prénom ✄ Erza Jules Lunacoï. Ouais, ça en fait, des prénoms. nom ✄ Moriarty. âge ✄ Vingt-six ans. sexe ✄ Féminin, aux dernières nouvelles. nationalité ✄ Américaine. origines ✄ Ses grands-parents maternels étaient mexicains, quant à sa mère, elle parle espagnol mais n’a jamais vécu là-bas. Son père est américain, avec quelques origines écossaises, quelque part dans la famille. votre métier avant que tout cela ne commence ✄ Second Lieutenant au sein de l’US Army. qualités ✄ Courageuse – déterminée – forte – protectrice – intelligente – débrouillarde – indépendante – mature – fonceuse – sûre d’elle – douée avec une arme blanche, redoutable avec une arme à feu – connaît quelques trucs de survie. défauts ✄ Froide – cynique – moqueuse – égoïste – individualiste – dangereuse – piquante – lunatique – colérique – paranoïaque – peu bavarde – têtue. groupe ✄ you’ve no idea of what i can do.

Dans cette partie vous devez répondre aux questions suivantes en un minimum de cinq lignes. Elles serviront à mieux cerné votre personnage et également ses chances de survie.

Vous vous retrouvez en dehors de la zone sécurisé un zombie vient de tuer votre ami, vous savez qu'il ou elle est condamnée que faite-vous ? ✄ « Ce serait mon père ou ma mère que j’hésiterais pas une seule seconde. Les morts ne reviennent pas à la vie, y a que dans la Bible que ça arrive, ces conneries là et je doute que ces putains d’rôdeurs soient là grâce à l’intervention divine. Alors quand les morts se remettent à marcher, je leur plombe la cervelle au Desert Eagle. Que ce soit un ami, ma vieille tante Maria ou un inconnu, ça ne change rien. C’est lui, ou moi, et quand je me retrouve face à ce genre de choix, j’évite de me poser vingt mille questions. Généralement, c’est l’autre qui y passe, » marmonna Erza avant de jeter le mégot de sa cigarette à terre et de l’écraser d’un coup de talon bien placé. L’adolescent en face de lui déglutit et sembla mal à l’aise. « Mais c’est… enfin, décider en si peu de temps de tirer une balle dans la tête d’un membre de votre propre famille, c’est inhumain. » La jeune femme plongea son regard dans celui du garçon et le toisa longuement avant de hausser les épaules. « Parce que eux, ils sont humains ? » demanda-t-elle en désignant les cadavres désormais immobiles pour l’éternité qui traînaient non loin. « A partir du moment où ces saloperies se réveillent pour te bouffer, c’est plus ta mère ni ton père, ni ta voisine ni même ta gonzesse. C’est juste un cadavre qui marche encore et qui crève la dalle. Alors un conseil : vise et tire. »

Combien de temps pouvez-vous courir avant d'avoir besoin de vous reposer ? ✄ Erza laissa échapper un juron et regarda derrière elle. Ils la suivaient toujours. Sa cheville lui faisait un mal de chien, c’était insoutenable. Mais elle ne pouvait pas s’arrêter. Elle ne devait pas s’arrêter. Elle l’avait déjà fait, de toute manière. Ce n’était pas la première fois qu’elle courait avec une cheville foulée. La dernière fois, c’était dans le désert, à peine soutenue par un soldat plus jeune qu’elle. Et elle avait survécu. Ils avaient survécu tous les deux. La jeune femme serra les dents et redoubla d’efforts. Elle était un soldat de l’armée de terre des Etats-Unis d’Amérique. Elle n’abandonnait pas, elle ne s’arrêtait pas de courir. Jamais. Peu importe que sa cheville soit foulée, peu importe que son cœur batte si fort qu’il menaçait d’exploser. Erza Jules Lunacoï Moriarty ne s’arrêterait jamais tant qu’elle serait encore en mesure de respirer.

