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 ⊹ don't forget the good life that we once had (leander&lùllaby)

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OO
Lùllaby A. Sparrow

Lùllaby A. Sparrow
OO

ZOMBIES TUES : 69
INSCRIPTION LE : 10/05/2012


ce qu'il y a dans mes bagages
inventaire:

⊹ don't forget the good life that we once had (leander&lùllaby) _
MessageSujet: ⊹ don't forget the good life that we once had (leander&lùllaby)   ⊹ don't forget the good life that we once had (leander&lùllaby) EmptyVen 18 Mai - 22:05



Don't forget the good life that we once had
ft. Leander & lùllaby


❘▶

Un soupire s’extirpa des lèvres de la jeune femme. Ce monde était devenu de la pure folie et jour après jour, rien ne changeait. Un camps de survivants au milieu du Texas qui essayait de faire comme si le monde était un tant soit peu normal, qui continuait d’exister et de se battre pour rester en vie. C’est là qu’elle et sa sœur cadette avait trouvé refuge quelques temps auparavant. Ça n’avait rien à voir avec cette vie qu’elle aspirait à retrouver aujourd’hui, mais c’était déjà pas mal. Mieux qu’être dehors au beau milieu de ses zombies. Elle avait vécus comme ça quelques temps et ça ressemblait à l’enfer. Ici, elle se sentait un peu plus en sécurité même si elle savait qu’elle ne pouvait pas dormir sur ses deux oreilles. Plus jamais sans doute elle le pourrait. La seule chose dont elle était capable aujourd’hui, c’était d’aider à secourir les blessés. Elle n’était qu’une infirmière spécialisée en pédiatrie, mais elle pouvait toujours donné un coup de main. Ne serait-ce qu’en faisant ce que les infirmières faisaient déjà dans les hôpitaux : stériliser les instruments. Ils n’en avaient pas beaucoup, ils ne pouvaient pas se permettre de juste les changer, il fallait les nettoyer avec soin après tout, même si le problème le plus important à l’heure actuelle était les zombies, il fallait se méfier des infections qui pouvaient être tout aussi mortel. Elle regrettait vraiment l’époque où elle travaillait dans un hôpital de Fort Worth. Une vie plus ou moins paisible dont elle n’avait pas su profiter. Si elle avait su que le monde finirait pas ressembler à ça, elle aurait sans doute arrêté bien vite de déprimer. Aujourd’hui, tout ça n’avait pas d’importance. Peut-être même que c’était mieux ainsi. Elle avait perdu l’enfant qu’elle portait dans un accident de voiture et finalement, c’était mieux ainsi. Voilà comment elle pensait aujourd’hui, ironique pour une femme qui avait foutu sa vie en l’air à cause d’une dépression. Cela dit, elle ne pouvait pas admettre le contraire. Elle préférait que cet enfant soit mort sans n’avoir jamais vu le jour, sans avoir souffert sans doute, plutôt que dévoré par un zombie. Elle ne serait sans doute pas arrivée jusqu’à Brazoria avec un bébé sous le bras, sa petite sœur à protéger ainsi que sa peur constante de ne jamais retrouver le père de son enfant. Leander. Dieu seul savait où il pouvait être en cet instant. Un questionnement qu’elle avait en tête tous les jours depuis que cette folie avait commencée. Elle continuait régulièrement d’essayer de rallumer son portable, même si c’était peine perdu. Elle reposa d’ailleurs l’instrument qu’elle avait en main pour prendre son portable qui bizarrement était toujours dans sa poche, comme si elle avait été incapable de perdre l’habitude qui consistait à le prendre sur elle à chaque fois qu’elle se levait le matin. Elle fixa l’écran quelques secondes. Il était brisé. Même si elle l’allumait un jour, elle ne verrait sans doute pas grand-chose sur l’écran, si ce n’est une lueur d’espoir si jamais elle pouvait distinguer le nom de Leander dans les appel en absence. Cela dit, s’il avait essayé de l’appeler, ça devait faire des mois, sa batterie à lui avait du le lâcher également. Soupçon d’espoir, elle appuya sur la touche censée l’allumer, mais rien. Toujours cet écran noir et craquelé. Elle soupira de lassitude avant de ranger le portable dans sa poche et de reprendre là où elle en étant avec ses outils plongés dans de l’alcool. Quelle vie de merde. Constatation qu’elle faisait également à peu près tous les jours depuis plus d’un an. Elle le pensait déjà à l’époque où elle avait perdu son bébé dans cet accident de voiture, mais c’était encore pire aujourd’hui. Toutes les fois où au fond de son lit dans sa maison où elle était en sécurité, dans cette ville où les gens n’étaient pas encore avides de chaire humaine, toutes ces fois où elle s’était dit qu’elle avait intérêt à se ressaisir si elle ne voulait pas que Leander ne la quitte et qu’elle ne le faisait pas et qu’il ne la quittait pas, elle n’avait pas imaginé que le destin ou dieu seul savait quoi d’autre ne décide de les séparer quand même. Elle termina de nettoyer les instruments médicaux, pris le soin de les ranger dans l’endroit le plus stérile qu’ils possédaient, qui ne valait en rien ceux des hôpitaux, mais c’était déjà ça. Elle jeta un bref coup d’œil par la fenêtre pour s’apercevoir que le soleil était en train de se coucher. Peut-être qu’elle ferait mieux de rejoindre sa petite sœur maintenant, certes, elle voulait aider ce camps, mais elle préférait ne pas laisser sa sœur toute seule, c’était pour elle qu’elle se battait au quotidien depuis le début de cette apocalypse, pour elle et pour un Leander qu’elle rêvait de retrouver. Un jour, peut-être. Elle s’appuya contre le mur de cette vieille cabane. Il fallait qu’elle arrête de penser à lui comme ça, il fallait sans doute qu’elle arrête d’avoir trop d’espoir, peut-être qu’il était mort avant même qu’elle n’ait pu quitter Fort Worth. Elle fixa quelques instant la bague de fiançailles à son doigt. Impossible. Elle préférait croire qu’il était encore en vie, ça lui laissait une légère lumière, un rayon plutôt faible mais qui parvenait à traverser les ténèbres qui s’étaient emparés du monde.

