prénom ✄ bille jean. son père était un grand fan de michael jackson. nom ✄ blackburn. âge ✄ 22 ans. (15.04.1990) sexe ✄ féminin. nationalité ✄ américaine. origines ✄ américaine & australienne. votre métier avant que tout cela ne commence ✄ serveuse, parfois stripteaseuse quand il le fallait. qualités ✄ maligne - franche - fidèle - logique - observatrice - indépendante - autonome - rusée - dévouée - active - réaliste - passionnée - créative - à tendance à s'improviser superwoman pour aider les plus faibles - habile - combattante défauts ✄ distante - curieuse - nonchalante - téméraire - ironique - impulsive - têtue - nerveuse - fière - rusée - (très) lunatique - maladroite - susceptible - rancunière - extrême - moqueuse - instable - grossière groupe ✄ dealing with hell on earth.

Vous vous retrouvez en dehors de la zone sécurisé et un zombie vient de tuer votre ami. Vous savez qu'il ou elle est condamné(e), que faites-vous ? ✄ Je tente de sauver ma peau. Sur le moment, je serai sûrement très choquée mais je ne me rendrai pas compte de ce qu'il vient de se passer. Alors, les instincts animaliers naturels que nous avons tous sauront les premières choses auxquelles je penserai : sauver ma peau et courir. C'est sûrement égoïste mais, soyons franc. On est pas dans une pièce de théâtre, je ne compte pas tenter de raisonner ce qui pourrait rester de soi-disant vivant dans le fort intérieur de mon ami tué. Je ne réaliserai de sa mort et de sa contamination qu'une fois arrivée dans un lieu sûr. Là, par contre, attendez-vous à me voir en pleine crise (hystérie, larmes, peur, qui sait ?) Peut-être qu'après tout cela j'aurai réalisé que j'aurai dût abréger ses souffrances et que je promis de le faire la prochaine fois. Mais évidemment, le processus recommence sans fin.

Combien de temps pouvez-vous courir avant d'avoir besoin de vous reposer ? ✄ Grâce à mes deux frères, j'ai appris à courir très vite très tôt. L’adrénaline peut m’amener très loin et très rapidement. Cependant, n’ayant pas été la meilleure sprinteuse de mon lycée, il est clair que je ne peux faire des dizaines de kilomètres sans me poser toutes les heures. Mais je pense que mon instinct de survie est suffisamment élevé pour donner de la puissance à mes muscles.

Serez-vous capable de traverser la ville infesté de zombie pour retrouver l'être que vous aimez ? ✄ Bien sûr. S’il y a encore un espoir que la personne en question soit sauvée, je n’hésiterai pas. Je ne le ferrai pas pour beaucoup de personnes, soit dit en passant. On m’a souvent dit que j’ai aussi fermé qu’une huitre. Moi, je considère que je m’investis beaucoup dans mes relations et que je ne peux pas me le permettre avec tout le monde. S’il se trouvait que c’était mon frère ou ma mère qui se trouve à l’autre bout de la ville infestée, je n’hésiterai pas une seule seconde car ce sont les personnes les plus importantes qui soient.

Avez-vous déjà manié une arme ? En possédez-vous une ? Savez-vous bien vous en servir ? ✄ Je n’ai jamais manié d’armes avant l’épidémie. J’évite au maximum de me retrouver dans une situation où je dois tuer. Mais quand cela arrive, j’ai toujours un des couteaux que j’ai piqué au dernier McDo dans lequel j’ai travaillé ou le poignard que ma mère m’a donné en guise de souvenir de mon père. J’ai appris à manier ces petits trucs tranchants mais la vue du sang me répugnant, mon grand frère tente de m’apprendre à viser juste avec une arme à feu, qui se révèle plus pratique question distance et plus gênante question cartouches. J’ai aussi appris à faire des pieux avec le bois que je peux trouver. Evidemment, c’est plutôt maigre comme occupation car les bons gros morceaux de bois ne courent pas les rues. Mais c’est un moyen comme un autre de se sentir utile.

Savez-vous bien vous adapter en société ? Avez-vous appris à partager ? ✄ Ai-je vraiment le choix ? Pas vraiment. Je ne vais pas dire que cette cohabitation restreinte et forcée avec autant de nerfs à vifs et d’égo surdimensionnés me réjouisse grandement mais disons que je m’adapte. Je partage, bien sûr, avec qui je veux d’abord et selon les choses à partager. Si ce sont les tâches quotidiennes, pas de soucis – même si parfois, j’aime bien errer seule, dans le silence, à profiter du peu de nicotine qu’il me reste.

