J’étais assis sur les marches devant ma maison, enfin notre maison. On vivait à six là-dedans, c’était un peu serré mais nous n’avions pas le choix et à dire vrai c’était plutôt un luxe dans ce nouveau monde. Je nettoyais mes armes, je le faisais souvent quand je m’emmerdais. C’était un truc de militaire surement car je voyais mes collègues faire de même et plus souvent qu’on pouvait le penser. J’étais frustré de ne pas pouvoir aider, n’avoir rien à faire. Je ne parlais pas de tâches ménagères mais d’action. J’avais besoin de ma dose d’adrénaline et là c’était le calme plat. Puis elle est passée devant moi en sortant de la maison. Siobhan, je lui ai souri. Elle avait une serviette et un fond de gel douche comme tout le monde ici. Je ne l’ai pas quitté des yeux, la blonde allait aux douches communes. C’était LA femme qui pouvait me plaire. Physiquement mais surtout intérieurement elle était mon style. Je n’avais jamais rien tenté avec elle, c’était ça le problème. Pourtant j’avais couché avec quelques filles ici, d’ailleurs il y en a une que je n’ai jamais revue. Mais ça c’était notre vie, tout le monde pouvait crever à n’importe quel moment. Siobhan était la tentation à l’état pure, je savais qu’elle couchait de temps en temps avec un type. Ca m’énervait même et donc j’avais compris que je craquais pour elle. Qu’il y avait plus que de l’attirance sexuelle. Seulement, j’avais l’impression de tromper ma femme, c’était con ! J’étais presque sûr d’être veuf et j’avais déjà eu des rapports avec d’autres mais… Là c’était complétement différent et je le sentais. Perdu dans mes pensées j’avais oublié que j’avais récupéré un truc pour elle lors de ma dernière sortie en dehors de la zone sécurisée.

Je me suis précipité pour ranger mes armes et les remettre en forme, pas question de les laisser comme ça. Une fois chose faite je les ai monté dans ma chambre, enfin près de mon lit quoi. J’ai tout posé et j’ai pris le petit truc que j’avais pour elle. J’ai dévalé les marches des escaliers puis je me suis dirigé vers l’endroit où elle se trouvait. Je tournais sur place une fois arrivé. Elle était sous la douche et c’était une situation plutôt gênante. J’attendais devant l’entrée, c’était même indiqué « femmes ». Je voyais une de pensionnaires en sortir et elle se mettait à me sourire. J’ai répondu en souriant bêtement, j’attendais qu’une seule personne et ce n’était pas elle. Bon je n’entendais plus qu’une seule douche en fonctionnement. Cela devait être Siobhan, j’ai décidé d’entrer. Une fois à l’intérieur, j’ai avancé doucement et l’eau ne coulait plus. Je suis tombé net en face d’elle, la blonde portait simplement sa serviette autour d’elle. C’était… woah.

« Ah excuse moi je peux attendre dehors… Je venais juste te donner un truc. »

Je n’avais même pas bougé alors que je disais qu’il fallait que je sorte. Je tenais le petit quelque chose que j’avais pour elle, une bouteille de shampoing à la noix de coco. C’était con mais j’avais des petites attentions pour elle.

« Tes pieds n’ont pas l’air de vouloir. […] Mais reste. Tu voulais me donner du shampoing ou autre chose ? »
« Oui je te l’ai gardé. Je l’ai trouvé l’autre fois pendant la dernière sortie. »

Siobhan c’était rapproché de moi, étrange comme situation car elle n’était pas vraiment habillée. J’avais cette impression qui ne me quittait jamais lorsque j’étais avec elle… L’impression qu’elle me draguait. Le pire c'était que j’étais hyper réceptif à son petit jeu mais que j’avais peur de me lâcher. C’était con car avec d’autres je le faisais, j’avais des relations sexuelles sans attentes derrière mais avec Sio’ je désirais peut-être plus. Bref je pensais à ma femme dès que je réalisais qu’il y avait plus qu’une attirance physique entre nous. J’essayais de ne pas trop la mater même si mes yeux se dirigeaient vers sa poitrine. Je lui ai tendu le shampoing en disant,

« C’est rien tu sais, il est même pas neuf mais bon. Ah et c’est à la noix de coco. »

Elle était la seule à qui je ramenais des trucs vraiment que pour elle. Je le faisais même s’en m’en rendre compte, je cherchais toujours un petit quelque chose qui pourrait lui faire plaisir. Je pensais simplement à elle. Une fois qu’elle avait la bouteille entre les mains j’ai remis une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Ce simple contact, la proximité… J’avais envie de l’embrasser, c’était une pulsion tout comme une autre. Je me suis retenu mais j’ai quand même approché mon visage près du sien.