Elle attrapa un gilet qu’elle avait déposé dans un coin le matin en arrivant et l’enfila en guise de veste, heureusement, ce camps se situé au Texas, c’était loin d’être l’état le plus froid des États-Unis. Elle avait grandi en écosse, alors forcément le climat ici était bien différent. Elle se demandait d’ailleurs si dans son pays natal, les temps étaient aussi durs qu’ici. Elle n’aurait sans doute jamais la réponse à cette question, quoi que, si l’Europe et l’Asie n’étaient pas touchés, elle espérait qu’ils se soient débrouillés pour venir en aide aux survivants américains, ce qui n’était pas le cas, vu qu’elle était toujours ici. Elle s’apprêtait à quitter la petite pièce dans laquelle elle se trouvait quand l’une de ses collègues improvisée ouvrit la porte à la volée, un petit garçon derrière elle. « Tu peux t’en occuper s’il te plais ? » La rouquine acquiesça avant de prendre le petit garçon par la main et de le faire s’assoir sur une chaise, pratiquement le seul mobilier présent dans la pièce en dehors d’un bureau sur lequel elle s’était occupé un peu plus tôt de nettoyer les outils chirurgicaux. Elle sourit au petit garçon avant de regarder l’égratignure à son genou. Heureusement, ce n’était pas une morsure. Sans doute juste une mauvaise chute. Elle s’attacha les cheveux en un chignon rapide duquel dépassaient bien des mèches avant de désinfecter la blessure. Elle adressa un nouveau sourire au petit avant de bander légèrement la plaie. « Et voilà ! » Il lui rendit son sourire, un peu plus timidement puis elle le raccompagna jusqu’à la porte où sa collègue l’interrompis encore. « Attend, je t’envoie encore quelqu’un d’autre, ça ne t’ennuie pas ? » Elle haussa les épaules. Non, ça le la dérangeait pas et puis ce n’est pas comme si elle avait le choix. Elle n’allait pas dire qu’elle préférait rentrer, ce serait un peu égoïste. « Vas-y … » Sa collègue lui sourit. « quelques points de sutures, après, je ne t’embête plus. » Elle lui sourit encore avant de retourner dans sa petite pièce, cette petite pièce dans laquelle passait les patients seulement peu blessés, et où étaient stockés les médicaments. La plus grande pièce accueillait des lits pour ceux qui en auraient besoin. Enfin, soupira une énième fois avant de préparer ce dont elle aurait besoin pour ces fameux point de suture. Pour qu’on lui envoie des patients comme ça alors qu’elle était juste censée laver du matos c’était sans doute qu’ils avaient quelque chose de plus important de l’autre côté. La porte s’ouvrit dans son dos alors qu’elle était toujours en train de réunir ce dont elle avait besoin. « Asseyez-vous sur le chaise, je m’occupe de vous tout de suite. » Sur ces mots elle se retourna, matériel en main vers le personne qu’on venait de lui envoyer. Sans doute un rêve, rien d’autre ne pouvait expliquer ce qu’elle voyait. Elle arqua un sourcil, resta bouche-bée alors que son matériel venait de lui échapper soudainement des mains. Non son cerveau lui jouait des tours. Elle devenait folle, elle avait tellement envie de revoir Leander qu’elle le voyait apparaitre comme par miracle devant elle. Elle ferma les yeux quelques instants pour les rouvrir, mais c’était toujours le même homme qui se tenait en face d’elle. Le même que celui qu’elle avait perdu de vu un an auparavant, peut-être un peu plus amaigrit, logique avec tout ça, elle aussi elle devait paraitre plus maigre. Elle avança d’un pas. « Leander ? » C’était lui physiquement qu’elle voyait en face et ça avait définitivement l’air réel mais elle était fatiguée, désespérée alors elle ne savait pas ce que ça pouvait avoir eu comme effet sur son cerveau. Un effet suffisamment négatif pour qu’elle reste à buguer devant lui de toute évidence, attendant une confirmation comme pour être sûre que tout ça n’était pas juste un doux rêve.
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⊹ don't forget the good life that we once had (leander&lùllaby) _
MessageSujet: Re: ⊹ don't forget the good life that we once had (leander&lùllaby)   ⊹ don't forget the good life that we once had (leander&lùllaby) EmptyMer 30 Mai - 17:13


