❝ Fight or you'll end up like the others ❞ Je ne voulais pas y aller, sérieusement c'était vraiment nul tout ce qui allait se passer c'est que j'allais mourir bouffer par un zombie. Vie de merde. Ce matin-là je mettais lever sereinement pensant que rien ne pourrait gâcher ma journée et bien j'avais tort, quand je vis un zigoto arrivé vers moi en me disant que je devais partir en mission, quel plaie. En temps normal j'aurais refusé, mais le problème c'est qu'on n'est pas vraiment en temps normal, pas du tout même. Le pire c'est que je ne sais pas me servir d'une arme et je ne veux pas savoir, je ne veux pas aller dehors bordel ! « Aller Marla ça suffit arrête de faire le bébé cadum. » « Non je veux pas au secours à l'aide help ! » « Tu viens maintenant ! » « Bon ok. » Le type m'avait prise par le bras m'obligeant à avancer vers la maison du type qui avait besoin d'aide. De plus c'était un vieux et il parlait comme un vieux. « Pourquoi vous y aller pas vous-même ? Je vais me faire manger tout cru moi ! » Devant le regard des deux types et celui de la jeune fille qui était là aussi je compris que j'aurais mieux fait de me taire, une fois de plus j'allais avoir le droit à un sermon sur l'entraide. Cependant, j'y avais échapper, ô joie, ô miracle, merci seigneur, je commençais à connaitre le refrain après le centième sermon. Je me tournais alors vers la fille qui devait venir avec moi, elle avait l'air aussi faible et âgé que moi, le pied on allait être deux à se faire manger. Ils auraient notre mort sur la conscience ! Je laissais échapper un long soupir pour montrer mon indignation sur le traitement que je recevais. Scarlett, j'avais déjà entendu son prénom quelque part, mais je ne lui avais jamais parlé. Il faut dire que je n'avais pas parlé à grand monde. « Bon j'imagine qu'on n'a pas le choix. » dis-je avant de tout simplement tourner les talons pour me rendre vers les portes de la ville, prête à mourir dans d'atroce souffrance. Je me tournais alors vers Scarlett. « T'es prête ? On va aller chercher son fertilisant à la noix et on rentre direct si ça peut te faire plaisir je te laisse tous les zombies qu'on pourrait rencontrer. Oh ! Et j'ai pris un poignard et c'est tout j'espère que tu es mieux armé que moi. Puis sinon moi c'est Marla autrefois j'aurais pu ruiner la vie de quelqu'un en un clic maintenant je suis inutile. » Je préférais être honnête et faire les présentations rapidement avant de partir et de revenir aussi sec pas question de s'éterniser.

La jeune fille ne savait pas si elle devait rire ou pleurer sur le moment. Premièrement, on était venu la chercher pour aller dans la zone non-sécurisée. Bon d’accord, cela faisait partie du marché : elle pouvait vivre ici si elle participait à la vie de la communauté, ça ne l’enchantait pas vraiment mais elle n’avait pas le choix. Mais maintenant qu’elle voyait sa partenaire, elle se demandait clairement s’ils n’avaient pas choisis de les envoyer toutes les deux au casse-pipe. Ils auraient pu à chacune leur flanquer à chacune comme camarade une montagne de muscles pour compenser qu’elles n’étaient que deux frêles jeunes femmes mais non, ils avaient préféré les laisser se démerder toutes seules. Absolument charmant. Elle était un peu crispée à l’idée de devoir aller affronter les zombies dans un tel contexte mais malgré elle, Marla lui arracha un petit rire avec sa remarque complétement décalée. Au moins, si elle devait mourir, ça serait visiblement en se marrant. Il y avait pire. D’ailleurs, elle ne put s’empêcher à son tour d’ouvrir la bouche à son tour, son cynisme reprenant le dessus et désirant visiblement ardemment se manifester « Vous savez, elle n’a pas tellement tort. Le bio est à la mode, vous n’auriez pas envie de tester pour voir ? » Mais comme on pouvait s’en douter, sa proposition de cultiver sans fertilisant ne fut pas écoutée – sales américains et leurs OGN ! – et elle se retrouva bien rapidement seule en tête à tête avec sa camarade, cette dernière lui sautant presque dessus pour lui parler, ce qui lui fit écarquiller les yeux au fur et à mesure de ses propos, alors qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de rire une nouvelle fois. Etait-ce le stress engendré par la probabilité fort grande de se faire dévorer toute crue qui la rendait aussi expressive et joviale ? Peut-être ? Le cerveau humain et toutes ses subtilités étaient bien trop