avant le virus.

Quelques gouttes de sueur perlaient le long de ses tempes, preuve de son entrainement depuis quelques semaines déjà quand bien même l’art de combattre faisait parti de son quotidien depuis son plus jeune âge. Assise en tailleurs sur la planché du salon, quelques bougies formaient un cercle tout autour de sa personne, une valse de flammes reposantes et dansante le tout sur le même son. Doucement, elle respirait au rythme du silence, un silence qui aiguillé des sensations étrange avant de percevoir quelques bruits apparents puis largement distincts, plus clair et pointilleux encore. Les pas de sa mère raisonnait de manière léger, et le bruit de ses bottines en cuir épousaient parfaitement le sol en bois verni. Les yeux clos, au moment où sa mère déposa prudemment la main sur la clenche, la brunette répondit d’une voix tout à fait calme. « Okaerinasai. ». Esquissant un sourire sur ses lèvres à l’écoute du parfait japonais de sa fille, Norah poussa la porte d’entrée du logement qu’elle louait depuis quelques semaines déjà. Leur départ de San Francisco se voulait précipité de manière tout à fait prématuré, un évènement sur lequel la chef de famille avait du être véridique envers sa fille. Elle avait à peine dix sept années, mais il est temps pour elle de prendre le contrôle de son corps, de prendre conscience de son rôle mais également de l’accepter. Une évidence où l’adolescente s’est montrée particulièrement silencieuse quand bien même sa vivacité entrait en ligne de compte. En quittant leur ville natale, Norah c’était promis de veiller et de protéger son unique enfant, le mal dont beaucoup faisait mention était en route et l’entrainement ainsi que la vie de Saige devait se dérouler dans les meilleurs conditions possibles. Vivre au Japon était la meilleure opportunité qui pouvait s’exposer à elles d’une part pour la carrière professionnelle de Norah mais aussi pour le bien être et l’équilibre de sa fille. Dès lors le mode de vie de cette dernière s’est imposé à sa personne de manière tout à fait naturelle et appréciable. « Arigato. ». Lui répondit sa mère en la couvant d’un regard mystérieux qui lui demeurait bien coutumier. Dès lors, la brunette rouvrit les paupières en prenant soin d’éteindre les bougies qui l’entouraient d’un cercle fortement définit. « Tu rentres bien tôt aujourd’hui ?! ». L’interrogea-t-elle d’une œillade tout à fait intrigué et curieuse. Elle se leva et s’installa au comptoir en bois de la cuisine, sa figure maternelle s’afférant à couper quelques tomates bien rouges en saison. Voyant que celle qui l’avait mise au monde ne lui répondait rien, Saige se contenta de s’accouder un peu plus sur le rebord tout en usant de sa patience. Sa mère finirait bien par lui expliquer son silence pesant qui en disait long sur son comportement étrange. « Tu es toujours aussi patience à ce que je vois. Je voulais t’en parler après le diner mais je pense que cela ne sert à pas grands choses. ». Une parole qui amenait avec elle un peu plus de curiosité farouche chez la plus jeune. Une expression d’inquiétude se lisait désormais sur les traits de la Carstairs. S’essuyant les mains sur un torchon en éponge beige, Norah fit le tour du comptoir et alla s’installer aux cotés de l’adolescente. « Tu sais tout ce qui concerne les mœurs aujourd’hui, tu es prudente et forte mais malgré la sureté que cela t’apporte tu ne possèdes qu’une seule et unique vie Saige, une existence qu’il te faut protéger afin de mener à bien ta mission celle de prendre soin de ton prochain. Là encore je ne t’apprends strictement rien. ». Plus les secondes défilaient, plus la brunette aux reflets de jais tenter de lire entre les lignes faciales de son interlocutrice. A travers le visage de cette dernière, elle pouvait sentir et percevoir la tristesse et de repentit de la lourdeur des conséquences. Les mains de sa mère vinrent se poser sur les siennes, un geste qui la ramena au moment présent des choses. « Raph… Raphael a été assassiné Saige. ». Une douceur dans la voix pour tenter de l’apaiser, une prudence dans l’intonation pour la préserver de la douleur de la perte. Raphael n’est autre qu’un camarade qui l’accompagné depuis sa plus tendre enfance. Il avait trouvé la mort dans des circonstances étranges telle une disparition de fumée. Des larmes perlaient sur ses joues, et elle ne sait comment mais elle s’est retrouvée dans les bras de sa mère. Une perte d’un être cher, mais une disparition qui les a poussé l’une comme l’autre à faire face à son destin. La mort de son ami se révéla enfin achevé quand la brunette à l’œillade de corbeau dû l’achever à son tour.

après le virus.

