elle retire ses doigts tachés de sang. Sa blessure lui fait mal. Elle a eu la malchance de tomber nez à nez avec une bande de survivants qui ressemblent plus à des mercenaires qu'autre chose. Sept hommes. Autant dire que l'idée de disposer du corps d'une femme les a enthousiasmés. Un peu trop, peut-être. Heureusement, elle a réussi à s'en tirer sans trop de mal grâce à sa souplesse et à sa facilité pour trouver des planques à peu près improbables, ne gardant de leur rencontre qu'une estafilade sur le cou et un large bleu au niveau de la pommette. Et voilà plus de deux heures qu'elle fait le fantôme errant dans les rues de Dallas. Avisant finalement le soleil qui décline, elle se décide à se faufiler dans une maison vide du quartier en passant par la fenêtre ouverte du sous-sol.
Ce n'est qu'une fois remontée au rez-de-chaussée après avoir foutu un boucan pas possible en percutant des objets métalliques qu'Auraleen se retrouve nez à nez avec le canon d'un fusil scié. La brune reste un moment les yeux écarquillés, plus que surprise de se retrouver face à une arme à feu sans en comprendre la raison. « Mais t'es complètement inconsciente, putain ! » Elle cligne des yeux avant que la frayeur, plus que la colère, ne vienne alimenter l'adrénaline dans ses veines. « Tu te fous de ma gueule ? C'est toi l'inconscient qui brandit un putain de fusil à canon scié sous le nez de la pauvre fille que je suis sans prévenir ! J'ai vraiment la gueule d'un de ces trucs qui passent leur temps à essayer de nous bouffer ? » Elle secoue la tête et croise les bras sous sa poitrine, mécontente. Surtout envers elle-même.
« Bon. Calmons-nous. Maintenant qu'on s'est trouvés, il faut nous entraider, hein ? Je m'appelle Alexander Blackburn. Et toi ? » Elle le considère un moment de son regard un peu trop vert mais finit par hausser les épaules en repoussant une mèche brune qui barre son visage. « Auraleen Willock. Mais tout le monde m'appelle... m'appelait Aura, ou Leen. » Il se contente d'un vague hochement de tête. Le silence s'éternise entre eux, la jeune femme choisit de s'adosser au mur sans décroiser les bras. Elle rêve d'une douche, même froide, mais la voix d'Alexander retentit une nouvelle fois. « Ecoute, je cherche mon frère depuis un moment déjà, et je pense savoir où il est. Maintenant, soit tu viens avec moi, soit je te laisse ici et c'est pas dit que je revienne te chercher. » Le sang d'Auraleen se glace dans ses veines pendant qu'ils échangent un long regard. Il est sérieux. « Mais pour tout dire, je ne pense pas y arriver sans toi... » « Je t'accompagne. »

après le virus. aujourd'hui.
« Willock ? Y'a Blackburn qui te réclame. » Elle relève le nez vers l'un des gros bras qui leur servent de leaders à Brazoria. Acquiesçant d'un signe de tête, elle abandonne les quelques enfants - généralement de la famille des survivants adultes - à qui elle a pris l'habitude de donner des cours d'histoire, étant donné qu'elle étudiait ce domaine à Dallas et qu'elle a toujours été passionnée par ce sujet. Elle peut remercier sa si grande mémoire. Avec un soupir, elle s'étire longuement et sort du bâtiment qui leur sert de salle de classe.
Auraleen se rend compte à cet instant que ça va faire un an qu'ils sont arrivés à Brazoria. Elle se passe une main fatiguée sur le visage. Une foutue année. Le... raid, disons, organisé pour récupérer le frère d'Alexander avant leur départ s'est mal terminé. Olliver Blackburn s'est transformé en zombie, ils n'ont pu récupérer que sa petite amie avant de descendre directement vers la côte, vers Brazoria. Elle a passé les cinq heures de trajet dans un silence buté, les écouteurs vissés sur les oreilles et le regard perdu par la fenêtre, à observer le paysage. Elle ne se souvient même plus de l'accueil qui leur a été réservé.
Nouveau soupir. Auraleen reste un moment immobile au milieu de la rue, le nez levé vers le ciel. Un an, et ? Rien. Juste des survivants de plus en plus nombreux, des zombies de plus en plus nombreux eux aussi, des pertes, des liens qui se créent... Encore une fois, ses pensées se ramènent à Alexander. Au fil des semaines, ils ont développé une amitié des plus impressionnantes, même si aux yeux des autres ils passent juste leur temps à se balancer des insultes et des cris à la figure. Il est vrai que leurs caractères ne sont pas vraiment compatibles, mais ils se font confiance. D'une façon démesurée. Elle lui mettrait sa vie entre les mains sans hésitation. Elle lui a tout révélé de son passé d'enfant battue.
Auraleen arrive finalement en vue de lui. Son regard vert s'attarde un moment sur sa silhouette, remonte la ligne de son dos, s'attarde sur ses mains enfouies dans un moteur quelconque et sur le pli de sa bouche marqué par la concentration. Elle sent son coeur accélérer au creux de sa poitrine et une boule douloureuse enserrer sa gorge. Toute sa mauvaise foi légendaire n'y a rien fait, elle a fini par ouvrir les yeux et se rendre compte qu'elle est irrémédiablement amoureuse de ce mec. Un amour sans doute à sens unique, qui lui fait mal mais qui l'attire aussi, comme la lumière de la flamme attire le papillon de nuit jusqu'à ce qu'il se brûle les ailes. Finalement, elle s'approche. « Tu voulais me voir ? »
Toujours faire semblant. Toujours.

pseudo ✄ panda. prénom ✄ camille. age ✄ dix-sept ans. pays ✄ bretagne. sexe ✄ féminin. comment es-tu arrivé ici ? ✄ bazzart est un bon pote. que penses tu du forum ? ✄ j'ai envie de dire, enfin un bon rpg post-apocalyptique. avatar ✄ felicity jones. personnage inventé ou scénario ? ✄ inventé. un dernier mot avant l'apocalypse ? ✄ cowabunga ?