I shot the sheriff Skinny.lOve

La jeune femme était encore étendue dans son lite, tentant de récupéré un peu de sommeil qu’avait avait du ma à gagner. Le silence complet. Autour d’elle, il n’y avait aucune activité puisque tout le monde était en train de s’adonner à une bonne partie de sommeil. Pas elle. Le sommeil l’avait gagné quelques heures, lui laissant amplement le loisir de pouvoir rêver à un tas de choses dont elle n’avait pas envie de rêver. Quand elle avait dû exploser la tête de son père qui était un contaminé par exemple. Certes, elle ne lui portait plus vraiment d’amour, mais il était on père. Un homme qu’elle avait admiré pendant des années, pendant une bonne partie de sa jeunesse. Avec hésitation, elle avait fait exploser sa tête et ces images ne quittaient pas facilement son esprit. Souvent, quand elle fermait les yeux, elle en rêvait. Un soupir passait entre ses lèvres alors qu’elle se tournait dans tous les sens pour trouver une position confortable. Une envie pressante que le matin se lève. D’ailleurs, elle avait rendez-vous avec Alexander question de voir où il en était niveau tir. Mara avait joué les âmes charitables en lui montrant comment tirer comme il se doit, puisqu’il n’avait pas du tout la main en arrivant ici. Elle avait bien ri, la première fois qu’elle l’avait regardé faire. Lui, piqué dans son orgueil de mâle lui disant de montrer si elle était capable de faire mieux que lui. Sans aucun doute. Mara savait comment user d’une grande majeur partie des armes, ayant fait partie de l’armée et du KGB. Facilement, elle lui avait montré ce qu’elle savait faire et c’est de cette façon qu’il lui a demandé de lui donner un coup de main. La Russe avait gentiment accepté. Après tout, il serait un de moins sur qui elle aurait besoin de veiller et on a toujours besoin de bon manieur d’arme. Les rencontres s’étaient donc multipliées et Mara aimant jouer de temps en temps de ses charmes, n’avait pas manqué le beau brun pour cible. Au début, peu enclin à se laisser faire par la blonde, il avait fini par lui céder doucement. Un soir. Un seul soir, leur relation avait déboulé pour une soirée passionnée en langoureuse étreinte. Une soirée assez mémorable. Il savait comment s’y prendre et la scène avait été des plus plaisantes. Histoire qui avait eu lieu avant que le jeu commence à prendre autant d’ampleur avec Evender. Depuis ce temps, elle tentait de ne pas courir deux hommes à la fois, moi si elle trouvait Alexander toujours aussi séduisant. Elle ne manquait pas de lui lancer des pointes de temps en temps, aimant à le voir mal à l’aise. Avec le temps, il devait connaître le comportement de la jeune femme et elle ne serait jamais comme cela avec lui s’il ne lui plaisait pas. À voir ce que lui pensait d’elle, une aventure certes, mais elle le prenait comme son élève et un peut-être un peu un ami à qui elle aimait faire du charme.

Pensive, elle attendait que le reste de la nuit défile et à la première lueur du jour, elle se levait de son lit pour enfiler un jeans et un t-shirt blanc. Rien de bien séduisant, tout d’ordinaire. Elle enfilait ensuite son holster, mettait ses armes et finalement sa veste de cuir. Mara avait du mal à se séparer de ses armes. Il faisait partie d’elle depuis le temps. Elle ne sortait jamais de sa demeure sans avoir ses armes sur elle. Quelques pas, elle prenait un truc rapidement à manger, de toute façon elle n’avait pas réellement d’appétit. La porte de sa demeure se poussait, laissant les autres dormir en paix. Mara en avait assez de se tourner sans arrêt et elle avait besoin de prendre l’air. Peu importe si elle devait attendre des heures avant de voir Alexander se pointer, elle avait simplement besoin de ne pas rester étendue. Il y avait quelques personnes debout, vaquant à leurs occupations. La jeune femme posait ses mains dans le creux de ses poches, marchant vers le terrain de sport. Là où elle devait rejoindre le beau brun. Silencieuse, elle marchait simplement jusqu’à atteindre le terrain qui était vide de vie pour le moment. En attendant, elle allait en profiter pour s’entraîner un peu. Hors de question de perdre la main. La jeune femme se posait devant une des cibles, prenant un de ses barreta qui était muni d’un silencieux et elle se mettait à tirer quelques fois su la cible, n’ayant aucun mal à atteindre le centre. Il faut dire que Mara tirait depuis des années, elle était agile au combat, au tir et en forme. Maintenant, elle ne regrettait pas ce choix de vie, même si elle ne l’avait jamais réellement fait. La demoiselle vidait une bonne partie des balles de son chargeur avant de remettre son arme dans son holster et se poser sur un banc question d’attendre. Elle lui avait donné rendez-vous beaucoup plus tard. Enfin, quelques heures plus tard, mais qu’importe. Attendre. Ce n’est pas comme si elle manquait de patiente de toute façon. Ses yeux se fermaient un instant, laissant le vent percuter son visage, laissant le temps défiler pour les ouvrir à nouveau. Cette fois, elle voyait au loin une silhouette masculine se dessiner et elle pouvait parfaitement le reconnaître. Se levant doucement, elle se mettait en marche vers lui. Une fois à sa hauteur, elle affichait un sourire en coin en passant une main dans ses cheveux blonds. Son regard se plantait dans le sien. « -Bon matin.» