BLACK RAIN™
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 alëkh ❝ i died inside & with zombies, i learn how to survive. ❞

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alëkh ❝ i died inside & with zombies, i learn how to survive.  ❞ _
MessageSujet: alëkh ❝ i died inside & with zombies, i learn how to survive. ❞   alëkh ❝ i died inside & with zombies, i learn how to survive.  ❞ EmptySam 28 Avr - 3:07

alëkh ❝ i died inside & with zombies, i learn how to survive.  ❞ OKMSk
❝ alëkhya jenalèe ó reagán ❞
prénom ✄ Alëkhya ; provient de ses origines indiennes et qui signifie "qu'on ne peut pas écrire". C'est un excellent choix de prénom pour la criminelle en fuite. Jenalèe ; elle était sensée avoir une sœur jumelle nommée ainsi, mais elle est morte à la naissance. nom ✄ Ó Reagán ; ici, on reconnait facilement les origines irlandaises. Il signifie "fils de petit roi". âge ✄ texte ici. sexe ✄ Féminin. nationalité ✄ Irlandaise jusqu'à ses 10 ans, depuis, Américaine. origines ✄ Un peu de sang indien qui coule dans du sang irlandais. votre métier avant que tout cela ne commence ✄ arnaqueuse et criminelle recherchée. qualités ✄ téméraire ; rusée ; brillante ; franche ; stratège ; indépendante ; tenace ; précise & rapide. défauts ✄ menteuse ; manipulatrice ; bagarreuse ; têtue ; égoïste ; sarcastique ; brisée ; désinvolte & renfermement émotionnel. groupe ✄ you've no idea of what i can do


Night full of death and some say end of times


Vous vous retrouvez en dehors de la zone sécurisé un zombie vient de tuer votre ami, vous savez qu'il ou elle est condamnée que faite-vous ? ✄ Je tue le zombie et je tue mon ami. Froide, comme réaction? Je peux le consentir, mais c'est nécessaire. Je crois que lui, autant que moi, serais d'accord pour dire qu'il veut mieux être mort que de devenir un mort-vivant dégueulasse. Au fond, je lui rend une faveur. Je ne dis pas que je vais apprécier de le tuer, mais je sais faire preuve de sang-froid et dans le monde qu'on vit maintenant, il ne faut pas hésiter, sinon, c'est toi qui crève.

Combien de temps pouvez-vous courir avant d'avoir besoin de vous reposer ? ✄ Dans mon métier, c'était impératif d'être en forme. On savait jamais ce qui pouvait nous tomber sur la tête, valait mieux prévenir que guérir. Pour répondre directement à la question, je peux courir très longtemps. Je sais écouter mon corps, je connais une bonne façon de respirer pour ne pas me fatiguer trop rapidement et je cours à chaque jour. Je finis toujours pour un sprint, ce qui est éreintant, mais très pratique. Je pourrais sans peine distancer une marée de zombies, avec le cardio que j'ai!

Serez-vous capable de traverser la ville infesté de zombie pour retrouver l'être que vous aimez ? ✄ Je crois que par amour, les gens sont près à faire n'importe quoi. Ça peut être une bonne chose, comme une mauvaise. Risquer ta vie pour celle de quelqu'un d'autre? C'est certain que je devrais aimer cette personne plus que ma propre vie pour faire ça pour elle. Et c'est un point positif pour moi, puisque que ces personnes se comptent sur les doigts d'une main.

Avez-vous déjà manié une arme ? En possédez-vous une ? Savez-vous bien vous en servir ? ✄ Mon père m'a apprit à chasser lorsque j'étais très jeune et je n'aie eu aucune difficulté à passer à un pistolet plus standard par la suite. Je suis une animatrice de Colt, et j'ai le mien avant moi en tout temps. Sinon, si on me met une hache dans les mains, un fusil de chasse, un couteau, etc. je me débrouille bien. J'essaie de me pratiquer un peu chaque jour, histoire d'être toujours prête, mais j'ai subit un très bon entraînement lorsque j'étais jeune.

Savez-vous bien vous adapter en société ? Avez-vous appris à partager ? ✄ Au tout début, je ne vivais pas très bien en société. Encore aujourd'hui, c'est difficile de me séparer de mon habitude de : je trouve, je garde. J'arrive toutefois à faire des concessions, comme nourrir un pauvre enfant sur le bord de la famine. Seulement, vous me verrez rarement rendre service à quelqu'un sans recevoir quelque chose en échange. Si ce n'est pas maintenant, ça sera plus tard. Et ce qui m'appartient, m'appartient. Je vois quelqu'un fouiller dans mes trucs et c'est mon pied dans les couilles qu'il va avoir!

L'apocalypse vient tout juste de commencer quel est le premier endroit où vous vous rendez ? ✄ Franchement? Je ne sais pas. Probablement sur la route, à rouler de ville en ville et m'éloignant le plus possible de la civilisation en remplissant sans cesse mes stocks de survie. Le hasard a fait que je me retrouve à Brazoria, la ville qui a changé ma vie à jamais... Parfois, j'ai envie de partir et suivre mon plan initial, mais la vie n'est pas si mal ici. Et puis, il y a Jaxon...

Vous venez de trouver une place où vous cachez, quel est la première chose que vous faites ? ✄ Je fais l'inventaire de mes armes, des munitions que j'ai ou bien tout ce qui pourra me servir pour me défendre. C'est fou ce que l'on peut utiliser pour casser la gueule d'un mort-vivant. Naturellement, je m'assure de faire le moins de bruit possible et je reste sur mes gardes jusqu'à ce qu'il soit le moment d'attaquer ou de reprendre ma route tranquillement. Et voilà le travail!


t'es qui toi ?
pseudo ✄ shaw nash. prénom ✄ ariane. age ✄ vingt-et-un ans. pays ✄ canada, québec. sexe ✄ femme. comment es-tu arrivé ici ? ✄ dû à la demande de staff (aa). que penses tu du forum ? ✄ il est beau, il est fort, il est parfait. avatar ✄ gemma arterton. personnage inventé ou scénario ? ✄ inventé de a à z. un dernier mot avant l'apocalypse ? ✄ hold on, this is going to hurt.


Dernière édition par Alëkhya J. Ó Reagán le Jeu 10 Mai - 1:41, édité 21 fois
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alëkh ❝ i died inside & with zombies, i learn how to survive.  ❞ _
MessageSujet: Re: alëkh ❝ i died inside & with zombies, i learn how to survive. ❞   alëkh ❝ i died inside & with zombies, i learn how to survive.  ❞ EmptySam 28 Avr - 3:08





slightly bruised and a little bit used, family bond broken by her death.
Un regard graisseux, une haleine d’alcool, un corps mou et pratiquement inconscient. Il la regardait, un petit sourire pervers étirant difficilement ses lèvres desséchées. Un frisson de dégoût traversa la colonne vertébrale de la jeune adolescente, qui regardait la télévision en espérant qu’il se tournerait vers sa bouteille de jack presque terminée. Malheureusement pour elle, son souhait ne fut pas réalisée. C’était comme si, d’une pensée, l’homme avait effacé toute trace d’alcool de son système avant de se jeter sur elle. Elle poussa un cri, un ultime cri de désespoir face à ce qui l’attendait encore une fois. La bouche puante se retrouvait sur sa gorge, sur ses seins, puis trouva sa bouche. Elle n’avait d’autres choix que de se laisser faire, alors qu’il forçait l’entrée à l’aide de sa langue, alors qu’il touchait sans respect son corps. Elle n’avait que seize ans, et voilà qu’elle s’apprêtait à se faire violer pour une énième fois. La toute première fois, il y avait à peine un an, c’est quand l’homme avait découvert qu’elle avait couché avec son petit ami. Ça faisait déjà quelques mois qu’ils avaient fait l’amour pour la première fois, mais elle avait oubliée de ramasser l’emballage du condom. L’homme avait alors perdue la tête et là avait commencé son calvaire. Quelques temps plus tard, elle avait laissé son copain, qui ne comprenait pas ses changements d’humeurs.

Mais comment pouvait-elle dire que l’homme qui la violait, c’était son père? Son père qui présentement, déchirait presque sa petite culotte, alors que les larmes coulaient sur ses joues. Elle l’avait aimé, même lorsque sa mère était morte, même lorsqu’il avait sombré dans l’alcoolisme. Aujourd’hui, toutefois, elle le détestait, en l’entendant grogner contre son oreille, en l’entendant prendre son pied en détruisant sa vie… Elle brûlait de colère, de désespoir, mais elle était impuissante. Que pouvait-elle faire, elle, la menteuse, la manipulatrice? Combien de mauvais coups avait-elle fait dans sa jeunesse, qui briserait toute sa crédibilité? Son père le lui avait tellement répété… Elle n’avait aucune chance de vaincre avec la vérité, elle devrait donc s’en tirer avec la supercherie. Et elle avait le plan parfait.

ㄨㄨㄨ

Un regard fixé sur la gueule béante, une haleine puante au souffle rapide, un corps figé sous l’effroi. Son effroi à lui, plus à elle. Elle le regardait, un sourire triste aux lèvres. Elle ne dit pas un mot, mais s’assura de lire dans les yeux brumeux de son paternel mais lueur de compréhension. Lorsqu’elle y vit du regret, par contre, la haine prit le contrôle de sa main et elle tira. Un cri déchira l’air autour d’eux, alors qu’elle eut un mouvement de recul. Elle n’avait pas voulu le tuer, et la balle qui traversait son genou maintenant gluant de sang en témoignait. Son sourire se figea, alors qu’elle retournait son attention sur le visage de l’homme. Celui-ci grimaçait, effrayé, murmurant sans cesse qu’il était désolé, qu’il… un coup à la tempe arrête son flot de paroles inutiles, puisqu’elles ne changeraient rien à son sort. Toujours silencieusement, elle sortit des cordes, des mètres et des mètres de cordes et attacha son père sur sa chaise berçante. Elle faisait son possible pour ne pas le toucher, alors qu’il gémissait, sonné par le coup qu’elle lui avait mit et par sa blessure qui continuait de saigner. Lorsqu’elle eut terminée, elle prit une bouteille d’alcool et lui vida sur la tête.

    Même en crevant, tu ne seras pas trop dépaysée, salaud, murmura-t-elle finalement.


À l’extérieur de la maison, elle observait le feu qu’elle avait causé. Il était déjà haut et fort, dû à toute l’alcool qu’elle avait prit soin de vider partout. Elle voulait être certaine qu’il ne s’en sortirait pas vivant. Avant de s’en aller, elle tendit l’oreille, et entendit clairement les cris d’agonie de son père. Elle ferma un instant les yeux, puis s’attacha les cheveux, glissa sa tête dans son casque noir et enfourcha la vieille moto de son père, son seul bien de valeur. En s’éloignant rapidement dans la nuit, le bruit des sirènes remonta jusqu’à elle.

Bientôt, la chasse à l’homme commencerait.






i took the chemicals we took to make our chemistry, and i remixed it, it didn't fix it
Elle était entourée, mais elle n’avait pas l’intention de se laisser faire. Elle n’avait pas survécut à son ignoble père pour mourir aux mains de ces brigands. Une contre trois, elle avait des chances… Lentement, elle porta sa main dans son dos, où son pistolet se trouvait toujours. Les criminels rigolaient devant elle, heureux de mettre la main sur une jolie jeune fille ainsi qu’une vieille moto de collection. Sa main se referma brusquement contre le manche de son colt, décidée à ne pas finir comme jouet. Ils étaient convaincus qu’il n’y avait pas de sale boulot à faire, et là était leur fatale erreur. D’un mouvement sec elle sortit son arme de sa protection et tira dans la tête du gars le plus proche. Les deux autres se figèrent, ce qui lui donna le temps de tirer sur le deuxième, avant que le troisième ne sorte de sa torpeur et se jette sur elle avant qu’elle n’ait le temps de réagir. Au corps à corps, elle aurait plus de difficulté, mais elle agrippait fortement son colt, le gardant prêt à frapper à la moindre opportunité. Une minute plus tard, elle réalisait que la situation ne tournait pas en sa faveur. Le dernier brigand était furieux et elle commençait à craindre la suite des évènements. Elle ne pouvait s’empêcher de voir son père devant elle, prendre le dessus sur elle. Elle allait paniquer rapidement et lorsque ça arriverait, elle ne s’en sortirait pas.

