prénom ✄ Catriona. nom ✄ WAKEFIELD. âge ✄ trente-deux ans. sexe ✄ féminin. nationalité ✄ américaine. origines ✄ peu de sang irlandais, ses ancêtres ayant migré aux États-Unis voilà quelques siècles. votre métier avant que tout cela ne commence ✄ pensionnaire de l’Etat, ou prisonnière, si vous préférez. qualités ✄ déterminée, débrouillarde, loyale, efficace, futée, volontaire, etc. défauts ✄ ✄ asociale, dure, impulsive, froide, solitaire, etc. groupe ✄ kill you is my only obsession.

Vous vous retrouvez en dehors de la zone sécurisé un zombie vient de tuer votre ami, vous savez qu'il ou elle est condamnée que faite-vous ? ✄ Condamné, c’est le mot que vous employez. Pourtant, mon éventuel ami est déjà mort. Il ne devrait pas avoir à se relever, pour peu que le zombie ne lui ait pas arraché une jambe, et à vouloir se nourrir de ma chair et a pourrir lentement en attendant une autre mort, pour peu qu’il y en ait une au bout du compte ? Alors je le tuerais, je ferais en sorte de lui donner une véritable mort. Digne. Vous me pensez probablement sans cœur ? Je suis seulement pragmatique. Ou je fais preuve d’une pitié que l’on devrait accorder à quelqu’un à qui l’on tient. Non ? Quand bien même vous aimez quelqu’un, seriez-vous prêt à le voir vous suivre, les chairs mortes, putréfiées, tombantes, désirant ardemment vous dévorer ? Non, hein ? Moi non plus.

Combien de temps pouvez-vous courir avant d'avoir besoin de vous reposer ? ✄ Suffisamment longtemps pour être en vie jusqu’ici. Il faut dire aussi que la plupart des bouffeurs de chair ne sont pas très rapides et il est finalement assez facile de parvenir à les semer et à pouvoir s’accorder une petite pause avant de reprendre la course. Cela dit, au bout de douze ans de prison, les tours de cour et les après-midi dans la salle de gym finissent par payer. La taule a parfois des bons côtés insoupçonnés.

Serez-vous capable de traverser la ville infesté de zombie pour retrouver l'être que vous aimez ? ✄ Sans aucune hésitation. Il m’arrive parfois de tomber tête baissée dans le danger, et d’y prendre beaucoup de plaisir, mais je suis aussi très lucide. Je crois en moi et en mes capacités. Et je ne laisserais personne m’empêcher de faire ce dont j’ai envie, ce dont j’ai besoin. Alors si la personne que j’aime se retrouve de l’autre côté d’une rue infestée de zombies et qu’il s’agit du seul chemin pour parvenir jusqu’à elle, alors non, je n’hésiterais pas un seul instant. Je suis capable de le faire, et je le ferais.

Avez-vous déjà manié une arme ? En possédez-vous une ? Savez-vous bien vous en servir ? ✄ Oui, je possède une arme. Plusieurs même. Un arc, tout d’abord. J’en avais réalisé un par moi-même au début, avant de tomber sur un magasin de pêche et de chasse dans une ville désertée, où j’ai pu m’en procurer un de meilleure qualité. Je l’ai toujours aujourd’hui et je crois savoir suffisamment bien m’en servir pour pouvoir apprendre aux autres à le faire. Mais l’arc ayant l’inconvénient de ne pas se recharger aussi vite qu’une arme à feu, je suis aussi parvenue à me procurer un Desert Eagle, volé à un cadavre qui n’en avait plus besoin. Ce n’est peut-être pas l’arme la plus pratique mais elle a le mérite de m’être toujours restée fidèle jusque là. Enfin, je possède un poignard de chasse, également pris dans le magasin cite plus haut et qui est d’un excellent recours lorsque les munitions viennent à manquer.