compliqués pour elle « Whao, au moins on peut te reconnaître une certaine franchise ! » Elle secoua la tête et par la même occasion ses boucles brunes alors qu’elle mettait une de ses mains dans ses poches pour en sortir un paquet de clopes. Après en avoir proposé une à Marla, elle s’en grilla une à son tour, se présentant également « Je suis Scarlett, et généreuse comme je suis, je te laisse la moitié des zombies ! Sinon, personne n’est réellement inutile, même ici, je suppose que tu n’as pas encore trouvé à quoi tu pouvais servir… Ça viendra avec le temps. Ou que tu te feras bouffer avant ! » Elle eut un léger sardonique avant de lui préciser qu’elle plaisantait et de lui tendre la carabine en grimaçant « Je te la laisse. A défaut de savoir tirer avec, tu pourras toujours assommer ou frapper des zombes s’ils s’approchent de toi. J’ai suffisamment d’armes sur moi, je serai plus rassurée si tu avais ça. C’est que tu comprends, si je dois ramener ici ta dépouille, je risque de me faire croquer à mon tour donc autant que tu restes en vie hein ! » Sarcasmes, toujours des sarcasmes. Mais c’était comme ça qu’elle avait toujours été et elle n’était pas prête de changer, même avec l’apocalypse.

Commençant à marcher avec la jeune blonde à ses côtés et fumant toujours, elle entreprit une nouvelle fois de prendre la parole « C’est ta première mission ? » Ça lui semblait évident mais elle préférait le lui demander. Après tout, si elles risquaient de crever ensemble autant qu’elles apprennent à faire connaissance. Cela serait bien trop triste de mourir avec une inconnue totale. La jeune fille voyait au loin les limitations de la zone sécurisée. Dans quelques minutes, elles seraient sur le territoire de l’ennemi et elles risqueraient de prendre cher. Très cher même. Inconsciemment, elle vérifia la présence de ses deux revolvers alors qu’elle sentait dans sa botte le long couteau dont elle ne se séparait jamais. Malgré les quelques cours qu’elle avait eu de Rozen, elle ne se sentait pas encore tout à fait à l’aise avec les armes à feu, et encore moins avec le fait de les utiliser en même temps. Elle faisait des progrès mais elle était loin d’égaler les autres tireurs expérimentés du camp. Serait-elle assez douée pour survivre une nouvelle fois ? Elle n’en avait pas la moindre idée mais elle n’avait pas le choix. Elle devait remplir sa mission jusqu’au bout, c’était comme ça que ça marchait ici. Elle espérait juste qu’elle pourrait revenir au camp en un seul morceau avec sa camarade mais à voir cette dernière, elle n’était même pas sûr qu’elles arriveraient vivantes jusqu’aux fertilisants.

D'accords je devais repartir en mission, mais franchement je n'avais pas envie. Pourquoi ils m'obligeaient ? Je suis très bien dans ma tanière à rien faire de la journée en me tournant les pouces ou alors en bricolant des radios qui ne marcheront sans doute jamais. Ils croyaient vraiment que j'allais pouvoir les réparer ? Je ne suis pas mécanicienne, j'étais hackeuse, les chiffres, les mots de passe ok, mais les fils j'y comprends pas grand-chose. Enfin au moins ils pensaient que je me rendais utile alors qu'en fin de compte non pas du tout. Après être parti avec Scarlett voir les portes de la ville, je lui avais clairement annoncé la couleur. « Whao, au moins on peut te reconnaître une certaine franchise ! » Je haussais simplement les épaules. « Il me faut bien une qualité avec tous les défauts que j'ai. » Qui sont entre autre, pas courage, pas sociable, désagréable, désorganisé enfin ça c'est juste un échantillon il me faudrait la journée pour les listés tous et une minute pour la liste de mes qualités. Scarlett sortit alors un paquet de cigarette de sa poche et m'en proposa une que je n'allais pas refuser. « Oh merci. » Depuis que l'épidémie s'est répandu ma soeur à penser que je devais en profiter pour arrêter de fumer, ouais ma vie est horrible. « Je suis Scarlett, et généreuse comme je suis, je te laisse la moitié des zombies ! Sinon, personne n'est réellement inutile, même ici, je suppose que tu n'as pas encore trouvé à quoi tu pouvais servir... Ça viendra avec le temps. Ou que tu te feras bouffer avant ! » J'allais me faire bouffer avant, c'était une certitude. « Euh enchanté je suppose ? On peut dire que tu sais mettre l'ambiance. » dis-je en rigolant après tout il valait mieux en rire qu'en pleurer, on m'avait toujours dit ça, après je ne sais pas trop si j'approuve ce message. Scarlett me donna alors la carabine en poursuivant. « Je te la laisse. A défaut de savoir tirer avec, tu pourras toujours assommer ou frapper des zombies s'ils s'approchent de toi. J'ai suffisamment d'armes sur moi, je serai plus rassurée si tu avais ça. C'est que tu comprends, si je dois ramener ici ta dépouille, je risque de me faire croquer à mon tour donc autant que tu restes en vie hein ! » Scarlett était sarcastique et ça me plaisait au moins je n'allais pas risquer ma vie avec un coincé du cul pas drôle qui m'aurait déjà engueuler une dizaine de fois. Je pris la carabine avant de commencer à me plaindre, enfin je ne commence pas je continue pour dire vrai. « C'est tellement ... moche et je suis censé tenir ce truc comment ? Et c'est lourd. Pourquoi on ne peut pas avoir des chevaux ? Pfff bon ok essaye de ne pas mourir non plus s'il te plait je n'aime pas être toute seule. »

Puis nous sommes partis pour notre mission. J'étais effrayé et en plus il faisait chaud, j'allais mourir manger ou déshydrater, super. « C'est ta première mission ? » Je relevais la tête en réfléchissant si on pouvait appeler ma première mission, une mission. « Techniquement non, mais la première c'est tellement mal passé que je ne pensais pas qu'ils oseraient me renvoyer en mission. Et toi ? » Au fond de moi j'espérais qu'elle me dise que oui, qu'elle avait déjà tués une vingtaine de zombies les doigts dans le nez et que j'aurais juste à la regarder faire. Enfin on peut toujours rêver, n'empêche que ça aurait été super trop cool. Alors que je lui posais la question un zombie commença à ramper vers nous. La panique monta en moi comme un volcan en éruption et je commençais à crier et sauter dans tous les sens. « HAAAA HAAAAA UN ZOMBIE ! Tue le ! tue le ! Sweet Jesus ! Je suis pas faite pour ça moi ! » dis-je avant de me planquer derrière Scarlett, je ne suis pas courageuse et j'assume entièrement mon manque de sang froid, mais sérieusement ils étaient tellement effrayant et laid. Je ne sais pas comment j'ai survécu jusqu'ici, mais je dois avoir le cul bordé de nouille. Je laissais alors Scarlett s'en occupé pendant que je courrais dans tous les sens, j'étais juste à côté quand elle le tua et du sang de zombie vint se déposer sur ma tête, ma magnifique tête. « NOOOOON ! J'ai du sang zombie sur moi c'est dégoutant ! Je vais pleurer, Scarlett je vais pleurer. » dis-je en me tournant vers Scarlett, je voulais rentrer.

Le moins que l’on puisse dire, c’était que Scarlett avait une partenaire haute en couleurs et qu’elle ne mit pas longtemps à le remarquer. C’était drôle de voir ces deux jeunes filles presque du même âge avec des comportements bien distincts face à leur mission. La brunette savait qu’elle aurait dû paniquer d’avoir une camarade aussi peu douée mais bizarrement, elle était calme et relaxée. De toutes les manières, si les zombies devaient avoir sa peau, ça arriverait qu’elle le veuille ou pas alors autant y aller avec le sourire et le cynisme au bout des lèvres. C’était sa manière à elle de gérer la situation, elle ne pouvait pas s’empêcher de se montrer ironique en permanence. C’était son moyen de gérer la pression. Ca et les cigarettes et elle ne se priva donc pas d’en proposer une à Marla, qui en avait de toute évidence vraiment besoin. Elle était complétement stressée et elle semblait sur les nerfs, ce qu’elle ne pouvait que comprendre. Elle ne put cependant s’empêcher de lui offrir un léger sourire amusée quand elle lui affirma qu’elle savait mettre l’ambiance, à cause de ses remarques plus à prendre au second degré qu’autre chose. C’était sa manière à elle de détendre l’atmosphère : quitte à ce qu’elles aillent se faire déchiqueter, autant que ça soit en se marrant. Elle ne put d’ailleurs se retenir de rire à son tour en l’écoutant parler, se disant qu’elle était tombée sur un drôle d’oiseau qui finalement, lui plaisait bien « Du moment que tu ne te dires pas dessus, ça devrait aller ! Quant aux chevaux, personnellement j’aurais bien trop peur qu’ils attirent les zombies avec le bruit de leurs sabots ! Et si ça te rassure, je te fais la promesse de ne pas te laisser seule le temps de cette mission. » Après tout, elles formaient une équipe et malgré son côté un peu garce, elle n’était pas du genre à laisser les gens derrière et encore moins, ceux qui ne pouvaient pas se défendre seuls.

Elles n’avaient pas mis longtemps avant de rejoindre la zone non-sécurisée et elles continuaient à discuter, histoire d’en apprendre un peu plus l’une sur l’autre. C’est comme cela qu’elle sut que la première mission de la blonde avait été une catastrophe – ce qui finalement ne l’étonnait pas – et qu’elle n’était pas vraiment faite pour tuer des zombies. Elle lui retourna la question mais avant qu’elle ne puisse répondre, elles furent attaquées par un zombie qui avançait en rampant vers elles. Alors que Marla se mettait à courir en hurlant, elle, elle réagit au quart de tout. Attrapant le couvercle d’une poubelle à côté d’elle, elle l’assomma avec alors qu’il se jetait sur elle avant de ramasser une pelle qui trainait et de le cogner avec de toutes ses forces, jusqu’à ce que sa tête ne finisse par se détacher de son corps, volant un peu plus loin en recouvrant de sang Marla par la même occasion. Soupirant, elle finit par poser sa main sur la bouche de la jeune femme en mettant un doigt sur ses lèvres pour lui faire signe de se taire. Quand cela fut le cas, elle se recula légèrement en souriant doucement alors qu’elle sortait un mouchoir en tissu de la poche de son manteau en cuir. Là, elle essuya le sang sur le visage de sa camarade, alors qu’elle reprenait la parole « Ne crie pas trop ou tu vas en attirer d’autres. Et il ne faut pas pleurer, après une bonne petite douche, ça sera comme si de rien ne s’était passé, ok ? » Elle n’était pas très douée pour remonter le moral des gens, trouver les bons mots n’étaient pas forcément son fort. Cependant, elle prit gentiment la main de Marla dans la sienne alors qu’elle lui montrait la pelle qu’elle avait utilisée précédemment pour tuer le zombie, qu’elle avait relâché sur le sol « Si un zombie s’approche de toi, utilise la carabine de la même manière ok ? Mais bon… Je te tiens par la main, n’est pas peur d’accord ? S’ils sont plusieurs à arriver, on s’enfuira ensemble. Je ne veux pas me vanter mais j’étais première de ma classe en athlétisme, tu peux me faire confiance sur ce point, je cours comme personne ! » C’était loin d’être un mensonge, elle avait toujours été une grande sportive, notamment en gymnastique et en athlétisme. Tenant toujours Marla par la main, elle continua à avancer avec cette dernière alors que de sa main libre, elle s’armait d’un revolver au cas où elles feraient une autre mauvaise rencontre.

« Du moment que tu ne te dires pas dessus, ça devrait aller ! Quant aux chevaux, personnellement j’aurais bien trop peur qu’ils attirent les zombies avec le bruit de leurs sabots ! Et si ça te rassure, je te fais la promesse de ne pas te laisser seule le temps de cette mission. » Que je ne me tire pas dessus ? Si ça arrivait ça serait vraiment le comble de mon malheur et en attendant on devait toujours se rendre à pied et les zombies tellement lents qu'avec nos chevaux on aurait eu le temps de faire le tour du monde trois fois avant qu'il arrive jusqu'à nous. Enfin on m'avait toujours dit que j'avais une logique assez différente du reste du monde, je ne préférais pas argumenter, pour l'instant du moins, mais tout le monde sait que je finis toujours par l'ouvrir. Alors que nous parlions un zombie nous attaqua, je n'ai pas gardé mon calme et j'ai couru dans tous les sens laissant Scarlett s'occuper seule de la chose. J'avais vraiment peur de ces trucs, le cannibalisme m'a jamais vraiment attiré, j'aime bien le silence des agneaux et hannibal lecter, les films bien sur je ne lis pas quel perte de temps, mais ça s'arrête là. Elle acheva alors la chose avec un couvercle de poubelle et un coup de pelle, je n'aurais jamais cru que ça marcherait, en fait je me voyais déjà morte six pieds sous terre. Je commençais alors à me plaindre sans la remercier, remercier c'est pour les faibles, non je rigole, mais je n'avais pas la tête à dire merci. Le truc c'est que je venais de recevoir du sang de zombie sur moi et c'était répugnant, dégoutant, immonde. Cependant, Scarlett m'empêcha de crier un peu plus que ce que je venais déjà de faire. « Ne crie pas trop ou tu vas en attirer d’autres. Et il ne faut pas pleurer, après une bonne petite douche, ça sera comme si de rien ne s’était passé, ok ? » « Une douche ? j'ai besoin d'un coup de kärcher oui ! Ha puis regarde j'ai un bout d'oreille beurk ! » dis-je en lançant au loin cette chose qui me répugnait, alors qu'elle m'aidait à enlever le sang sur mon visage. Elle me montra alors la pelle avec laquelle, elle venait de tuer le zombie. « Si un zombie s’approche de toi, utilise la carabine de la même manière ok ? Mais bon… Je te tiens par la main, n’est pas peur d’accord ? S’ils sont plusieurs à arriver, on s’enfuira ensemble. Je ne veux pas me vanter mais j’étais première de ma classe en athlétisme, tu peux me faire confiance sur ce point, je cours comme personne ! » Elle la regarda comme-ci elle venait de lui dire qu'elle était astronaute avant et qu'elle lui demandait la lune. « Mais moi j'ai jamais fait enfin presque de sport de ma vie, ça m'apprendra à sécher les cours de sport. Bon ok, go on peut y arriver, j'ai pas peur, j'ai super peur, mais je vais faire avec. » J'attrapais la main qu'elle me tendait, j'avoue que ça me calmait un peu même si dans quelques secondes j'allais redevenir la Marla complètement paniquer qui cris partout.

Nous avons marché un petit moment sans tomber sur aucun zombie à ma plus grande joie. Il y avait plusieurs magasins, mais nous n'étions tombé sur aucun qui semblait avoir du fertilisant. Je regardais au loin et la bonne vieille Marla refit son apparition. « Raaaah on va marcher encore une éternité ? J'ai mal aux pieds et je suis fatigué. » dis-je en soupirant, j'allais finir par mourir de fatigue et le soleil tapait vraiment fort. Je me tournais alors vers Scarlett en la fixant, je venais d'avoir une illumination, je la fixais encore quelques secondes avec mes grands yeux de folle avant de poursuivre notre chemin. Je venais de voir un magasin qui semblait être parfait pour vendre du fertilisant, je me suis mise à courir en embarquant Scarlett avec moi en arrivant devant le magasin, comme à mon habitude, je laissais Scarlett rentrer en premier et quand je vis qu'il n'y avait rien de dangereux je rentrais à mon tour. A ce moment-là j'entrais en scène, j'étais nul pour me battre, mais fouiller je savais faire. Je commençais alors à fouiller en jetant tout par terre, on aurait dit une drogué qui cherche sa drogue parce qu'elle a oublié où elle l'a mis. Puis je me rappelais de ce que je voulais dire avant de voir le magasin. « T'es la copine à bonne poire. Enfin Alistair certains l'appel comme ça. T'es sa petite amie j'en suis sûre et dis pas le contraire j'aime pas quand on me contredis ça me met de mauvaise humeur et en plus j'ai jamais tort. » Un jour j'apprendrais à fermer ma bouche, mais pas aujourd'hui, j'adorais les ragots et ça me rappelait le bon vieux temps quand je ne faisais que ça.

Les deux jeunes femmes formaient un drôle de duo et on pouvait se demander ce qui était passé par la tête des organisateurs de missions pour les caser ensemble. Elle pensait pourtant que ces derniers étaient un tant soit peu intelligents et qu’ils essayeraient de former des groupes d’une certaine force de frappe avant de les envoyer sur le front mais non, il fallait croire qu’ils tiraient des noms au pif avant de les jeter en pâture aux zombies. Tant pis pour elles, elles devaient faire avec. Le moins que Scarlett pouvait dire, c’était que Marla était une vraie bavarde. Autrefois, ça aurait pu la déranger mais dans ce contexte, dans ce nouveau monde apocalyptique, ça l’amusait plus qu’autre chose. Paradoxalement, le fait que la blonde panique et lui fasse partager ses frayeurs détendait l’atmosphère et donnait un côté pour le moins loufoque à cette petite expédition. Bon bien évidemment, ça ne suffisait pas à faire fuir les zombies pour autant et l’un d’eux s’en était même pris à elle mais Scarlett qui avait perdu depuis longtemps la moindre parcelle de pitié pour ces créatures s’en était chargée avec les premières choses lui tombant sous la main. La reine du système D. Elle s’était ensuite tournée vers sa camarade et l’avait aidée à se nettoyer, ne pouvant s’empêcher de sourire avec un peu de malice en entendant cette dernière se plaindre « Je ne suis pas sûre qu’il y en ait un au camp malheureusement ! » Le moins que l’on puisse dire, c’était que les installations là-bas étaient plus que rudimentaires mais elle n’allait pas se plaindre. Elle n’était pas du genre à vouloir toujours plus, ce qui comptait pour elle c’était que ses proches soient là. Alistair, Rozen, Dylan et Gabriel, elle ne voulait pas les perdre comme elle avait déjà perdu sa mère ou Lorcàn. Alors oui, elle dormait dans une toute petite chambre, oui elle ne mangeait pas comme une goulue et oui, elle ne pouvait plus regarder la télévision ou sortir au cinéma, mais au moins, ils étaient tous en vie. Et pas des zombies errant sur la Terre à la recherche de cerveau à dévorer. Et c’était cette sorte d’état d’esprit un peu optimiste qu’elle essayait de transmettre à Marla, ce qui n’était pas forcément chose aisée. Cependant elle ne put que sourire et haussait le pouce en signe de victoire en entendant la réponse de cette dernière. Elle savait que cela devait être dur pour elle de faire des efforts et elle lui en était donc reconnaissante « Comme quoi j’ai bien fait de mon côté de sécher plutôt les maths et la physique ! Si tu veux, quand on rentrera au camp, on en fera ensemble. Du sport, j’entends.» Elle pencha la tête sur le côté alors qu’elle tapotait gentiment sur sa tête en continuant de parler « C’est bien. Ça sera plus simple si tu ne paniques pas trop et on rentrera plus vite par la même occasion. »

C’est main dans la main que les deux jeunes femmes continuèrent à avancer, Scarlett jetant fréquemment des regards autour d’elle pour vérifier qu’une troupe assoiffée de sang frais et de chair n’attendait pas le meilleur moment pour leur sauter dessus. Elle se voulait décontractée mais ce n’était pas pour autant qu’elle oubliait qu’elles pouvaient se faire croquer à n’importe quel moment. Une fois de plus, elle sourit en écoutant la jeune femme, qui visiblement n’était pas habituée à marcher. Elle se demanda comment cette dernière était arrivée ici, à Brazoria. Mais bon, elle ne pouvait pas vraiment faire de commentaires à son sujet : elle-même n’avait rien de la super warrior et pourtant, elle avait survécu « On fera une petite pause une fois qu’on aura trouvé les fertilisants. » Si Marla était fatiguée, il valait mieux se reposer un peu, histoire qu’elle retrouve des forces. Ca ne servait à rien de l’épuiser si jamais elle avait besoin par la suite de toutes ses forces pour fuir des zombies. Mais finalement, la blonde avait encore quelques bonnes ressources puisqu’elle se mit soudainement à courir, entrainant à sa suite la brune qui finit par comprendre que visiblement sa camarade avait trouvé de quoi les aider dans leur mission, à savoir un magasin qui du temps où il était encore ouvert, devait surement vendre des fertilisants. Arrivées sur place, Scarlett alla inspecter les lieux avant de faire signe à sa camarade qu’elle pouvait venir sans danger. A peine rentrée, Marla commença à saccager le magasin alors que la brunette, elle, inspectait calmement les rayons un peu plus loin. Elles restaient tout de même dans le champ de vision l’une de l’autre, histoire de ne pas se perdre et risquer de faire une mauvaise rencontre. Cependant, alors qu’elle déplaçait plusieurs cartons, les ouvrant un à un pour vérifier qu’ils ne contenaient rien d’intéressant, Marla s’adressa une nouvelle fois à elle et la surprit au point tel qu’elle en lâcha ce qu’elle tenait. Secouant la tête, elle pencha cette dernière en direction de la hackeuse en fronçant les sourcils, l’air visiblement intriguée « Qui t’a raconté ça ? Qu’est ce qui te fait croire qu’Alistair et moi nous sommes ensemble ? » Apres tout, aucun des deux n’avaient jamais dit une telle chose, du moins elle, mais elle imaginait mal le geek allait raconter partout qu’il sortait avec elle. Elle ne put s’empêcher de sourire légèrement en pensant à la manière dont elle l’avait appelée. Bonne poire. C’était presque mignon. Cependant, l’heure n’était pas à penser au jeune homme et elle retourna fouiller le magasin, non sans attendre pour autant la réponse de la blonde

.