    Suffit! hurla alors une voix qui puait l’autorité.


Aussitôt, l’homme recula de quelques pas, sans manquer de lui lancer un regard hargneux, puis un clin d’œil. Elle fronça les sourcils, leva son pistolet, lui fit elle-même un clin d’œil et la dernière chose qu’elle vu de son opposant, c’est son visage de surprise alors qu’elle lui collait une balle entre les deux yeux. Elle se tourna d’un même mouvement vers le nouveau venu, l’arme pointé sur lui alors qu’il éclatait de rire. Ils se parlèrent un peu, il l’amena à baisser sa garde, et il lui proposa une offre qui allait changer sa vie.

    Je peux t’apprendre tout ce qu’il y a savoir, mais en échange, tu devrais me rendre un petit service, avait-il dit avec un doux sourire. Doux, mais seulement en apparence.


    Ça marche, avait-elle répondit immédiatement.


Le sourire de son nouveau patron s’agrandit, et elle se demanda l’espace d’une seconde si elle n’avait pas accepté un peu trop rapidement ce marché aux lignes douteuses. Peut-être était-elle trop secouée par le fait qu’elle avait tué trois hommes, pour un total de quatre. Tout ça, seulement à seize ans. C’était à n’y rien comprendre… Il y a deux ans, elle n’aurait jamais pensé pouvoir blessé volontairement quelqu’un. Merci, papa, pensa-t-elle amèrement en suivant l’homme.

ㄨㄨㄨ

Ça avait été un plan foireux et elle le réalisait une fois qu’il était terminé. Elle n’avait aucune idée comment elle avait fait pour s’en sortir, mais elle se trouvait présentement dans la valise d’une voiture qui roulait tranquillement dans la direction opposée de l’immeuble encerclé de voitures de police, d’hélicoptères ainsi que quelques voitures d’agents de la CIA. Elle avait eu terriblement de chances, elle avait eu ce mystérieux inconnu qui lui avait donné un coup de main. Pourquoi avait-il aidé une pauvre fille comme elle? Elle ne pourrait le savoir qu’une fois à l’abri, et pour l’instant, tout ce qu’elle voulait, c’était dormir. L’adrénaline quittait tranquillement son corps, et il la faisait terriblement souffrir. Elle ignorait l’étendue de ses blessures, mais au moins, elle était aujourd’hui libre. Ce soir avait été le dernier coup qu’elle devait faire pour repayer sa dette envers l’homme qui l’avait recueilli huit ans plus tôt. Comme promis, il l’avait éduqué, il l’avait aidé à explorer les limites de ses capacités et les pousser encore plus. Elle lui était redevable, même s’il l’avait abandonné à son sort cette nuit. Mais il l’avait averti : si elle ne comptait pas continuer de travailler pour lui, il ne l’aiderait qu’à entrer, et pas à sortir. Avant de s’endormir, son esprit vagabonda toutefois vers un visage familier.

    Plus un geste, Alëkhya! avait hurlé une voix étrangement familière.