“CHAPTER I, THE GOOD LIFE WE ONCE HAD
when darkness comes upon you and covers you with fear and shame,
be still and know that i'm with you."

♪ ♫ ♩
Courir. Indéfiniment courir. Il avait l’impression d’avoir fait ça pendant des années, une éternité, voire même plus encore avant de rejoindre Brazoria. Un endroit quelque peu plus familier que ce qu’il avait connu jusque là : le Texas, après tout, avait comme une saveur de maison. Ce foyer qu’il avait quitté il y a bien longtemps déjà ; trop longtemps à son goût. Et qu’il ne retrouverait probablement jamais. Bien souvent il se disait que c’était mieux ainsi, que retrouver la maison sans qu’il n’y en ait la moindre trace de Lullaby, soit la pire chose qui puisse lui arriver. Lutter pour survivre, à vrai dire, ça avait le don d’occuper assez ses pensées pour qu’il en oublie parfois sa fiancée. Que pour de courts instants, alors que c’était le simple espoir de la revoir un jour qui guidait chacune de ses tentatives, chacune de ses traversées sauvages dans le pays à présent ravagé. Rien. Jusque là, il n’y avait rien. Seulement des on dit, des rumeurs, des ‘jeunes demoiselles rousses’ dont il entendait parler, comme ça en passant, mais qui finalement, n’avaient rien à voir avec la jeune femme qu’il avait perdue. Lui qui croyait que les rousses étaient peu nombreuses dans ce pays, il avait découvert pendant toute cette année qu’il s’était bien trompé. C’est avec une certaine amertume, qu’il avait pris la route du Texas, quelques jours plus tôt : avec le temps, l’espoir avait fini par décroître, quoique toujours tenace. Après un an de chasse, de lutte, de recherche, celui-ci avait fini par se teinter de quelques rancoeurs, d’incompréhensions. De vides qu’il ne remplirait jamais, de tortures qui ne cesseraient jamais de prendre son esprit de part, le plaquer à ce passé. Il devait s’en débarrasser, s’en défaire. Bien souvent, il avait pensé ça, essayé. En vain. L’incertitude le dévorait à chaque fois qu’il essayait d’oublier Lullaby, à chaque fois qu’il se disait qu’il était désormais trop tard. Pour lui. Pour eux. Et que même si cette invasion pestilentielle n’avait jamais eu lieu, probablement que le malheur de la jeune femme les aurait bel et bien séparés. Il lui arrivait de l’imaginer se faire attaquer par ces monstres à l’extérieur, mourir, dévorée par l’un d’eux. Ou pire, transformée en une de ces créatures hideuses. Déformée, dévastée d’une ultime manière, de sorte à ce que plus rien de bon ne subsiste dans l’esprit de celle qu’il avait tant aimée. Qu’il aimait encore. Envers et contre tout. C’était ce qui le ramenait là, sur ces routes qu’il avait l’impression à présent de connaître par cœur. Retrouver ce paysage plus ou moins familier, le haut soleil lourd du Texas, la chaleur environnante. Ces odeurs de sang, de cadavres qui semblaient finalement s’être élevés dans l’air, jusqu’à marquer l’atmosphère de cette désagréable sensation partout sur le pays. Où qu’il puisse aller, ces bestioles étaient toujours là : et ils n’avaient plus rien d’humains, et avec eux, venait la même incompréhension, ce besoin de savoir envers et contre tout, malgré le temps qui passait, quel élément avait fait basculer ce jour si normal en clé de voûte de l’horreur qui rythmait aujourd’hui la vie de chacun des survivants. Il était bien loin, le flic dont il avait laissé tomber l’uniforme et les principes à Fort Worth, à la découverte de son chez lui dévasté, de l’absence de Lullaby. Du néant de tout signe de vie. Alors que le désespoir, la crainte, avaient rapidement germé en colère, en rancœur. Comme si, jusque là, avant même que tout ne bascule, leur vie à deux avait été un fleuve tranquille. Ils n’avaient pas eu besoin de zombies pour connaître les horreurs de la vie, endurer celle-ci à bien des reprises. Longtemps, il avait cru qu’ils s’en sortiraient, mais il semblait que le ciel, ou que la vie avait, par ce jour fatidique, porté un coup fatal à ces espoirs là. Probablement que d’ici peu, il croiserait quelqu’un qui lui annoncerait que Lullaby Sparrow était morte. Depuis longtemps. Prouvé et signé. Mettant encore une fois fin à tous ses espoirs, à tout ce qui le faisait survivre, ce qui le poussait à avancer. La seule chose qui valait le coup qu’il s’accroche encore dans cette Apocalypse sans fin.