J'étais fatigué, épuisé, de marcher encore et toujours et tout ça pourquoi ? Pour une fertilisant. Enfin je préférais ça au moins si on tombait sur des méchants survivant, car ou croyez moi il n'y a pas que les zombies qui soient dangereux, ils ne nous attaqueraient pas en voyant ce qu'on a sur nous. Du moins je l'espère, j'imagine toujours le pire ça m'évite d'être déçu quand le pire arrive. Évidemment je ne perdais pas une minute de me plaindre. « On fera une petite pause une fois qu’on aura trouvé les fertilisants. » Je faisais une grimace en continuant de marcher, Scarlett croyait vraiment qu'on allait s'éterniser ? Jamais de la vie je serais capable de courir un marathon pour revenir le plus vite possible dans la zone sécurisée. Puis un mirage apparut devant mes yeux. Un magasin qui vendait des choses pour le jardin. J'entraînais alors Scarlett avec moi, mais je la laissais au préalable passer devant moi, on ne sait jamais. Un carton vola à travers la pièce, puis un autre, j'étais comme une tornade, pas question de perdre de temps, de toute façon s'était déjà tout saccager alors un peu plus ou un peu moins. Scarlett, elle préférait la jouer moins barbare, enfin chacun sa technique, moi je voulait juste trouver les fertilisant pas faire un inventaire. Je lui demandais alors si elle sortait avec Alistair, en fait j'en étais presque certaine, mais j'adorais mettre les gens au pied du mur, ça remontait mon estime. « Qui t’a raconté ça ? Qu’est ce qui te fait croire qu’Alistair et moi nous sommes ensemble ? » Elle devrait savoir que je sais tout et que je suis partout comme une petite fouine et rien ne m'échappe, mais je lui répondis simplement. « Bah y a pas grand chose à faire alors j'observe. » Ça faisait moins voyeur. Cependant, je savais que j'avais touché un point faible surtout quand elle lâcha ce qu'elle tenait dans les mains quand je lui ai posé la question, rien ne m'échappe. Je le regardais m'ignorer, erreur, au contraire ça me donnait encore plus envie d'en savoir plus. « Ok donc tu ne sors pas avec lui. A partir d'aujourd'hui tu sors avec moi. A mois que tu sois déjà prise ailleurs ? Hein ? HEIN !? » criais-je à travers la pièce alors qu'elle regardait plus loin s'il y avait quelque chose d'intéressant. En réalité je ne savais pas tout et pour tout avouer en temps normal j'en aurais rien eu à faire, mais je m'ennuyais tellement tout était si ennuyeux. Je la fixais jusqu'à ce qu'elle se retourne, vous savez on le sent toujours quand quelqu'un nous fixe et parfois c'est oppressant. Je n'étais peut-être pas doué au combat, mais ça c'était mon arme utile, le fixage intensive. Puis sans un mot je retournais dans carnage pour retrouver les fertilisants, je venais alors enfin d'en trouver une petite poche, mais je décidais de ne pas le dire tout de suite à Scarlett: L'affaire Alistair m'intéressait énormément. « Aloooors ? T'es pas déjà prise ailleurs ? Non parce que tu vois j'ai décidé de me mettre aux filles ici il ne reste que les débiles profonds, les retardés, les kamikazes et les bonnes poires donc tu comprends le choix se restreint. Je sais bien que le choix s'est restreint ces derniers jours, mais faut pas abuser non plus. » dis-je en continuant de faire semblant de fouiller. Il faut dire que d'un côté il restait plus vraiment de type dans mon genre. A l'époque j'aurais bien choisi Zéphyr, mais il est devenu complètement retardé et il ne m'obéit plus comme avant ce qui le classe aussi dans la catégorie kamikaze. J'avais fait une liste pour classer les gens, elle était dans ma chambre à chaque fois que je rencontrais quelqu'un je le mettais dans une catégorie le soir. Puis j'avais aussi une liste des emmerdeurs comme ça, ça me permet de ne pas les oublier. Pour le moment Scarlett était dans la catégorie, personne cool et fréquentable, je l'aimais bien elle écoutait tout ce que je disais sans m'envoyer balader, la terre devrait avoir plus de gens comme elle.

