« [...] et donc là je lui ai dis : okay, ça t'amuse de jouer avec moi, mais alors t'étonne pas si ça te revient dans la gueule après ... » Le couteau creva la peau de la tomate, s'enfonça dans sa chair, et vint racler la planche de bois. Le téléphone coincé entre son épaule et son oreille, Meriem finissait de préparer son repas du soir. La nuit finissait à peine de tomber, et par les baies vitrées de son luxueux appart' du sixième, elle pouvait admirer les quartiers rénovés de la Nouvelle-Orléans. Les lampadaires illuminaient les rues comme en plein jour, remplies de fourmis minuscules. Les ténèbres n'avaient jamais empêché personne de continuer à vivre sa vie. Le silence régnait pourtant chez elle, si ce n'est l'huile qui crépitait dans la poêle sur le feu, et la machine à laver qui tournait à plein régime dans la buanderie. Meriem se sentait coupée du monde. Elle en avait bien besoin, après une journée harassante à soigner les caries de ses clients pour 80$ la séance. Ce calme apparent fut la raison pour laquelle elle faillit lâcher son portable dans le mixeur lorsque la sonnette de l'entrée la fit sursauter. « tu attendais quelqu'un ? » lui murmura dans l'oreille sa meilleure amie. « si c'est lui qui vient s'excuser, surtout ne le laisse pas entrer ! » « non t'inquiète, c'est juste mon voisin. » lui répondit-elle, alors qu'elle avait abandonné sa cuisine américaine pour l'entrée, et qu'elle regardait à travers le judas. « ouch, il a l'air dans un sale état. écoute, je te rappelle plus tard, okay ? »

Elle l'avait installé sur son canapé, en priant pour que la blessure qui continuait de couler de sa gorge ne vienne pas le tâcher. Il perdait vraiment beaucoup de sang. « ça va aller, mr hawkins, j'appelle le 911 et je vous trouve des compresses. vous tenez le coup, hein ? » cria-t-elle à travers son appartement tandis qu'elle fouillait l'armoire à pharmacie. « le numéro que vous demandez n'est pas disponible pour le moment. veuillez réessayer ultérieurement. » Évidemment. Quand il s'agissait de lui vendre leur stupide calendrier, ils étaient toujours là, mais dès qu'un pauvre monsieur se vidait de son sang sur son canapé, c'était une autre histoire. « j'ai eu les secours, ils sont en route, en attendant, je vais vous désin- ... mr hawkins ?!? vous allez mieux ?!? » Mr Hawkins se tenait debout face à elle, et ses deux yeux mornes et vides de tout sentiment étaient fixés sur elle. Un grognement ténu s'échappait de sa gorge. Alors, il se mit à l'approcher, et Meriem comprit que rien de tout ceci n'était normal. Son instinct de survie prit le dessus, et elle empoigna la poêle où ses légumes avaient noirci. Ils vinrent s'écraser sur le sol dans un splatch gluant. Peu importe. Elle tint son arme à deux mains, comme son père lui avait montré, il y a bien longtemps, quand il s'était mis en tête d'en faire une championne de base-ball. « mr hawkins, je vous préviens, restez où vous être ! on ne vous l'a probablement jamais dit, mais je suis troisième dan de karaté. je pourrais vous faire très ... très mal et ... et je connais des sortilèges vaudou ! haha, ça vous en bouche un coin, pas vrai ? » Mais ses menaces ne semblaient pas décontenancer son voisin, qui continuait de faire le tour du plan de cuisine. Il n'était pas qu'à quelques pas de Meriem lorsqu'il se jeta sur elle. La jeune femme raidit ses muscles et balança la poêle de toutes ses forces sur la tête du pauvre Mr Hawkins, qui vint s'écraser contre le mur. Elle s'attendait à le voir glisser sur le sol, mais il se tenait là, adossé contre le mur, silencieux, immobile ... Est-ce qu'il venait sérieusement de s'empaler contre le clou qu'elle avait posé quelques heures auparavant dans l'attente du nouveau tableau qu'elle avait acheté dans cette mignonne petite galerie près de son cabinet ? Seigneur. « oh mon dieu mr hawkins, est-ce que ça va ? je suis tellement désolée, je ne voulais pas ça, s'il vous plaît ne soyez pas mort, vous n'êtes pas mort n'est-ce pas ? » Mais le clou s'était bien encastré dans sa tête, et ne laissait aucun doute sur l'état général de son voisin, que Meriem venait très clairement d'assassiner.

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« je ne comprends toujours pas pourquoi il y a fallu que je vienne avec vous. » Meriem tentait tant bien que mal de chuchoter, mais les couloirs vides de l'hôpital faisait résonner sa voix dans tout l'étage. Si on lui avait donné le choix, Meriem serait restée à Brazoria, bien en sécurité. Mais apparemment, personne ne semblait se soucier de son avis. Mais la jeune femme ne souffrait pas qu'on l'utilise comme de la chair à canon, et elle était bien décidée à se faire entendre. « est-ce que quelqu'un pourrait la faire taire ? sérieusement, comment cette fille a pu rester en vie aussi longtemps, est-ce qu'on peut me l'expliquer ? » La jeune femme lança un regard vexé à la quarantenaire blonde aux traits durs qui lui faisait mener un enfer depuis le début de la mission. Espèce de Texane mal baisée. Le petit groupe atteint finalement la pharmacie du bâtiment, et après qu'ils aient vérifié que rien ne représentait un danger évident, laissèrent Meriem entrer. « meriem, tu es l'une des seules de la ville a possédé une formation médicale, et nous avons besoin de médicaments, c'est pour ça que tu es là ... » L'aveu du jeune homme partait certes d'une bonne intention -ce n'était pas comme si c'était la troisième fois qu'on lui expliquait la mission depuis leur départ, mais ses mots la firent sortir de ses gonds. « UNE DENTISTE !!! je suis une dentiste ! j'ai choisi ce métier parce qu'il payait bien et que les gens sont plus heureux et sourient plus quand ils ont un beau sourire ! ce n'était même pas moi qui m'occupait de les anesthésier !! » « tu pourrais juste ... ne pas gesticuler avec ton pistolet quand tu t'éner- ... » Le coup partit tout seul, rebondit sur la poignée d'une porte, et vint s'encastrer dans le mur, à quelques centimètres du visage de la Texane blonde. Meriem se jeta au sol. Oups. Au fond du couloir, un long grognement retentit, suivit du bruit d'une cavalcade. Là, ils étaient vraiment dans la merde. « putain, je vais la tuer » furent les derniers mots dont elle se souvint.

Claes Nightingal a écrit:

Je connais pas ton avatar, mais sur le gif elle est sublime
Bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche
Si tu as des questions n'hésite pas

Merci à vous tous
Elle joue dans la version US de Being Human, elle est parfaite pour Meriem
Il faut juste que je réussisse à dégoter un avatar d'elle, apparemment, ça n'existe pas encore

Merci Linaëlle :)

Claes, ce serait très gentil de ta part je posterais sûrement une commande sur Bazzart dans la soirée, de toutes façons ^^ Mais si tu veux en faire, je ne dirais jamais non !

Merci

Dégommer du zombie ? Euh ... non

BIENVENUE SUR LE FORUM
& bon courage pour ta fiche

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche

Merci

Merci Lizbeth

Pardon pour le double-post, mais j'ai terminé ma fiche J'espère que la deuxième partie de l'histoire est assez longue