Serez-vous capable de traverser la ville infesté de zombie pour retrouver l'être que vous aimez ? ✄ Erza s’arrêta de manger la pomme qu’elle tenait entre ses doigts pour porter son attention sur la jeune femme qui la regardait avec des yeux larmoyants. Elle soupira et jeta le peu qui restait de son fruit au loin. « C’est complètement débile, » lâcha-t-elle avec mépris. La blonde qui lui faisait face sembla outrée. « Mais c’est mon époux ! Je ne peux pas l’abandonner ! Que feriez-vous, à ma place ? » s’écria-t-elle en se remettant à sangloter. Erza glissa une cigarette entre ses lèvres, l’alluma avec son zippo et tira une longue bouffée. « Entre la perte du type que j’aime dont j’aurai du mal de me remettre mais que je parviendrai à surmonter tôt ou tard et me faire bouffer par une horde de zombies pour en devenir un par la suite – ce qui est, aux dernières nouvelles, irrévocable – mon choix est vite fait, » trancha la jeune femme en retirant une autre bouffée de nicotine sur sa cigarette. La blonde lui lança un regard dégoûté. « Vous dites ça parce que vous n’avez aucune idée de ce qu’est l’amour, en vérité ! Vous ignorez ce que c’est que d’aimer quelqu’un au point de vouloir tout sacrifier pour cette personne, même votre propre vie ! » Le visage de la brune se ferma brusquement et le regard qu’elle lança à l’autre femme se fit meurtrier. Effrayant. « Quand on ignore tout de la personne qui se tient en face de soi, on évite de raconter des conneries, on n’sait jamais ce qui pourrait se passer, blondie. Et dis-moi, puisque t’es si intelligente, une fois morte, comment t’en profites de ton grand et magnifique amour ? Pauvre conne, » siffla-t-elle en s’éloignant à grands pas.

Avez-vous déjà manié une arme ? En possédez-vous une ? Savez-vous bien vous en servir ? ✄ « J’ai plus de munitions ! » s’écria une voix non loin d’Erza. La jeune femme s’empara de la caisse à côté d’elle et courut jusqu’à la provenance de cette voix en prenant bien garde à rester baissée. Elle se laissa tomber contre le sol poussiéreux. « Voilà, sergent, une caisse pleine de munitions, ça ira ? » demanda-t-elle avant de baisser la tête par réflexe quand une lourde explosion retentit un peu plus loin, faisant trembler le sol et crevant la terre rougie de sang. « Merci, Lieutenant ! Retournez à votre position ! » Erza hocha vivement la tête et courut jusqu’à son emplacement premier. Là, elle se saisit de son arme et la pointa vers les alentours, prête à tirer sur le moindre ennemi qui aurait le malheur de se pointer. Elle aperçut alors le sommet d’une tête, n’hésita pas une seule seconde, visa et tira. Un souffle rouge sembla s’élever de la tête du type qui s’effondra lourdement, sûrement mort.

Savez-vous bien vous adapter en société ? Avez-vous appris à partager ? ✄ Erza laissa tomber les trois lapins qu’elle venait de tuer sur la table en bois dans un bruit sourd. « M-merci, Erza, » fit la voix douce d’une des responsables de la cuisine. La jeune femme hocha la tête et s’éloigna. Ça faisait deux semaines qu’elle avait rejoint ce petit groupe de survivants. Ils n’étaient pas forcément les plus futés ni les plus débrouillards, mais ça changeait de la solitude alors pour le moment elle faisait avec. Y avait des avantages non négligeables. Elle pouvait dormir sur ses deux oreilles, il y avait toujours quelqu’un pour monter la garde quand elle ne le faisait pas. Elle n’avait plus à cuisiner, chose pour laquelle elle n’avait jamais été douée. Et puis, même si certains de ces gens avaient tendance à lui taper sur le système, il y en avait d’autres qu’elle aimait bien. Enfin, qu’elle supportait.