Elle était sur le point de s’enfuir avec ce bon samaritain, mais les tonalités de cette voix l’avait stoppé net dans sa course. Elle se retourna brusquement et tomba face à face avec lui. Lui, le seul et unique homme qu’elle n’aie jamais aimé, celui qu’elle avait quittée après que les abus de son père ne l’aille brisée. Ça faisait si longtemps qu’elle ne l’avait pas vu, mais elle le reconnaissait parfaitement, avec ses yeux bleus hypnotisant, ses cheveux blonds et sa musculature qui c’était si bien développée. Après l’avoir détaillé, son regard remonta jusqu’à son visage. Il avait l’air si incertain… Elle ne pouvait se permettre d’hésiter. Elle savait que s’il était là, c’était qu’il était qu’il travaillait pour la CIA, qu’il était là pour l’arrêter. Son cerveau marchait à mille à l’heure pour trouver la phrase parfaite à lui dire, quelque chose qui ferait en sorte qu’il l’aurait encore plus sous la peau. Car elle devait bien hanter ses rêves, s’il la traquait ainsi?

    Tu veux jouer au chat et à la souris? demanda-t-elle, un sourire aux lèvres. Mais je te préviens, cette fois, tu ne m’attraperas pas, conclut-elle avant de s'enfuir.


Elle ne doutait pas une seconde qu’il n’allait pas se souvenir de la première fois qu’ils avaient joué ensemble, les premiers mots qu’elle ne lui avait jamais adressé alors qu’ils n’avaient que douze ans. C’était quand elle était arrivé à Brazoria, lorsque le soleil se levait encore dans son cœur. Une douleur lui barra la poitrine alors qu’elle courrait vers la valise déjà ouverte, son unique issue. Une nouvelle fois, elle prenait la fuite, coupable d’un meurtre où elle était encore la meurtrière, pour des raisons que les agents de la paix ignoraient. Cette fois, elle avait tué le PDG d’une compagnie qui essayait de faire de la compétition à son maintenant ancien patron. Que pouvait-il bien penser d’elle? Pourquoi cherchait-il à l’arrêter? S’en voulait-il d’être tombé sous le charme, il y a si longtemps, d’une meurtrière recherchée? Elle ne le saurait jamais, puisqu’elle avait pensé ses paroles : jamais elle ne le laisserait l’attraper.






one man’s pain is another man’s pleasure
Le coup était excellent, les chances qu’il échoue étaient si minces qu’elle ne s’en préoccupait même pas. Elle regardait l’homme qu’elle s’apprêtait à escroquer avec un regard enjoué, un sourire aux lèvres, jouant le jeu au maximum. Puis, son expression changea, alors que le cheval sur lequel ils avaient misé perdit la première position. Il allait perdre, c’était maintenant évident. Son regard se tourna avec panique vers l’homme qui commençait à avoir des sueurs froides, et lorsque le premier cheval termina la course pour réclamer son prix, elle jura. Puis, le téléphone de l’homme sonna. Il répondit, la main tremblante.

    Putain, on a perdu! T’as dit de miser pour Tonnerre, et il est terminé deuxième, cet enfoiré!


Il se tut, écoutant la réponse, alors qu’elle se passait une main nerveuse dans les cheveux. Elle le regardait, la respiration rapide, le pied tapant sur le sol carrelé. Il se tourna vers elle, livide, les yeux gros comme des soucoupes.

    Je me suis trompé, dit-il en raccrochant. Il avait dit de miser contre lui, pas pour lui, merde, expliqua-t-il en donnant un coup de pied dans le mur près de lui.


Elle soupira, leva les yeux derrière la tête de l’homme et hocha la tête. C’était terminé, elle n’avait plus rien à lui dire et ne pouvait plus attendre le moment où il partirait, la laisserait tranquille. Reportant son attention sur lui, elle lui fit un sourire forcé. Il fronça les sourcils.

    Je ne peux pas me permettre de faire des affaires avec quelqu’un qui est sourd d’oreille, lui répliqua-t-elle en croisant les bras sous sa poitrine. Notre affaire s’arrête là, Burns.


Elle lui tourna le dos et marcha lentement vers les toilettes pour femmes. Une fois à l’intérieur, elle sourit franchement. Elle attendit toutefois quelques minutes avant de bouger, faisant les cent pas dans la petite pièce qui lui donnait le tournis. Elle regarda sa montre, hocha la tête, et tourna la poignée argentée. Lorsqu’elle fut de retour dans la grande salle, elle fut accueillie par une marée d’applaudissements. Elle participa à l’animation et en voyant son vieil ami arnaqueur s’approcher, elle laissa un rire léger sortir de sa gorge.