L'apocalypse vient tout juste de commencer quel est le premier endroit où vous vous rendez ? ✄ Je n’ai pas vraiment eut le temps de réfléchir. Mon frère a débarqué un beau jour dans la ville où ma mère et moi étions en train de vivre. J’aurai pu aller le chercher à sa sortie de prison mais, prise par le temps, la géographie et le refus catégorique (et de raison inconnue) de mon frère, je me suis résignée. Des gens paniqués, j’ai trouvé d’abord refuge dans notre petit appartement, où nos sacs à peine défaits étaient logés. Puis, j’ai voulu faire un arrêt au McDo dans lequel je travaillais. Je n’avais jamais vu une chose pareille ; la ville que j’avais vu la veille semblait si apaisée, tranquille. Rien de comparable à ce qui allait se passer à peine 12h plus tard. Je crois même avoir vomi dans un caniveau tellement que le sang et la chair pourrie me donnaient la nausée. Je ne suis pas une petite nature mais quand on est pas habitué. Bref, quelques heures de route et tirs bien placés d’Evander, nous sommes arrivés à Brazoria. Je ne savais pas vraiment comment mon frère savait que c’était une zone sécurisée mais je m’en fichais, et je m’en fiche encore ; notre peau était pour l’instant sauvé et c’est tout ce qui importait.

Vous venez de trouver une place où vous cachez, quel est la première chose que vous faites ? ✄ Et bien, fouiller est devenu comme une seconde nature. Dès qu’on trouve un nouvel endroit, un terrain, un creux, une maison abandonnée, n’importe quoi, on cherche. On cherche quelque chose qui pourrait être utile voire vital. Les espoirs sont minces mais qu’importe. J’ai déjà vu quelqu’un s’extasier devant une capsule de bouteille pour le planter, deux jours plus tard, dans l’œil d’un zombie. Alors oui, le moindre objet, aussi infime d’apparence soit-il, est bon à prendre. Tout peut trouver sa place dans le dégommage de zombies, dans cette ville.

pseudo ✄ cristalline. prénom ✄ emilie. age ✄ 20 ans. pays ✄ douce fraaaance, cher pays de mon enfaaaance. sexe ✄ féminin aux dernières vérifications. comment es-tu arrivé ici ? ✄ grâce à bazzart. j'ai suivi le projet jusqu'à l'aboutissement de ce petit bijou que penses tu du forum ? ✄ contexte génial avec un layout magnifique, que demande le peuple ? avatar ✄ kristen stewart, la magnifique. personnage inventé ou scénario ? ✄ tout inventé par moi. un dernier mot avant l'apocalypse ? ✄ gifs ©kstewarts. oh et je suis dans une période "réconciliation avec le RP" donc soyez indulgent.

AVANT L'ÉPIDÉMIE
UN AN AUPARAVANT (21 ans)
« Touche nous encore une fois et je te crèves les yeux, pigé ? » Billie cracha à la figure de son beau père avant de se tourner pour prendre le bras de sa mère et l’éloigner de lui. Mais le vieux rat lui attrapa la queue de cheval pour la tirer vers l’arrière. « Écoutes moi bien, saloperie. Refais moi ça encore une fois et j’te fais la peau. » Billie grimaça ; non seulement il avait une poigne d’enfer mais en plus, elle sentait l’odeur alcoolisé qui sortait de sa bouche. C’était répugnant. Mais quand il se décida à la relâcher, Billie lui foutu un coup bien placé dans les parties sensibles. « Maman, voiture, maintenant ! » Elle recula en observant encore son interlocuteur, plié en deux, qui commençait à hurler des menaces de mort à son encontre.