L'apocalypse vient tout juste de commencer quel est le premier endroit où vous vous rendez ? ✄ Erza appuya sur la sonnette à plusieurs reprises avant de pousser un juron en constatant que ça ne répondait pas. Elle coinça son arme dans la ceinture de son jean et retira sa veste. Elle entoura son poing avec le tissus et fracassa la vitre de la porte et se débattit un moment avant de parvenir à l’ouvrir. « Maman ? Papa ? » appela-t-elle en pénétrant dans le hall d’entrée de leur petite maison avant de remarquer les traces de sang sur le parquet. Elle déglutit avec difficultés et s’empara de son arme qu’elle pointa devant elle, le cœur battant. Erza réitéra son appel, priant pour que la voix forte de sa mère lui réponde qu’elle était là, que tout allait bien. La jeune femme pénétra dans le salon et s’immobilisa en voyant le cadavre sur le sol. Cadavre qui se mit à remuer et se releva en grognant. Erza écarquilla les yeux en reconnaissant Mrs Fawkes, la vieille voisine de derrière. Le zombie s’avança, prêt à se jeter sur elle. La jeune femme recula d’un pas puis tira dans la tête du mort-vivant qui s’effondra dans un ultime grondement. Tremblante, elle soupira et passa une main sur son visage. Elle connaissait Mrs Fawkes depuis qu’elle était enfant. Une dame gentille qui faisait d’excellents gâteaux au chocolat. Erza recouvra son calme et poursuivit ses recherches dans la maison. D’étranges bruits attirèrent alors son attention et la jeune femme monta à l’étage. Elle arriva alors devant la chambre de ses parents et voulut ouvrir la porte mais la trouva verrouillée. Des bruits étouffés provenant de la chambre se firent alors entendre. « Papa ? Maman ? Ouvrez la porte ! C’est Erza ! » s’exclama-t-elle en tambourinant contre la porte en bois. La porte ne bougea toujours pas. La jeune femme poussa un juron et décida de l’enfoncer. Elle se recula et fonça brusquement contre la porte, son épaule cognant douloureusement contre le bois. Elle réitéra l’action plusieurs fois, jusqu’à ce que le bois craque et la porte s’ouvre. Là, devant elle, se dressèrent deux zombies. Deux zombies qui avaient été ses parents, autrefois. « Oh, non… Non non non… » murmura-t-elle tandis que de fines larmes perlaient aux coins de ses yeux. Pas ses parents. Ça ne pouvait pas être vrai. Pas eux. Les deux zombies la regardèrent un moment avant de laisser échapper un long râle et de foncer sur elle, affamés. Erza poussa un cri et tira deux fois. Chaque balle alla se loger dans le crâne en décomposition de ses parents, éclaboussant son visage de sang.

Vous venez de trouver une place où vous cachez, quel est la première chose que vous faites ? ✄ Erza laissa tomber son sac à terre et le rejoignit bien vite, prenant appuis contre le mur derrière elle. Elle était épuisée. La jeune femme fouilla dans ses poches et sortit une ultime cigarette qu’elle alluma avant de tirer longuement dessus. Elle ferma les yeux et soupira longuement. Bon sang, ça faisait un bien fou. Elle resta un moment immobile, puis entreprit de retirer ses rangers. Elle les délaça correctement et sortit ses pieds meurtris des chaussures avant d’enlever ses chaussettes. Erza coinça sa cigarette entre ses lèvres et se massa les pieds longuement, soulagée de pouvoir enfin souffler. Puis elle ouvrit son sac, en sortit sa gourde et but une longue rasade d’eau. La jeune femme termina sa cigarette et jeta le mégot au loin. Elle saisit son Desert Eagle et ferma de nouveau les yeux en se roulant en boule. Deux petites heures et elle pourrait repartir. Rien que deux minuscules heures.

pseudo ✄ moony. prénom ✄ marion. age ✄ 19 yo.pays ✄ france. sexe ✄ féminin. comment es-tu arrivé ici ? ✄ bazzart. que penses tu du forum ? ✄ zombiiiiiiiiiiiiiies *o*. avatar ✄ naya rivera. personnage inventé ou scénario ? ✄ inventé. un dernier mot avant l'apocalypse ? ✄ braiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin \o/.