« Tu sens meilleur que toutes ces pourritures de dehors. »

Je parlais bien évidemment des rodeurs, j’avais trop l’habitude de les sentir à force de sortir en mission. J’avais eu ce sourire qu’elle connaissait depuis un petit bout de temps. Un bras tombant le long de mon corps et l’autre frôlant sa main, j’ai remonté mes doigts le long de son bras. C’était la pure tentation et j’ai passé ma main derrière sa nuque, je ne disais plus rien. Je plongeais jutes mes yeux dans les siens et… Je ne savais pas quoi faire ni quoi dire. Elle le savait qu’on avait cette tension entre nous, ce n’était pas nouveau.

« Tu t’en es souvenu. […] Merci. »
« De rien, c’est pas grand-chose comme je t’ai dit. Et oui je me souviens de ce que tu aimes mais j’ai pas énormément de choses à me rappeler. »

Je ne prendrais certainement pas la grosse tête parce que j’avais ramené le parfum préféré de Siobhan. C’était fait exprès et bien sûr que je gardais tout en tête quand elle me parlait mais c’était facile de le retenir… Surtout quand on s’accrochait à quelqu’un. La voir comme ça juste avec une serviette autour de son corps c’était plutôt excitant. Je sentais l’afflux de sang monter en moi et la voir se rapprocher ça n’empirait que la chose. J’étais en train de bander, c’était con car il ne se passait rien mais la frustration et l’envie suffisait à faire effet. Et puis elle était magnifique… Mouillée et presque nue c’était un peu le fantasme de tous les mecs. J’avais envie de me jeter sur elle mais le souvenir de ma femme me stoppait tout le temps. Je ne pouvais pas lui dire que j’avais peur de m’attacher trop à elle… Car elle ne voulait surement que du sexe comme tous les autres ici. Peu de personnes choisissaient de former un couple.

« Tu sens plutôt bon toi aussi. »
« Pas vraiment... »

Je n’ai pas eu le temps de terminer ma phrase que j’étais coupé. Elle était bien trop proche de moi, de mes lèvres et de mon corps tout entier. Je le voyais venir ce baiser et je l’ai laissé faire. J’étais faible et c’était certain à présent car elle venait de m’embrasser posant sa main contre mon torse. J’ai prolongé le baiser de façon intense comme si j’attendais ça depuis des mois. Ce qui était vrai. Une main derrière sa nuque et l’autre dans son dos je l’ai collée contre moi. J’avais envie d’elle et je ne savais pas encore si je pouvais m’arrêter. Je ne voulais pas gâcher notre amitié et… Je ne pensais même plus à ma femme… Mon cœur faisait des bonds et je sentais tout mon être en fusion, je bouillonnais. Le goût de ses lèvres était un réel plaisir, je ne voulais plus m’en passer et sans m’en rendre compte ma main qui se trouvait dans son dos avait glissé vers ses fesses et même sous sa serviette.

Tout devenait hors de contrôle. Nos mains passaient sur nos corps et j’adorais cette sensation que j’avais. J’étais raide dingue de cette femme et j’avais envie d’elle. Je ne pouvais plus nier ce que je ressentais. Je ne pensais plus qu’à elle. Toucher ses fesses, gouter à ses lèvres pour la première fois c’était tellement attendu que je me sentais comme soulagé. Je la laissais passer sa main sur mon torse, j’avançais sans m’en rendre compte et je l’ai plaqué contre un retour de douche. Le lieu était désert mais n’importe qu’elle femme du camp pouvait se ramener ici. Je n’y faisais pas vraiment attention et je continuais de l’embrasser. Je ne voulais plus que ça s’arrête. Mon désir brulait en moi et elle devait le sentir. J’étais tellement collé contre elle. Ayant toujours mes mains sur ses fesses, je les ai agrippées pour la soulever. Je me demandais comment sa serviette pouvait encore tenir autour d’elle. Je l’ai attirée dans la douche qui était toute proche et j’ai tiré ce simple rideau. La seule barrière de notre intimité. Siobhan se trouvait adossée au carrelage et d’une main j’ai effleuré sa gorge puis sa poitrine que je rêvais de voir enfin. Je me suis détaché de ses lèvres pour la regarder droit dans les yeux pendant que je retirais doucement sa serviette. J’étais redevenu plus lent et doux. Je voyais ses seins pour la première fois et je n’étais pas déçu du tout. Siobhan était magnifique. Je l’ai lâchée pour m’écarter très légèrement. J’ai retiré mon tee-shirt qui s’est retrouvé à terre. Je me suis de nouveau rapproché pour l’embrasser tout en passant mes mains sur tout son corps. Pas besoin de préliminaires pour moi, j’étais plus que prêt depuis le temps que j’attendais ça ! Seulement je n’étais pas plus entreprenant que ça. Pourtant elle était nue contre moi et j’adorais sentir la chaleur de sa peau contre mon torse nu. J’attendais surement un signe de sa part, son accord ou je ne savais pas trop quoi encore.