Les temps passent mais ne se ressemblent jamais. C’est comme une valse viennoise redondante, tout en prose et infernale à la fois. Les mœurs se tassent, emmenant avec eux une vague d’amertume teintée d’un certain cynisme mensonger. C’est un peu comme détester autrui pour mieux l’induire en mise en erreur. L’enfant croit ce qu’il voit mais ce qu’il ne voit pas quand bien même les adultes ont besoin de lumière et de magie pour reformuler leurs souvenirs d’enfance à jamais perdus. Mais rien, strictement rien n’entrave vos pensées intérieures de voguer au travers d’un vent agréable et tranquille. Mon vent personnel n’est pas agréable et encore moins synonyme à une douceur quelconque. Non, bien au contraire je travers se ma rivière de brise sauvage par les biais d’un vent de Verlaine peu louable où seul son vestige d’antan m’apaise, un visage qui disparait sous la poussière éphémère des feuilles d’un automne qui sans doute ne perdure que trop longtemps.

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Tapis dans l’ombre d’un bois, tapis dans une obscurité ombrageuse et silencieuse, la brunette attendait avec patience et détermination que les ombres de la mort surgissent. Il n’y avait rien autour mis à part le bruissement de la nature qui entourait les environs et quelque part au plus profond d’elle-même elle appréciait cette quiétude nouvelle bien qu’elle savait d’avance qu’elle ne serait que passagère. Les moments de calme et répit se méritait en gagnant du terrain sur ceux environnant les problèmes. Cette ville où elle vivait désormais en reclus ne lui permettait pas néanmoins de mener la vie qu’elle rêvait autrefois, si un jour elle avait rêvée de quelques choses de bien précis. Les minutes défilèrent, et s’écoulèrent de manière lentes presque latentes. La contamination à changer le monde, le propre monde avant de la changer elle. Sa mère avait perdue la vie dans cette épidémie, et le reflet de son miroir avait viré en un éclat de mille et un morceau pour ne laisser que l’ombre de la gentillesse et de la sociabilité dont elle faisait preuve quelques temps auparavant. Le monde tourne, et l’on tourne tous plus ou moins la page mais à quel prix ? Quel prix doit on payer pour pouvoir vivre l’existence que l’on désire mener à bien ? Des interrogations existentielles et humanistes que la Carstairs ne se pose même plus, elle vit au jour le jour dans la noirceur et dans la versatilité de son caractère qui la certainement maintenu en vie. Un bruit étrange se fait entendre, puis un hurlement déchire la nuit noire. Fermant les yeux une brève seconde, la silencieuse à la chevelure d’un jais sombre entend la bataille toute proche. Elle esquissa un sourire noir et ironique avant de venir glisser sa main derrière son dos où se tint l’accroche de son fourreau. Un fourreau précieux abritant son arme de prédilection, un katana qui a maintes reprises lui a sans doute sauvé la vie. Dégainant sa lame d’un métal dur et poli en un silence presque acquis, elle soupira lorsqu’elle sentit une main se poser avec force et intensité sur son épaule. Le combat des morts vivants de cette nuit d’automne ne faisait que commencer. Trancher leurs gorges, les tuer ou encore foncer droit dans le tas avec prudence et jugeote était bien dans le style de la brunette et son sens de la survie n’avait d’égale que son ingéniosité.

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On ne s’attache pas à un avenir dont ignore le présent. Toujours encrée dans le passé, c’est toujours se souvenir de ce que l’on a perdu, de ce que l’on a voulu protéger.

SAIGE + CARSTAIRS + TONKIN =
Bienvenue et bonne chance pour ta fiche

PHOEBE TONKIN !! Il nous faudra un lien _

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& bon courage pour ta fiche