« Eh bien Moriarty, on se laisse aller ? » fit une voix dans son dos. La jeune femme se retourna pour faire face à un jeune homme d’une vingtaine d’années qui la fixait avec un grand sourire. Il était grand, si bien qu’elle devait lever la tête à chaque fois qu’elle voulait croiser son regard et ses cheveux bruns étaient coupés courts. Ses grands yeux bleus étaient ourlés de longs cils noirs, lui donnant un regard profond. On devinait les muscles et l’agilité sous ses vêtements et son sourire avait quelque chose d’envoûtant. Il s’avança vers elle et passa un bras autour de sa taille avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Erza se laissa faire et répondit tendrement à son baiser, puis ils se séparèrent et elle le gratifia d’un sourire espiègle. « J’attendais que tu remontes avant de monter les meubles, » dit-elle en écrasant sa cigarette dans le cendrier qu’elle avait déjà pris la peine de sortir. « Évidemment, la faible femme que tu es ne peut s’en charger sans moi, » souffla Iwan au creux de son oreille. La jeune femme afficha un air agacé et ne se priva pas pour lui donner un coup de poing dans les côtes. Surpris, le jeune homme en eut le souffle un peu coupé et la relâcha. « Faible femme, hein. Et ça s’dit militaire, » dit-elle avant de s’éloigner pour commencer à monter les meubles de leur nouvel appartement.
Cela faisait maintenant deux ans qu’Iwan et elle sortaient ensemble. Ils s’étaient rencontrés à l’armée quand elle s’était engagée, l’année de ses dix-huit ans. Ils s’étaient vite rapprochés et étaient devenus de bons amis avant de finalement sortir ensemble. Ils partageaient les mêmes goûts, la même passion pour leur travail, à vrai dire, Erza n’aurait pas pu trouver meilleur conjoint qu’Iwan. En deux ans, ils ne s’étaient jamais disputés. La jeune femme esquissa un mince sourire et se replongea dans le montage des meubles. Ils y passèrent toute l’après-midi et s’écroulèrent, épuisés, sur leur tout nouveau canapé avec une bière. La jeune femme se blottit contre son petit ami et ils regardèrent la télévision d’un air distrait avant qu’Iwan ne décide de renverser sa compagne sur le canapé pour l’embrasser avec une passion toute nouvelle. Erza esquissa un sourire contre les lèvres de son amant et répondit à son baiser en glissant ses bras autour de son cou. Oui, il était temps de baptiser ce nouvel appartement en faisant l’amour dans chaque pièce, comme ils savaient si bien le faire.

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Erza se laissa glisser le long du mur de la salle de bain et se prit le visage entre les mains. Sur le meuble devant elle se trouvait un test de grossesse positif. Un oubli de pilule et elle était enceinte. Un malheureux et stupide oubli de pilule. La jeune femme soupira et se mordit la lèvre inférieure. Elle avait un métier qu’elle aimait par-dessus tout, elle servait son pays et le faisait bien. Elle avait l’opportunité de monter en grade très prochainement et elle se retrouvait enceinte à cause d’un minuscule cachet oublié. Elle ne pouvait pas garder cet enfant. Elle en voulait, c’était certain ! Mais pas à vingt ans. Pas tout de suite. Iwan et elle auraient plein d’autres occasions pour avoir des enfants, plus tard. Quand elle aurait assez travaillé, quand son envie de fonder une famille aurait pris le dessus sur sa passion pour son métier. Pas avant, c’était inconcevable.
Mais comment annoncer à son petit ami qu’elle était enceinte et qu’elle avait l’intention d’avorter ? Elle ne pouvait pas lui mentir, ce serait malhonnête. Ils ne se cachaient rien et ce n’était pas maintenant qu’elle allait commencer. Après tout, la décision lui appartenait. C’était son corps à elle, son avenir. Erza se releva et observa son reflet dans le miroir. Elle souleva son débardeur et posa une main sur son ventre. Elle n’avait jamais été croyante, mais mettre fin à une vie aussi fragile que celle d’un enfant était toujours difficile. Mais avait-elle réellement le choix ? Erza soupira une énième fois et jeta le test de grossesse dans la poubelle. « Erza ? T’es là ? » fit alors une voix hors de la salle de bain. La jeune femme sursauta et ferma les yeux un instant. Ses mains tremblaient. « O-oui, j’arrive, » dit-elle avant de se passer un peu d’eau sur le visage. Elle déverrouilla la porte de la salle de bain et sortit. Iwan la regarda d’un air appréciateur puisqu’elle ne portait qu’un court débardeur et une culotte. Erza leva les yeux au ciel et s’avança vers son petit ami pour l’embrasser. « Il… il faut qu’on parle, » dit-elle alors d’un ton mal assuré. Oui, ils auraient plein d’autres occasions d’avoir des enfants. Plus tard.

apocalypse - 1 year.