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16 ans après le mariage de sa mère avec cet être infâme, Billie Jean se posait la même question : pourquoi lui ? Il n’avait pas de famille, il n’était pas riche, il ne vivait que pour ses packs de bière. Le crâne quasiment chauve, la bedaine remplie d’alcool et la tête foutue comme celle d’un rat, il n’avait même pas un physique pour rattraper sa condition. Et en plus, il se montre violent et ivrogne ! En 16 longues années de mariage, Billie n’a jamais compris pourquoi lui, pourquoi Garrett le rat, l’alcoolo, l’ivrogne, le violent ? Elle en voulait à sa mère de l’avoir épousé. Elle qui n’avait pas eut le temps de connaitre son véritable père, la voilà avec un beau père complètement fou. Heureusement que ses frères étaient là. Adam (ou Carter) le penseur et Joseph (ou Evander) le fonceur. Leurs deuxièmes prénoms mutuels leur permettaient souvent se défaire de leur petite vie minable, entre une mère quasiment absente d’esprit et un beau père (très) bagarreur. Cependant, Billie Jean tenait énormément à son prénom, choisi par son père. Elle songeait souvent à ce que sa vie aurait ressemblé s’il était vivant. Evander lui avait dit de ne pas y penser car « ça te ferra plus de mal que de bien » lui avait-il dit. Seulement, il ne pouvait pas comprendre à quel point cela la frustrait. Il avait eut sept ans pour le connaitre. Elle, on ne lui a laissé qu’une année et elle n’était même pas fichue de s’en rappeler ! Alors Billie se laissait tenter par des expériences étranges pour tenter de faire revenir les souvenirs de sa première année d’existence. En vain. Malgré deux grands frères, elle sentait le vide paternel. Surtout quand on voyait par quoi l’avait remplacé leur mère.
Leur mère travaillait principalement en tant que femme de ménage. Mais ses enfants n’avaient jamais eut une grande estime d’elle – enfin, Adam peut-être moins. Cependant, ses deux cadets avaient tendance à mettre sur les épaules de leur génitrice tous leurs malheurs. Mais Billie a toujours mis un point d’honneur à défendre sa mère quand elle le pouvait car, après tout, elle restait sa mère, sa chair, son sang. Et même si elle avait la capacité de briller de son absence d’esprit, elle restait physiquement là. Combien de fois sa fille a voulu la secouer et lui foutre des claques pour la sortir de la transe dans laquelle elle s’était engouffrée depuis le décès de son mari ? A à peine 10 ans, Billie aidait déjà dans les tâches ménagères, se débrouillant presque mieux que sa mère. Mais tout bascula quand Garrett le rat la gifla violemment alors qu’elle avait renversé maladroitement sa bière. Evander n’a pas hésité une seconde avant de se jeter sur lui et de maitrise l’être immonde avec Adam. Deux semaines après, la mère et ses enfants sont partit de New-York pour Phoenix, en Arizona, soit loin, très loin de Garrett le rat, qui avait une plainte aux fesses grâce à Evander.

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DEUX ANS AUPARAVANT (20 ans)
« Bonjour. Madame Carlyle – Blubell est présente ? » L’officier de police semblait regarder par-dessus l’épaule de la jeune fille pour voir s’il ne voyait pas sa mère. « Je suis sa fille, Billie Blackburn. Il y a quelque chose ? » Le flic regarda son collègue qui hocha silencieusement la tête. « Mademoiselle, nous avons plusieurs nouvelles à vous annoncer concernant vos frères. » Billie savait que ses frères avaient préparé de faire quelque chose. Elle avait senti Adam plus agité que d’habitude, même si elle ne l’avait vu que quelques minutes, juste le temps nécessaire pour rejoindre la chambre d’Evander, à vrai dire. Ce dernier venait de rentrer d’Irak, par miracle en un seul morceau, mais au vu des évènements qui suivirent, peut-être qu’il aurait mieux fallu qu’il y reste. La tête du flic qui se tenait devant elle n’était guère rassurant. Elle se rappellera de son cœur qui se mit à s’emballer, de ses membres qui commençaient à trembler, tout comme ses cordes vocales. « Quels genres de nouvelles ? » Le policier jeta un coup d’œil à ses papiers. « Mademoiselle, saviez-vous que vos frères travaillaient pour la mafia ? » Billie pâlit. « La mafia ? Mais, enfin… Non, bien sûr que… Mais c’est n’importe quoi ! Qu’est-ce que vous racontez ? Mes frères, dans la mafia, mais vous avez vu ça où, vous ? Je… Ils sont… » La jeune Blackburn pâlissait à vue d’œil et les deux flics ne savaient pas si c’était l’émotion ou si elle leur mentait et qu’elle s’en rendait compte. Mais Billie pouvait rapidement perdre le contrôle quand elle était submergée. Et là, ce n’était que le début. « Dans un hangar en bordure de ville, Mademoiselle. Vous n’en saviez réellement rien ? Vous savez que le mensonge et l’omission d’information peuvent être très sévèrement punis. » Billie secoua la tête vivement, posant sa main sur son front. « Bien sûr que non, que je ne le savais pas ! Je… L’un revient d’Irak et l’autre vivait plutôt bien, dans le centre ville, comment j’aurai pu m’en douter ?! Vous réfléchissez à ce que vous dites au moins ? » L’autre officier leva une main et Billie eut un mouvement de recul – un vieux tic. « Du calme, Mademoiselle. Ce sont des questions de routine. » Billie leur lança un regard cinglant. « Elles sont connes, vos questions de routine. D’autres infos ? Où sont mes frères ? » Elle tenta de regarder la voiture de police mais personne n’y était – bien sûr. Les deux officiers se regardèrent de nouveau et, vu le silence qu’ils laissèrent passer, Billie eut un très mauvais pressentiment. « Répondez ! Où sont mes frères ? » Sa voix était paniquée. Les flics eurent un regard désolé. « Vos frères ont été prit en embuscade. L’un d’eux, Adam Carter, a été tué durant la fusillade. » A ce moment précis, vous avez la réelle impression que le monde s’écroule. Que vous manquiez d’air. Billie sentit sa tête tournée et son champ de vision s’embrouillait. Elle entendait vaguement les voix qui s’adressaient à elle mais elle était en transe. Complètement. Complètement. Tué. Mort. Fusillade. Mafia. Ces mots sonnaient creux et pourtant, ils avaient été la perte de son aîné. Adam Carter. « LAISSEZ-MOI ! LAISSEZ-MOI TRANQUILLE ! TIREZ VOUS D’ICI ! TIREZ VOUS ! » Billie se débattait et réussit à faire partir les flics, qui avaient considéré que ce n’était plus dans leur rôle. Dès que la porte fut fermée, la jeune Blackburn attrapa le premier objet qui lui tombait sous la main pour le jeter à travers le hall tout en hurlant. Puis, elle finit par s’adosser à la porte avant de s’y laisser glisser, les larmes coulant à flot. De temps à autre, elle pestait en hurlant ou elle se tapait la tête contre la porte. Après son père, Adam. Et Evander était sûrement au poste. Tous ses points de repère lui avaient été arrachés. Bien sûr, elle avait bien deux/trois amis mais elle n’était pas autant attachée pour leur raconter. C’était un problème dans la famille Blackburn et cela ne sortira pas de la famille Blackburn.
Mais cela faisait mal. Très mal. Le pire maux du monde.