Savez-vous bien vous adapter en société ? Avez-vous appris à partager ? ✄ Comment vous adapter dans une société à laquelle vous n’avez pratiquement jamais fait partie ? J’en suis un rebut, une paria, un déchet. Pendant plus de dix ans, je n’ai fréquenté que des criminelles, des femmes dont le passé était parfois plus lourd, plus terrible, plus terrifiant que le mien. On m’a rejetée de cette société à laquelle j’avais fait du tort pour m’enfermer à l’écart, avec mes « semblables ». Alors comment croyez-vous que je m’adapte après avoir vécu dans une cellule de quelques mètres carrés, à m’être battue pour garder ce qu’il y avait sur mon plateau à la cantine ? Vous croyez que parce qu’on vit dans une période d’apocalypse, la solidarité est de mise ? Foutaises ! Le virus n’a pas changé que les morts… il s’attaque aussi aux vivants. S’il y a bien une chose que j’ai apprise dans ma vie, c’est de me méfier de tout le monde, de ne faire confiance à personne.

L'apocalypse vient tout juste de commencer quel est le premier endroit où vous vous rendez ? ✄ Croyez-le ou non, le premier endroit où j’irais, ce serait la prison. Plusieurs mètres de grillage, des miradors, des portes renforcées, une armurerie pleine à craquer d’armes et de protections anti-émeute, des réserves de nourriture, etc. A dire vrai, lorsque le virus a frappé le monde (du moins, les Etats-Unis, pour ce que j’en sais), la prison était certainement le seul endroit où nous étions « en sécurité ». Malheureusement, il a fallu que la peur prenne possession des gardiens pour que le mal s’infiltre jusque dans la forteresse de l’Etat. En tous cas, si le courant n’avait pas été coupé ou si personne n’avait cédé à la panique, il est probable que la prison serait aujourd’hui le meilleur endroit pour se la couler douce pendant l’apocalypse.

Vous venez de trouver une place où vous cachez, quel est la première chose que vous faites ? ✄ Sécuriser le périmètre. M’assurer qu’aucun zombie – ou une autre personne indésirable – ne peut m’atteindre là où je me cache. Je crois que c’est ce qui est le plus logique avant de chercher de la nourriture ou un lit confortable. Personne ne voudrait être pris par surprise alors qu’il faisait un beau rêve, n’est-ce pas ? Alors il me semble nécessaire de garantir sa propre sécurité avant de succomber à l’appel du ventre ou aux bras de Morphée.

AVANT.

L’eau chaude ruisselait sur sa peau, guidant son corps à la relaxation et au bien-être. Des sensations souvent inexistantes dans un tel lieu, blanc et froid. Terrifiant. Mais aujourd’hui, Catriona était seule sous la douche, bénéficiant d’un traitement particulier pour son comportement irréprochable. Mais l’instant ne dura pas longtemps, le jet devant sûrement être programmé pour une durée limitée. Qu’importe, la jeune femme quitta la cabine de douche et se dirigea vers le lavabo tout en passant une serviette éponge autour de sa poitrine, qu’elle noua sous son aisselle. Elle était désormais devant un miroir, luxe ultime, et c’est à cet instant qu’elle se rendit compte qu’il y avait bien longtemps qu’elle n’avait plu eu l’occasion de se voir elle-même. Les miroirs étaient proscrits au sein de la prison et il n’y en avait pas dans les salles de bain communes, le verre pouvant aisément se transformer en arme. Catriona approcha son visage, jusqu’à ce que le bout de son nez en éprouve la glace. Comme il était étrange de s’observer ainsi et de se rendre compte à quel point on avait changé ! Qui lui restait-il de ses joues rondes d’adolescente ? De son grain de peau lisse et sans défauts ?

Cat ramena ses cheveux derrière ses épaules afin de mieux se mirer. Elle passa la main sur sa joue gauche, suivit les lignes qui partaient de ses yeux, explora son front, ses lèvres, son cou… Longtemps, elle avait eu peur de ce qu’elle voyait dans le miroir. Petite, ses boucles blondes et ses joues rebondies rendaient gaga les mamans et les personnes âgées. Adolescente, ses formes généreuses et ses lèvres pulpeuses en faisaient la jeune fille la plus convoitée par les garçons du collège, puis du lycée. Mais pas seulement. C’est également à cette époque que Catriona s’était rendue compte qu’elle n’était pas « normale » - pour reprendre le terme employé par beaucoup – et que les garçons ne l’intéressaient pas plus que cela. Son visage trahissait-il cet état ? Pouvait-on dire par un simple regard les préférences d’untel ou d’unetelle ? C’est une question qu’elle ne s’était jamais posée, prenant pour acquis le fait que son comportement ne différait en rien du mode de vie des autres, même s’il pouvait être « inhabituel » à son âge.

La prisonnière s’éloigna de son reflet et dénoua la serviette. Elle observa dans le miroir ce corps qui la mena jusque dans cette prison. Une légère cicatrice blanchâtre le long de son avant-bras droit lui rappelait constamment son crime. Sa vengeance. Sa liberté. Les images du feu défilèrent devant ses yeux, apparaissant sur le miroir comme sur un écran de télévision. Derrière les flammes, un homme, pris au piège, hurlant, suppliant. L’avait-il écouté quand elle-même pleurait, criait, se débattait ? Non, il se contentait de la faire taire, de la battre un peu plus et de l’écraser plus durement sous son poids. Alors elle n’avait pas bougé quand il l’implorait de l’aider et elle s’était contentée de regarder les flammes lui lécher les vêtements, avant de s’attaquer à la peau. Et elle avait fermé les portières à clé.

Catriona passa la serviette éponge sur son corps, essuyant les gouttes d’eau qui roulaient sur sa peau. Elle n’avait jamais eu de remords pour ce qu’elle avait fait. Et n’en avait toujours pas.

« C’est fini, Wakefield. »

La prisonnière venait d’enfiler sa combinaison règlementaire quand le gardien ouvrit la porte. Son moment de paix venait de s’achever et le retour à la normale imminent. Un retour parmi les loups.

APRÈS.

Assise sur une caisse retournée, Catriona dévorait avec les doigts le contenu d’une boîte de conserve. Elle était à Brazoria depuis… quoi… trois semaines ? Et elle se demandait toujours comment elle en était arrivée là. Dans une société. Ou ce qui en ressemblait le plus. Parmi les vivants, en somme. Il y a près d’un an, Catriona était encore en prison. Mais elle était avec les autres, devant la télévision, quand le flash spécial était apparu, coupant net la série télévisée que les prisonnières étaient contraintes de regarder et pour laquelle elles se passionnaient sans pouvoir faire autrement. Les protestations avaient fusées jusqu’à ce que les images et le contenu du spot ne les fasse toutes taire. Etait-ce une blague ? Comme beaucoup d’autres, Catriona n’y avait pas cru. Et plusieurs jours durant, il ne se passa rien. Si ce n’est que les après-midi télé avaient été supprimés. Jusqu’au moment où tout parti en vrille. La moitié des gardiens avaient pris un congé dès la première annonce télé, le reste avait fini par fuir quand il advint que le virus était devenu une épidémie. Ce jour-là, une bonne partie des prisonnières, qui étaient de « promenade », en profitèrent pour prendre la poudre d’escampette. Le reste, dont Catriona et sa compagne de cellule, restèrent coincées dans les cellules. Les hurlements durèrent jusqu’à ce que les filles n’aient plus de voix. Mais il était trop tard, tout le monde était parti et personne n’avait pensé à ouvrir le reste des cages.