Erza se jeta à terre et se couvrit la tête avec ses mains tandis que les explosions crevaient la terre et projetaient du sable partout autour d’eux. La jeune femme laissa échapper un juron puis se ressaisit de son fusil d’assaut. A côté d’elle, Iwan n’était pas dans un meilleur état. Ils étaient tous épuisés de devoir endurer ces bombardements qui recommençaient chaque jour. La petite escouade se releva et ils évoluèrent rapidement à travers les ruelles étroites de la ville dans laquelle ils patrouillaient. C’était l’enfer, ici, et ça ne faisait que six mois qu’ils y étaient, pourtant. Tous étaient plus impatients que jamais d’obtenir enfin une permission pour faire une pause, rentrer à la maison et souffler. Beaucoup n’avaient plus qu’une idée en tête : revoir leur famille, leurs enfants, leurs parents. Sa famille, Erza l’avait ici. Certes, ses parents lui manquaient beaucoup, mais elle avait la chance d’avoir un compagnon qui faisait lui aussi partie de l’armée et qu’on avait envoyé ici, avec elle. Ça faisait du bien de l’avoir près d’elle, surtout quand les journées étaient aussi dures que celles qu’ils avaient enduré ces derniers temps.
La jeune femme se concentra sur les alentours, prête à intervenir en cas de danger, tandis qu’un de ses camarades racontait des conneries à Iwan qui ne pouvait s’empêcher de rire. Soudain, un bruit sourd retentit et un des soldats à côté d’Erza s’effondra dans une gerbe de sang. La jeune femme écarquilla les yeux et mit deux secondes avant de réagir. « ON BOUGE ! » s’écria-t-elle en cherchant d’où provenait le tir. Elle remarqua alors deux tireurs isolés un peu plus loin devant eux et pointa son arme vers eux. Les tirs se mirent à fuser dans un bruit assourdissant. Ils se cachèrent du mieux possible et tentèrent d’abattre leurs ennemis. Puis c’est alors que derrière elle, un cri retentit. « ERZA ! » La jeune femme se retourna et son cœur manqua un battement lorsqu’elle vit les trois hommes qui se tenaient derrière eux, prêts à les abattre. Ils appuyèrent sur la détente mais Iwan fut plus rapide. Il se jeta sur sa conjointe pour empêcher les tirs de l’atteindre avant de retomber lourdement à terre. Dans un pur réflexe, Erza tira et abattit les trois hommes avant qu’ils n’aient le temps de réagir. Le cœur battant, elle baissa alors les yeux sur Iwan allongé à terre, le corps secoué de spasme et du sang s’écoulant en abondance de sa bouche et de son abdomen pour aller tacher le sol. « I… Iwan ? » balbutia-t-elle en se jetant auprès du jeune homme. « Iwan ?! Réponds-moi ! » s’écria-t-elle avant de le retourner en employant toutes ses forces. Le jeune homme était livide. Ses yeux étaient révulsés sous la douleur et il crachait de grosses quantités de sang.
Erza pressa ses mains sur l’abdomen de son amant, priant pour y boucher une plaie. Sa vue se brouilla et elle réalisa qu’elle pleurait. « IWAN ! Je te l’interdis, tu m’entends ! Iwan, reste avec moi ! Reste avec moi, putain ! » Le jeune homme plongea son regard céruléen dans les orbes d’onyx de sa compagne et approcha une main ensanglantée de son visage. « E… excuse-moi… Réflexe… » murmura-t-il avec un sourire. Il se crispa brusquement et se mit à trembler de plus belle, pris de légères convulsions, puis il s’éteignit dans une mare de sang et de sable. « Iwan ? Non, non non non… JE TE L’INTERDIS ! REVIENS ! REVIENS ! » s’écria la jeune femme en frappant le torse désormais immobile de son compagnon. C’est alors que deux mains fermes l’empoignèrent pour la forcer à se relever. « Moriarty, on doit y aller ! D’autres vont venir, on doit se barrer, vite ! » s’exclama un de ses camarades, l’air à la fois peiné et inquiet. « Non ! Pas sans lui ! » La jeune femme voulut se dégager de la poigne de l’autre homme pour retourner auprès d’Iwan, mais il la tenait fermement. « On reviendra le chercher, plus tard, je te promets ! » dit-il d’un ton ferme en la tirant loin. « Non ! PAS SANS LUI ! PAS SANS LUI ! » hurla-t-elle en se débattant, sans succès.