Son voyage n’avait pas été de tout repos. Pour preuve, son épaule largement ouverte, d’où le sang, malgré les minutes déjà écoulées, continuait d’abondamment s’échapper. Tout était plus que caduc ici, improvisé, de fortune comme partout et à peine avait-il été reconnu comme humain, qu’on l’avait amené ici. Inspection générale et probablement tous les tests qui s’en suivraient : à partir du moment où il était accepté à Brazoria, il ne poserait pas plus de questions. Et depuis près de deux heures déjà, il prenait son mal en patience, patientant au milieu de blessés bien plus graves que lui. En silence, comme à beaucoup d’autres endroits du camp : le chaos s’était immiscé partout, au point de faire taire les conversations lambda qui ne servaient à rien. Et tous autour de lui semblaient envahis, hantés par des images bien trop horribles pour pouvoir penser à quoique ce soit d’autre. C’était son cas aussi, mais probablement que le sang froid dont il avait toujours su faire preuve, qu’il avait d’ailleurs appris à aiguiser en tant que flic, l’aidait encore une fois. Par rapport à d’autres, il fut néanmoins pris relativement rapidement, probablement pour la sécurité ; et tandis qu’on lui faisait signe, il se contenta de favoriser la docilité. Suivre pour ne pas attirer l’attention sur lui, c’était toujours mieux comme ça. Le linge qu’on lui avait confié à serrer contre son épaule était désormais imbibé de sang et ne le lui laissa pas plus de temps pour s’en débarrassé, puisque arrivé devant une porte, on lui fit signe d’entrer. Il s’exécuta sans demander son reste, expulsant un léger soupir au passage. Pour avoir passé de nombreux séjours dans d’autres camps, il ne connaissait que trop bien les manœuvres habituelles de contrôle. Les morsures, les blessures, tout passait au crible et autant dire qu’avec les risques qu’il avait toujours eu l’habitude de prendre, les cicatrices s’étaient rapidement amassées sur son corps. Mais ses pensées n’allèrent pas plus loin, alors qu’il s’apprêtait à s’approcher de la petite table improvisée. Dos à lui, l’infirmière était déjà là et tout aurait été bien plus simple s’il ne s’était agi que de ça. Mais c’était comme une image sempiternelle qui revenait sans cesse à ses yeux, dans ses cauchemars, dans ses songes les plus nostalgiques ; ses hantises, les dernières traces de son passé. Toutes ces histoires sur lesquelles il n’arrivait pas à se retourner. Alors que ses yeux trahissaient cette présence qu’il n’avait plus jamais cru pouvoir soutenir dans une pièce, son esprit faisait marche arrière. Un simple réflexe, qui pourtant le clouait littéralement sur place, jouait avec le feu de ses ressentiments, des idées toutes plus diverses et variées qu’il avait entassées pendant des mois et des mois. Elle était là, et pourtant, toute sa tête lui hurlait le contraire. C’était impossible. Tout simplement impossible. Pas ici, pas après tout ce temps. Sa mâchoire se crispa douloureusement : à maintes reprises il avait imaginé cette scène, à maintes reprises il avait accouru, détourné son attention vers une chevelure rousse pour finalement voir toutes ses attentes brisées et là. Elle se retourna, mettant fin à ses doutes. Ou du moins, ç’aurait du en être ainsi, mais ce n’est pas pour autant qu’il manifesta le moindre signe de vie, sa main toujours collée au linge qui protégeait son bras. Et son regard, ses yeux incapables de la lâcher. Quelque fois plein d’incompréhensions, d’autres fois de vieilles haines qui avaient commencé à naître lui, et à de trop nombreux moments, la nostalgie. L’impossibilité d’y croire, malgré tout. Et le plaisir, pur et dur, simple, comme il n’avait plus l’habitude d’en ressentir. Le bonheur. Tout ce qu’il avait perdu depuis une année, ce qu’ils avaient perdu depuis si longtemps. La voix de la jeune femme lui parut lointaine ; si lointaine, tout autant que le nom qu’elle prononça résonna à ses oreilles. Plus de doute possible, ô combien son esprit avait été sceptique, implacable, marqué par ses espoirs brisés. Sans même qu’il ne s’en rende compte, il laissa ses bras retomber le long de son corps, ses lèvres marquant un léger sourire. De ces sourires qu’il n’avait plus jamais eus depuis que tout avait basculé. « C’est toi. » Et c’était à peine croyable, si bien que l’espace d’un instant, il n’osa pas bouger. Comme si le simple fait de s’approcher de cette illusion ne suffise à la faire disparaître. Peut-être que c’était la fièvre, due à sa blessure qui le faisait voir tant de choses. Mais il s’approcha malgré tout, manquant de percuter la table d’auscultation sur laquelle il avait été censé prendre la place. Qu’importait. Comme un vieux réflexe d’une autre vie, il passa ses mains sur les joues de la jeune femme, incapable de réellement sentir sa peau, ce contact si familier et si étranger à la fois ; sous ses doigts, marqués par les batailles qu’il avait eu à accomplir, gercées par le temps, abîmées par les kilomètres et les kilomètres qu’il avait faites. C’était bien elle, amaigrie, le teint blanchâtre. Là, différente de dans ses souvenirs. « Je t’ai cherchée partout… J’ai fait des kilomètres. Tu es là… » Incroyable. Impossible lui hurlait encore son esprit, en boucle et en boucle. Et il n’y faisait même plus attention, emprunt à une folie probablement singulière, trop plaisante pour qu’il y renonce ; s’il devait mourir avec cette dernière image en tête, qu’il en soit ainsi. Ainsi, et avec la caresse de la peau de la jeune femme, sous son doigt qui, machinalement, avait commencé à caresser sa joue. Profiter de cette illusion.
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Lùllaby A. Sparrow

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INSCRIPTION LE : 10/05/2012


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MessageSujet: Re: ⊹ don't forget the good life that we once had (leander&lùllaby)   ⊹ don't forget the good life that we once had (leander&lùllaby) EmptyDim 10 Juin - 13:56



Don't forget the good life that we once had
ft. Leander & lùllaby


❘▶

Lùllaby se souvenait encore parfaitement bien de ce jour maudit qui l’avait fait rompre avec son quotidien, un quotidien que son esprit mal en point avait déjà rendu bien sombre, mais cette maladie ou Dieu seul savait quoi, qui s’était propagée pour réduire l’espèce humaine en zombies assoiffés de chaire humaine, ça avait vraiment chamboulé sa vie. Tout avait été si vite, elle était rentrée dans la maison dans laquelle elle vivait avec Leander et sa sœur cadette et ne pouvant plus attendre qu’il ne rentre, elles étaient simplement partie, le plus loin possible de cet horreur. Au plus profond d’elle-même, elle avait toujours regretté de n’avoir pas simplement barricader la maison jusqu’à ce qu’il rentre avoir du exploser la boite crânienne de l’une de ces créatures à coup de poêle dans sa propre cuisine avait du être l’élément décisif pour lui faire comprendre qu’elle devait partir. Elle avait laissé un simple mot sur le réfrigérateur et elle était partie. Elle n’avait jamais su s’il avait tenté de la rappeler, s’il était seulement repassé par leur maison, s’il avait survécus à cette première journée d’horreur. Elle était revenue à Forth Worth après toute cette folie, juste dans l’espoir de le retrouver, mais il n’avait pas été là. Elle avait ensuite rencontre Mattheus qui l’avait aidée à arriver jusqu’ici et elle n’avait jamais eut le courage de quitter ce camps. Après tout, elle y était plus ou moins en sécurité et même si elle aurait pu traverser les États-Unis en long, en large et en travers pour retrouvé son fiancé, elle ne pouvait absolument pas abandonner sa sœur cadette dans ce cauchemar. Elle était partagée entre l’idée de retrouver Leander à tout prix au risque de laisser sa sœur et celle de rester avec sa sœur en tentant d’oublier Leander. Finalement, elle avait choisi la deuxième option, c’était plus facile de croire en sa sœur qui était à ses côtés qu’en un Leander qui pouvait être mort depuis ben longtemps. Ceci dit, elle n’avait jamais cessé de penser à lui. Il était toujours dans un coin de sa tête comme un souvenir indélébile qui ne s’effacerait jamais. Elle se souvenait de tout ce qu’ils avaient pu partager, les moments les plus heureux qu’ils avaient connus ensemble, tout comme les pire, ceci dit, au fil des mois elle avait préféré rester accrochée au bon moments, cette époque où ils étaient heureux, loin de la dépression qui s’était emparée de son esprit qui était à deux doigts de détruire leur couple. Beaucoup plus irréaliste, c’était des zombies qui s’étaient chargés de les séparés, un cauchemar définitivement trop réel qui ne semblait pas vouloir prendre fin. Elle avait pourtant longtemps pensé qu’elle allait finir par se réveiller. Mais finalement, tout ça avait été bien trop long pour que ça ne soit que les fantaisies déplacées de son esprit quelque peu perturbé. Non, elle était bel et bien à Brazoria, dan un coin du Texas à tenter de survivre à une invasion de zombies. Elle passait bien les trois quarts de ses journées dans cette cabane délabrée à jouer les infirmières polyvalentes alors qu’avant tout ça, elle était spécialisée en pédiatrie, elle avait bien plus l’habitude des enfants que des adultes, mais il avait bien fallu s’habituer. De toute évidence, des enfants, ils n’y en avait pas beaucoup ici, sans doute trop fragiles pour survivre bien longtemps. C’était triste mais c’était ainsi et puis elle n’avait plus vraiment de place dans son esprit pour se permettre de penser à tout ces gens, adultes comme enfants qui avaient fini par perdre la vie dans cette folie. Ils étaient de toute façon bien trop nombreux et pense qu’eux, ils n’avaient pas survécus, ça ne l’aiderait pas à se sentir mieux. Finalement, après avoir passer toute sa journée dans cette cabane, elle s’apprêtait à partir, rentrer dans la maison qu’elle partageait avec bien d’autres personnes dont sa sœur, pour passer une soirée plus ou moins normale en sa compagnie. Bien sûre, ses derniers temps, la définition du mot normal avait considérablement changée. Alors qu’elle était à deux doigts de partir, on lui amena un nouveau patient, un patient qu’elle ne s’attendait pas à voir ici, un patient qu’elle ne s’attendait plus à voir nulle part.