    C’était de l’excellent boulot! Encore un travail d’équipe excellent. Bravo tout le monde!


À ses mots, les applaudissements reprirent, avant que les gens ne commencent à se disperser. Bientôt, il ne restait que les deux amis et les trois membres de l’équipe habituelle de l’arnaqueur. Elle prit la valise qu’il lui tendait, découvrant la somme qui lui était dû. Elle la referma et s’approcha de son compagnon.

    Ce fut un plaisir de travailler de nouveau avec toi, dit-elle avant qu’il ne la prenne dans ses bras.


    Tu sais que tout le plaisir est pour moi, répondit-il avec une pointe de fierté dans la voix.


Elle lui sourit à nouveau, déposa un baiser sur sa joue et commença à s’en aller, la valise à la main. Le coup avait été à merveille. Naturellement, elle n’y serait pas arrivée toute seule et c’était pour ça qu’elle avait fait appel à son ami et à son équipe. Monter une fausse salle de paris, installer des télévisions qui montrait les courses avec deux minutes de retard, installer un homme devant les vrais courses, qu’il en appelle un autre pour lui donner les résultats et qui lui, doit téléphoner à l’homme arnaqué pour lui dire sur quoi miser. Elle, elle avait dû mettre la victime en confiance, cet homme qui usait de son statut pour faire du profit sur le dos des autres. Ils avaient réussis à monter ce coup parfait et récolter un bon paquet de frics. Jouer sur les faiblesses des tyrans était un jeu qu’elle ne se lassait jamais.

    Alëkhya! cria soudainement son ami, la surprenant. Elle s’arrêta pour le regarder. N’oublie pas que je vais toujours avoir une place pour toi dans mon équipe, lui sourit-il.


    N’oublie pas que je préfère faire cavalier seul, lui sourit-elle à son tour, avant de reprendre son chemin.


Avant de quitter la pièce, elle entendit le rire franc d’une des rares personnes qui connaissaient son véritable nom. Après ses meurtres, et sa liberté retrouvé, elle avait commencé à œuvre dans le monde de l’arnaque. Lui, ça avait été le fameux samaritain qui l’avait aidé à s’enfuir, quatre ans plus tôt, après son dernier meurtre. Il avait prit soin d’elle, l’avait soignée et lui avait fait découvrir les jeux de l’arnaque. Depuis deux ans, elle avait préférée faire ses arnaques en solitaire, ciblant un style de personnes en particulier. Sa vie était beaucoup plus calme, depuis qu’elle l’avait rencontré. Elle se retourna une dernière fois, lui fit un de ses plus beaux sourires et quitta l’endroit.






someone's beat on the drumset in my head, beat myself to the sound of the walking dead.
Par un immense hasard, elle avait finalement monté un plan pour retourner à Brazoria, la ville de son enfance. Enfin, après l’Irlande, mais elle n’avait jamais trouver la force d’y retourner pour voir le reste de sa famille. Pour elle, elle n’en avait plus. Les seuls souvenirs qui lui importaient se trouvaient toujours dans cette petite ville des États-Unis, dissimulé dans la forêt, dans une petite cabane en bois qu’elle avait construite avec son père, du temps qu’il était un bon père. Elle savait qu’après autant d’années, on ne devait pas surveiller les environs pour la voir débarquer. De plus, sa maison étant complètement rasée après l’incendie qu’elle avait elle-même créé, qu’aurait-elle bien pu venir faire dans la ville? Elle avait donc enfilée une perruque blonde aux longs cheveux, de grosses lunettes fumées et des vêtements passe-partout. Elle devait être confortable et au chaud, une fois là-bas, puisqu’elle avait une journée de marche à faire en forêt. Son voyage prendrait deux journées et elle serait repartit aussi vite qu’elle était arrivée.