Les prisonnières seraient sûrement mortes de faim, ou de soif, si une coupure générale du système électrique ne les avait pas libérées. Certaines y virent le salut et s’enfuirent sans demander leur reste. Quant aux autres, dont Catriona, la méfiance les incita à se montrer plus prudentes. Jusqu’à ce que la faim prenne le dessus et qu’elles se dirigent vers le réfectoire. Quand la jeune femme repense à tout cela, le visage d’Alicia souriant lui apparaît toujours. Sa compagne de cellule, et amante, avait succombé dès leur entrée dans la cantine. L’endroit était infesté de… Catriona ne savait pas encore ce qu’ils étaient, à ce moment-là. Des monstres. C’est tout ce qui importait. Et ils s’étaient jetés sur Alicia, toutes griffes dehors. Son cri résonna longtemps à ses oreilles et ses propres larmes n’y firent rien. Alicia était morte. Et cela aurait été son tour si son instinct de survie n’avait pas pris le dessus. Avec les survivantes, Catriona avait condamné la porte du réfectoire et elles avaient couru, bifurquant dans un couloir ou un autre quand celui qu’elles empruntaient était rempli de ces monstres. Elles refermaient les grilles derrière elle, espérant que cela les ralentirait. Et, le plus souvent, cela marchait. Puis elles parvinrent dans le périmètre des gardiens… et des armes ! La décision avait été vite prise. Elles s’emparèrent de tout ce qui leur tombait sous la main. Catriona s’empara même d’une combinaison anti-émeute. Et alors leurs instinct primaux, ceux qui les avaient toutes conduites en prison, se réveilla et le massacre commença.

Le semblant de plénitude qui semblait s’étendre sur Brazoria émerveillait Catriona. Des gens passaient devant elle sans la craindre, certains lui disaient même bonjour ou lui souriaient. Comment, depuis trois semaines, pouvait-elle vivre ainsi, pouvoir s’asseoir en plein milieu d’un carré d’herbe et manger tranquillement, sans avoir une arme posée à côté de sa cuisse ? Durant des mois, elle avait parcouru seule un nombre incalculable de kilomètres. Elle avait fait des rencontres qui avaient pour la plupart été malheureuses. L’une des premières l’avait dépouillée de son sac plein à craquer des armes de la prison et de sa tenue protectrice. D’autres avaient failli lui coûter la vie, parfois bien pire. Et souvent, Catriona s’était demandée pourquoi elle continuait à marcher, à se battre, à survivre ? Qu’espérait-elle maintenant que l’apocalypse était là ? Que son amante était morte ? Qu’elle n’avait personne à retrouver ? Alors un jour, elle s’était arrêtée. Comme ça, en plein milieu d’un champ. Et s’était allongée dans les herbes hautes. Attendant quelque chose… n’importe quoi. Et il n’y avait rien eu. Même pas un zombie venu la dévorer. Rien de rien. Devait-elle y voir un message de Dieu ou de quelque entité obscure qui observait le monde ? En tous cas, elle s’était relevée et avait repris sa marche. Elle s’était fabriqué un arc, qu’elle avait mis un peu de temps à maîtriser avant que la faim ne lui fasse réaliser quelques prouesses. Elle s’était faite furtive lorsqu’elle croisait des groupes d’êtres humains en vie, craignant toujours de tomber sur des hommes bien plus monstrueux que l’horreur qui marchait sur Terre. Et puis, un jour, elle s’était retrouvée à Brazoria.

Cat lécha ses doigts plein de sauce. Il était agréable de se remplir la panse après une mission qu’elle avait pensée, comme toujours, être la dernière. Et maintenant que son estomac était contenté, il fallait s’occuper du reste de son corps et notamment de cette vilaine coupure au bras. Catriona se leva, abandonnant son siège de fortune, et se dirigea vers l’infirmerie où celle qui l’avait auscultée à son arrivée dans la ville se chargerait – encore – de la recoudre. Emilie.

pseudo ✄ Invidia. prénom ✄ Marie. age ✄ Trop jeune pour avoir vu une apocalypse. pays ✄ France. sexe ✄ Féminin. comment es-tu arrivé ici ? ✄ Quelqu'un m'a filé le lien. que penses tu du forum ? ✄ En tant que fan du comic Walking Dead et de zombies en général, ben j'aime. En plus, il est beau, alors ça aide. avatar ✄ La plantureuse et divine Tabrett Bethell. personnage inventé ou scénario ? ✄ Scénario. un dernier mot avant l'apocalypse ? ✄ N'oubliez pas de vous procurer votre Guide de survie en territoire zombie, ça pourrait bien vite servir...