C’était bien lui, aucun doute possible pourtant, elle semblait ne pas vouloir y croire, comme si ça avait été trop beau pour être vrai. Elle espérait le retrouver depuis tellement longtemps que le fait qu’il soit là en face de lui semblait bien trop improbable. Mais ils étaient là, tous les deux dans cette ridicule petite pièce, dans cette vieille cabane au fin fond d’un camps de réfugiés, bien loin de la maison qu’ils avaient partagés ensemble avant que leur quotidien devienne un cauchemar. D’une voix faible et surprise elle avait prononcé son nom comme pour s’assurer que c’était bien lui et non pas son esprit qui avait collé son visage sur n’importe quel corps pour rendre son rêve le plus fou un peu plus normal et pourtant, tout ça semblait définitivement bel et bien réel. Elle semblait paralysée face à lui, incapable de bouger pour se rapprocher de lui, comme si elle savait que si la distance entre eux diminuait son esprit allait rendre à ce type son vrai visage qui ne serait pas celui de Leander. Pourtant, lui il avança et plus les centimètres entre eux deux diminuait plus elle était persuadée que c’était bel et bien lui. Elle avait entendu le son de sa voix quelques secondes avant qu’il ne se déplace vers elle et elle semblait être la même que dans son souvenir, mais une fois encore, elle avait peur que ça ne soit qu’une illusion créer par son cerveau trop désireux de retrouver le jeune homme. Elle sentit sa main sur sa joue, une sensation qui la fit frissonner, qui lui prouva que tout ça était réel, qu’elle n’était pas en train de devenir complètement folle mais qu’elle venait bien de retrouver Leander, l’amour de sa vie. Elle porta sa main à sa bouche comme choquée de ce qu’elle venait de réaliser. C’était tellement improbable qu’elle avait largement de quoi être choquée. Elle senti des larmes venir perler sur ses joues, c’était comme si elle était soudainement envahie d’une joie particulièrement étouffante. Elle déplaça ses mains pour les placer derrière la nuque du jeune homme, ignorant complètement la blessure de son épaule, pourtant à l’origine, c’était sûrement pour ça qu’il avait été envoyé à elle, mais pourtant ça ne semblait pas être le plus important en cet instant précis. Un sourire vint éclairer son visage en pleure, un sourire plutôt radieux alors qu’elle s’était cru incapable de sourire de nouveau comme ça un jour. « Oui, c’est moi, je suis là … Je suis tellement désolée de ne pas t’avoir attendu avant de partir … Mais c’était … » Elle ne termina pas sa phrase comme si la suite était trop évidente pour être prononcée ou au contraire trop irréaliste pour être dite à haute voix, mais le fait est qu’il savait parfaitement comment c’était puisqu’il y était lui aussi. « Alors je suis partie avec ma sœur et j’ai attendu que tu m’appelles et j’ai essayé de t’appeler aussi et puis j’ai fini par plus avoir de batterie … Et je suis venue ici parce que je me suis dis que tu y serais peut-être et j’ai pas eu le courage de repartir … et tu es là maintenant … Je t’en supplies dit moi que c’est pas juste un rêve et que je ne vais pas finir par me réveiller dans cet enfer loin de toi … » On aurait presque pu croire qu’elle avait oublié de respirer pendant son discours tant elle avait parlé rapidement, prise par l’émotion qui semblait faire battre on cœur à toute allure, elle n’avait de toute évidence par réussi à contrôler le débit de ses paroles. Tant pis, elle s’en fichait bien, tout ce qu’elle savait en cet instant c’était que, que cette scène soit réelle ou pas elle voulait juste profiter de cet instant de bonheur qui venait de percer tous les malheur dans lesquels elle vivait depuis un an déjà.
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