Tapit dans le noir, j’attendais le bon moment pour me faufiler discrètement afin d’échapper au zombie présent, inhabituellement, ils étaient quatre. Je pensais pouvoir tuer les deux qui se trouvaient à ma droite facilement mais les deux autres seraient alors en positions de force et pourrais m’atteindre dans le dos, il n’était pas très intelligent mais ils pouvaient être rapide. J’étais encore parti seul en mission, aucun volontaire ne s’était proposé et je n’en étais pas mécontent. Il fallait me décider et vite, j’avais autre chose à faire que de passer la nuit à attendre là, premièrement j’avais besoin d’une bonne douche et d’un peu de sommeil si j’y arrivai bien sûr. Cela me fit penser à Rozen qui devait dormir à cette heure là si, comme moi elle y arrivait. Nous avions tout deux du mal à dormir calmement lorsque nous n’étions pas ensemble mais, notre situation actuelle était … compliquer, c’était le mot. Pourtant je ne pouvais m’empêcher de ressentir ces sentiments que je croyais avoir oublié, ils avaient resurgit dès que j’avais croisé son regard. Pendant l’espace d’un moment j’avais tout oublié, je nous croyais chez nous puis, l’image de Rozen essayant de me tuer s’étais imposer à moi me ramenant à la réalité. Nous avions changé et rien ne pourra redevenir comme avant. Ils avaient bougé, quelque chose les attira à l’ouest, je ne m’attardai pas et rampa pour me sortir du fossé ou je m’étais caché, après avoir vérifié qu’ils ne regardaient pas dans ma direction je me mis à courir. Je n’étais pas loin de la zone sécurisé et j’y arriva essoufflé mais en vie, c’étais le principal. Je me dirigeai immédiatement vers les douches communes, par chance elles étaient vides et je pus donc me relaxer calmement, je laissa l’eau couler sur mon corps et m’imagina sous le soleil d’Australie avec, à mes pieds le sable chaud et pour seule son le bruit des vagues. Je repris connaissance une demi-heure plus tard regrettant que cela ne soit pas la réalité. Je pris le chemin de la maison, après tout ce temps, je pensais cela impossible d’avoir un nouveau chez soi ou rentré tous les soirs. Je monta silencieusement les escaliers, la maison s’emblait dormir comme ses habitants, je m’arrêta devant la chambre de Rozen. Elle était agitée, j’entendais les froissements de ces draps à chaque fois qu’elle se retournait. Je mis la main sur la poignée et hésita, elle venait de se réveiller. J’étais crevé, je voulais dormir et je savais que le seul moyen d’y arriver étais de dormir près d’elle, je soupira. Depuis que j’étais à l’armée, j’avais commencé à abandonner le Gabriel attachant, souriant, joueur, intrépide et amoureux et j’avais laissé place à un tout autre Gabriel, plus dur, plus méchant et sans cœur. Je ne souriais plus, je ne rigolais plus, j’avais perdu le goût de vivre. Je ne vivais que pour tuer et cela me tuait à petit feu. J’avais commencé à faire des cauchemars de plus en plus violent, j’avais peur de dormir car chaque nuit, ils venaient me hanter, ils sont tous là, toutes les personnes que j’ai tué et maintenant vient s’ajouter à ça les zombies, un véritable enfer sur terre comme dans ma tête. Je poussa la porte et entra, je resta près de la porte, comme à chaque fois elle m'apparaissait comme un ange et je ne pouvais qu’être abasourdi devant sa beauté. Elle ne bougeait plus, et sans un bruit je m’avança jusqu’au lit et me coucha à ses côtés sans la quitter des yeux comme si elle faisait partit d’un rêve dont je ne voulais pas me réveiller. « Non, non, Maxendre, non. » dit-elle agitée de nouveau, je passa mon bras autour d’elle et me blottit dans ses bras « chut, chut calme-toi » dit-je d'une voix douce autant pour elle que pour moi, mon cœur battait à cent à l’heure, je ne pouvais pas rester indifférent au fait qu’elle soit si proche de moi et résista à la tentation d’embrasser ses lèvres dont j’avais eu si souvent l’occasion auparavant. Elle se calma presque aussitôt et je lui embrassa tout doucement le front « bonne nuit mon cœur » chuchotais-je, je regarda par la fenêtre qui n’étais pas fermée, je pouvais entendre le silence de la nuit, même la forêt était silencieuse ce soir, je me laissa alors à mon tour tomber dans les bras de Morphée. Je me réveilla au petit matin, paisible, j’avais bien dormi. J’ouvris les yeux et vit Rozen près de moi, trop près de moi. Je n’arrivai pas à décrire les traits de son visage, je ne savais pas ce qui pouvais se passer dans cette jolie tête blonde en ce moment. Je voulu lui balancer et un bonjour mine de rien mais elle me devança et parla la première. « Qu'est-ce que tu fais là, Moriarty ?! » Elle essaya de me pousser hors du lit mais avec sa force de moineau je n’eu aucun mal à l’en empêcher. Super, elle allait me prendre la tête dès le matin, et moi qui pensais que ça lui aurait fait plaisir que je sois là et que je lui permette de dormir et en échange, un réveil glacial. Ce n’était pas la première fois qu’on dormait ensemble pourtant. J’étais bien décidé à la chercher et à l’énervé un peu et pour une fois depuis longtemps j’eu envie de m’amuser et de rire, je laissa de côté le Dark Gabriel comme je l’appelai et permit à l’ancien Gabriel de repointer le bout de son nez « Ben, tu vois hier soir je ne sais pas trop pourquoi mais je suis passé par là et je me suis dit que ce lit avait l’air confortable alors, je me suis couché et je me suis endormis ! Pour sûr, j’ai dormit comme un roi pas toi ?» Mon heure était venue je le sentais, je n’avais jamais vu Rozen avec une telle expression sur le visage, je pris peur et ne pensant qu’à ma survie et je sortis du lit et pris la fuite en prenant mes jambes à mon coup et fila à la cuisine. J’entendis du bruit dans la chambre, je l’avais mit en colère, je rigola à pleine voix. « T’a l’air de bonne humeur ce matin Gab, passé une bonne nuit ? » me questionna un de mes colocataires. « T’a même pas idée » lui répondis-je avec un clin d’œil, je le vit s’éloigner le sourire aux lèvres et me servis un café noir fier de mon quiproquo. Je savais tôt au tard que je devrais faire face à Rozen mais elle n’était toujours pas descendu alors je savourai mon café songeant que cela faisait je ne sais combien d'années que je n’avais pas rigolé. Peut t’être que les jours s’améliorons avec le temps, qui sait ? le Dark Gabriel pourrait disparaître un jour puis je regarda par la fenêtre et me rappela que dehors, le chaos existait, que je ne pouvais pas me permettre de penser ainsi. Le Dark Gabriel était de retour.