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Alors, quand sa mère se pointa avec Garrett le rat, neuf ans après l’avoir quitté, la même année, on peut comprendre que Billie se soit encore plus endurcie. Elle n’était pas assez sotte pour songer au suicide mais elle songeait sincèrement au but de sa vie. Elle avait eut son diplôme il y a deux ans et maintenant, elle écumait les bars où elle travaillait en temps que serveuse, voire de stripteaseuse quand il le fallait. Son frère était sous les verrous et lui manquait plus que tout au monde. Elle ne croyait toujours pas à l’implication de ses frères dans les affaires russes. Ou peut-être qu’elle le refusait de le croire. Ils restaient ses frères, ceux qui l’avaient réellement élevé et protégé. La rancœur envers sa mère augmentait avec le temps. D’ailleurs, Billie n’avait jamais dit à Evander qu’il était revenu. Garrett le rat était revenu, avec plein d’excuses et de promesses de changement. Foutaises. Une semaine de bonne conduite et l’expression « chasser le naturel et il revient au galop » résumera parfaitement la situation.

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Billie regardait alors cet homme qui avait maltraité sa mère pendant des années, qui l’avait giflé quand elle avait 11 ans et qui avait tenté de la foutre dans son pieu à 20. Elle regardait cet homme sans qui la vie aurait été peut-être meilleure. Elle regardait cet homme avec dégoût et haine. Il la répugnait, autant par son apparence que par son odeur, sa façon d’être ou sa façon de parler. Elle avait programmé ce départ depuis longtemps. Il fallait de nouveau quitter sa vie pour ce bouffon de première. Ce pervers aussi vicieux que dégueulasse qui pensait sincèrement qu’elles ne seraient rien sans lui. « Viens la chercher, alors. » Dit-elle avant de reculer et de courir vers la voiture, où l’attendait déjà, par miracle, sa mère. Peut-être que pour une fois, elle s’était rendue compte de l’importance du danger. Il serait peut-être temps, plus de 15 ans après. Avant que Garrett le rat n’atteigne le palier, la voiture démarrait en trombe, le dépouillant de la seule femme assez stupide pour l’avoir épousé.