Scarlett avait la chance d’être une excellente sportive. Si elle n’avait jamais eu de très bonnes notes à l’école dans quelques matières que ce soit, elle brillait par ses résultats en athlétisme et en gymnastique et aujourd’hui, elle était bien contente de s’être adonnée à ces activités plutôt qu’aux mathématiques ou encore à la biologie. Elle ne voyait pas trop à quoi ces derniers pourraient l’aider aujourd’hui à survivre alors qu’une bonne paire de jambes lui permettait de courir loin des zombies. Même si pour le moment, ces derniers se faisaient plutôt calmes. Il faut croire qu’ils étaient soit rassasiés, soit en train de courir après une autre victime. Elle aurait dû probablement s’apitoyer sur le sort de cette pauvre personne mais elle devait admettre qu’elle était bien contente de ne pas être la proie cette fois-ci, notamment parce que cela lui permettait d’apprendre à faire connaissance avec la jeune blonde dans la même galère qu’elle. Même si pour le moment c’était elle et sa relation avec Alistair qui étaient au centre de la conversation, ce qui ne lui plaisait pas forcément. Elle n’aimait pas spécialement parler du jeune homme et de ses sentiments à son égard, elle considérait que cela tenait du domaine du privé et surtout, des non-dits. Elle se demanda bien ce que l’autre jeune fille avait bien pu observer pour arriver à une telle conclusion. Elle ne trouvait pas que le surdoué et elle donnaient l’impression d’être ensemble. Certes, ils dormaient ensemble la nuit – ce qui n’était connu que de leurs proches – mais le reste de la journée, ils passaient leur temps à se prendre la tête et à se disputer. Elle ne fit aucun commentaire à ce sujet, se contentant de secouer légèrement la tête en continuant de chercher des produits fertilisants, raison de leur présence ici. Cependant, elle ne put conserver son sérieux en entendant la remarque de cette dernière. Malgré elle, Marla lui rappelait une de ses plus proches amies et un serment qu’elle avait fait avec cette dernière dans le passé et qu’elle allait révéler à la jeune hackeuse. Se retournant vers elle, elle lui offrit un petit sourire amusé alors qu’elle reprenait la parole « Je suis désolée Marla ! Je n’ai pas encore perdu espoir et changé de bord, mais si c’était le cas, j’ai déjà promis mon cœur, mon âme et mon corps à une autre ! Elle s’appelle Dylan et elle vit avec nous au camp, si tu la connais… » Oui, c’était il y a longtemps mais elle savait que son amie tenait à cette promesse qu’elle lui avait faite quand elles étaient plus jeunes.

Elle continua à déplacer tout un tas de trucs pour essayer de trouver ce pour quoi elles étaient là, mais ne trouvant rien, elle commença à s’agacer sérieusement. Une autre équipe était-elle passée avant elles pour prendre tout ce qui se trouvait ici ? Dans ce cas-là, pourquoi les envoyer elles ? A moins que les autres ne se soient fait tuer… Elle fut arrêtée dans le fil de ses réflexions par les remarques de la jeune fille qui une fois de plus, provoquèrent un bref éclat de rire chez la brune qui s’empressa de répondre « Tu oublies les enfoirés affectifs, les handicapés sentimentaux et les pervers détraqués. » Elle plaisantait mais dans le fond, elle savait que ce n’était pas si faux que cela. Son beau-père était à près tout présent sur les lieux, à son plus grand dégout. Elle faisait absolument tout pour l’éviter et elle priait tous les jours pour ne pas se retrouver avec lui en mission. Non pas parce qu’elle avait peur de lui, mais parce qu’elle craignait de se servir d’une mission pour le pousser en pâture aux zombies. Elle ne pouvait pas nier qu’elle espérait qu’il meurt. Réellement. Sincèrement. Et elle avait peur de cette facette de sa personnalité, de ce désir. De ce fait, elle faisait tout pour ne pas se confronter à ce dernier. « Mais les bonnes poires ne sont pas si mal tu sais. Ce sont des bonnes personnes généralement si on prend le temps de les connaître. » Après tout, Alistair qui en était une était probablement un des garçons les plus admirables qui soient sur cette terre. Elle ne pouvait qu’être la première à penser que la fille avec qui il serait plus que chanceuse de l’avoir. Attrapant un carton, elle monta sur ce dernier pour commencer à chercher en hauteur des étagères si des produits fertilisants ne se trouvaient pas, ne se doutant pas que Marla avait déjà ce pour quoi elle se donnait autant de mal depuis qu’elles étaient arrivées.