Une fois arrivé à destination, elle se frappa à un solide mur de mélancolie et de tristesse. Elle tentait du mieux qu’elle pouvait de retenir sa douleur depuis des années, mais revenir à cet endroit précis était comme lui arracher le cœur une nouvelle fois. Elle ne voulait pas s’attarder, et c’est pourquoi elle monta rapidement l’arbre pour rejoindre l’intérieur de la cabane poussiéreuse et rempli de toiles d’araignées. Dégoûtée, elle faisait attention de ne pas s’y prendre la tête alors qu’elle rampait lentement mais sûrement vers la latte mal clouée, qui cachait sa plus précieuse possession : un fin collier argenté, simple, mais magnifique. Il était fait de véritable or blanc et était un cadeau de sa mère, qui l’avait elle-même reçue de la sienne. Provenant de sa branche familiale indienne, elle était heureuse de mettre à nouveau la main dessus. Émue, elle le passa autour de son coup, et le serra contre elle avec un soupir de soulagement. Il était parfait.

Un drôle de sentiment l’habitait alors qu’elle approchait à nouveau de la ville. Les sourcils froncés, elle avançait prudemment, tendant l’oreille. Au début, elle n’entendait rien de particulier, puis elle eut l’impression d’entendre un mâchouillement. Elle se figea une seconde, puis reprit tranquillement sa progression, curieuse de découvrir ce qui la mettait autant mal à l’aise. Lorsqu’elle tomba sur le corps déchiquetée d’une femme, sa première réaction fut un haut le cœur, avant que ses yeux s’agrandissent d’horreur. Elle était dévorée par un homme, c’est lui qu’elle avait entendu, un peu plus tôt. Après une ou deux minutes de stupéfaction, elle revient à elle-même, et l’énorme vacarme l’atteint enfin. Elle leva les yeux pour regarder derrière la scène et assista au carnage de Brazoria. Des cris, du feu, des morts, un bien sombre tableau se dressait devant elle.

C’était la fin du monde tel qu’on le connaissait…

ㄨㄨㄨ

Ça faisait maintenant un an que l’apocalypse avait frappé aux portes du monde. Ça faisait un an qu’elle devait vivre en communauté, apprendre à survivre avec les autres et avec ce qu’ils possédaient. Parfois, ils devaient sortir de la zone sécurisé pour faire des raids et rapporter ce qu’ils avaient le plus de besoin. Ça, elle aimait bien. Elle pouvait se changer les idées et tués ces saloperies qui l’avait forcé à devenir prisonnière de Brazoria à nouveau. Une morsure, et vous étiez garanti de finir vous aussi en zombie. Elle n’hésitait jamais à tuer une personne infectée, ni abandonner les plus faibles lorsque sa propre vie était en danger. Elle était là pour sauver sa peau, pas devenir la super héroïne de la journée.

Puis, elle avait commencé à connaître des gens, elle avait commencé à s’intéresser à leur avenir à tous. Elle faisait comme si elle n’en avait rien à foutre, elle attaquait aussitôt qu’elle se sentait cernée, mais elle ne pouvait s’empêcher de s’attacher, au moins un peu. Elle se faisait des amis, qui, fait surprenant, n’avait pas eu un passé tout blanc, ce qui était rassurant. Mais surtout, il était là. Elle ne savait pas quoi faire de cette idée, que d’être si proche de lui, après plus de dix ans. Elle savait qu’il n’avait jamais cessé de la traquer, peu importe ses raisons. Elle l’avait évité durant les dernier mois, ce qui était assez facile vu tout ce qu’il y avait eu à faire pour construire une zone sécuritaire pour les survivants. C’était surtout à cause qu’elle c’était autant investie, qu’elle avait rencontré autant de gens, que certains s’étaient attachés à elle malgré son mauvais caractère. Elle ne voulait pas revisiter son passé, ni s’expliquer, ni laisser les sentiments qu’elle avait si longtemps enfouie au fond d’elle.

De toute manière, ils étaient tous condamnés. À quoi bon essayer de libérer ses mauvais souvenirs, alors qu’elle, resterait prisonnière dans ce taudis à jamais?
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