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Comme si le temps avait décidé de se joindre à l’humeur générale, de lourds nuages gris remplissaient le ciel et déversaient des trombes d’eau sur les personnes présentes autour du cercueil d’Iwan John Fitzgerald. Sa mère, une femme remarquable qui avait élevé son fils toute seule après la mort de son mari était en larmes, soutenue par Mr & Mrs Moriarty qui eux aussi semblaient très affligés. La famille était présente, mais également des amis et surtout, de fiers soldats de l’US Army. Tous avaient la mine triste et les larmes se mêlaient aux gouttes de pluie qui tombaient sur chacun. Face au cercueil, vêtue de son uniforme de cérémonie, Erza était immobile et fixait le cercueil qui contenait le corps de l’homme qu’elle avait aimé pendant quatre ans. L’homme en qui elle avait confiance, celui avec lequel elle aurait voulu fonder une famille, vieillir, puis mourir. Il ne lui restait désormais plus rien de lui, que des souvenirs et de la tristesse. Et pourtant, ses yeux étaient secs. Elle ne parvenait pas à pleurer. Son cœur était bien trop meurtri pour cela. Et dire qu’il y a quelques années, en découvrant qu’elle était enceinte, elle avait osé penser qu’ils auraient le temps. Qu’ils auraient d’autres occasions. Le prêtre se mit à parler mais Erza n’écoutait plus.
La jeune femme leva la tête vers les nuages et ferma les yeux tandis que la pluie mouillait son visage. Un éclair fendit alors le ciel et un bruit presque effrayant de tonnerre le suivit aussitôt. Erza avait toujours adoré les orages. Iwan aussi. Souvent, quand ils étaient à la maison, ils aimaient s’installer sur leur petite terrasse pour regarder les éclairs crever le ciel et rire sous le tonnerre qui les assourdissait. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme qui s’éloigna sous le regard médusé des personnes présentes. Elle retira sa veste d’uniforme dans lequel elle étouffait et la laissa tomber dans l’herbe détrempée. Puis elle s’avança, entre les tombes. Elle avait besoin de s’éloigner le plus possible du cercueil d’Iwan. De ces gens qui pleuraient. De cet enterrement qui lui donnait envie de vomir. L’eau de pluie traversait ses vêtements, le vent balayait ses cheveux.
Erza était en colère. Une colère dévastatrice qui courrait dans ses veines et la brulait de l’intérieur. Elle avait envie de hurler, de briser tout ce qui lui passait entre les mains. La rage la rendait malade. « Fait chier, chier, chier, chier, chier, » se mit-elle à débiter telle une litanie. « Merde, putain. MERDE ! » hurla-t-elle aux cieux. Il paraissait que débiter des insultes calmait la douleur. Conneries.

apocalypse now.

Ils étaient encerclés. Une horde de zombie était arrivé au campement dans la nuit, affamés. Ils avaient tenté de les repousser, en avait tués le plus possible, mais ils étaient désormais encerclés par ces monstres. Erza rechargea son arme et déglutit avant de les pointer sur les morts-vivants qui se dressaient face à eux. Il ne lui restait plus que cinq balles. Une famille du Wisconsin était tombée aux mains des zombies quelques minutes plus tôt et la jeune femme avait du supporter les cris des enfants de cinq et huit ans tandis que les créatures les dévoraient. Elle n’avait jamais rien vu ni entendu de pire. Ses parents étaient morts quelques jours après le début de l’apocalypse, comme certains s’amusaient à l’appeler. Elle avait fait la route d’une traite en voiture, sans s’arrêter, priant pour arriver à temps et pouvoir les sauver, mais elle n’y avait trouvé que plus d’horreurs encore. Ses parents avaient été transformés et elle s’était retrouvée dans l’obligation de les abattre d’une balle dans la tête. Erza n’avait plus personne. Iwan était mort un an avant l’arrivée des zombies et cette monstrueuse épidémie lui avait désormais arraché ses parents, sa seule source de réconfort.
Apparemment, elle était sensée survivre à cela. Continuer de vivre tandis que tout mourait autour d’elle. Erza tira et la balle explosa la cervelle moisie d’un zombie. Elle logea quatre autres balles dans la boîte crânienne de morts-vivants avant de ranger son arme devenue inutile dans sa ceinture. Elle se saisit de sa machette et attendit, prête à tout pour survivre. Si la mort de ses proches ne l’avait pas abattue, ce n’étaient pas ces monstres qui allaient le faire. Hors de question. Elle s’en sortirait, peu importe le prix à payer.

Dernière édition par Erza Jules-L. Moriarty le Sam 19 Mai - 15:51, édité 5 fois