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APRÈS L'ÉPIDÉMIE
Paumée dans une ville du Texas, quelle ne fut pas la surprise de Billie de voir son frère débarquer dans le McDo dans lequel elle travaillait à ce moment là. « Faut qu’on se tire d’ici, Billie J. » Il débarquait comme ça, après deux ans de prison, avec pour consigne qu’il fallait se tirer ? Sa sœur le prit à part. « Putain mais qu’est-ce que tu fous là, Jo ? Tu veux pas que je vienne te chercher mais tu te pointes ici, là où j’taffe, comme une fleur. » Evander eut un soupire un peu exaspéré mais il ne devait pas s’attendre à un autre accueil venant de sa sœur. Et encore, là, elle y allait doucement. Il lui prit les épaules et planta son regard dans celui de Billie. « Tu dois me faire confiance, Billie. Des choses vraiment très très mauvaises sont en train d’arriver. Il faut absolument qu’on se tire d’ici, pigé ? »

Et voilà comment Billie, Evander et leur mère se retrouvèrent sur la route pour Brazoria. La jeune Blackburn avait cru comprendre une histoire d’épidémie mais elle en a pu constater les effets dès qu’elle sortit de chez elle puis de la ville, qui était devenu un endroit respirant l’horreur. De façon perfide, elle espérait que Garrett le rat se soit fait bouffer. Mais cette pensée partit aussi vite qu’elle fut arrivée quand elle vit Evander sortit un de ses flingues pour tirer sur un enfant. Billie manqua de faire rentrer la voiture dans un mur. « Mais merde, Jo, ça va pas, non ?! Qu'est-ce qui va pas avec toi ? T’es malade ou quoi ? » Son frère remonta la vitre. « Moi non. Lui, oui. » Billie tapa sur le volant. « Mais c’était un gosse, bon sang ! UN GOSSE ! » Evander rangea son arme avant de hausser les épaules. « Va y avoir des choses à apprendre, ma grande. Mais pour l'instant, accélère. »

Trois mois après son arrivée à Brazoria, donc son frère avait l’adresse dieu seul sait comment, Billie avait eut le temps d’apprendre. De maitriser, peut-être pas, mais d’apprendre, oui. En 90 jours, on lui avait attribué plusieurs missions. Et visiblement, hors de question d’y déroger. Elle a eut le temps d’apprendre les techniques de survie, à fabriquer ce qu’on pouvait avec ce qu’on avait ou ce qu’on trouvait ainsi qu’à maitriser les armes qu’elle avait, à savoir un poignard et plusieurs couteaux de cuisine. Elle ne se débrouille pas trop mal. Une fois, elle a même réussi à planter son couteau dans l’œil d’un zombie alors qu’elle se trouvait à plusieurs mètres. Bien sûr, certains diront que c’est impossible, mais quand vous n’avez que ça à faire pendant trois mois, le mouvement vient vite.

« Cours, Blackburn ! PLUS VITE, PUTAIN ! J’AI PAS ENVIE DE CREVER PAR TA FAUTE ! » Un de ses partenaires de mission, Dan, courrait à en perdre l’haleine. Avec deux autres personnes, Lily & Julia, ils étaient partit récupéré un peu de bois dans la forêt. Mais, attirée par l’odeur sûrement ou par les bruits de craquement voire par les cris que pouvaient parfois lancer Julia, une dizaine de zombies se sont retrouvés autour d’eux en un rien de temps. Julia est restée complètement pétrifiée, Billie se demande encore comment elle a fait pour tenir aussi longtemps sans se faire contaminer. Mais maintenant, le débat était clos ; étant la proie la plus facile, elle n’a pas mit longtemps à se faire contaminer. Lily, Billie & Dan, quant à eux, se sont mis à se défendre avec ce qu’ils avaient. Billie ne se rappelait plus vraiment de ce qu’il s’est passé mais au vu de ses mains, de ses vêtements et de ses couteaux tâchés de sang, il n’y avait pas de doute que c’était sanglant. Ils avaient réussi à s’extraire du cercle avant que Lily ne soit retenue. Elle se mettait à hurler et à supplier qu’on l’aide. La jeune Blackburn s’était stoppée pour la regarder, à quelques mètres, être ramenée par la horde alors qu’elle tentait de planter ses ongles dans la terre. Voyons qu’elle s’était arrêtée, Dan eut la décence de l’imiter et eut même le courage d’abattre Lily d’un coup de fusil directement entre les deux yeux. « Maintenant, cours ! » Billie ne se le fit pas dire deux fois. Sur quatre, deux étaient de retour. C’était mieux que certaines autres missions, il fallait avouer. Mais comment vivre dans de conditions pareilles ? Billie s’en foutait pour l’instant ; elle ne faisait que courir sans perdre le dos de Dan de vue. Courir jusqu’à en perdre le souffle, les pieds, l’haleine, la tête. Mais l’adrénaline était quelque chose de puissant qui pouvait vous amener à faire des choses que vous ne vous pensiez pas capable de faire. Comme courir. Ou comme tuer.

Bref, survivre.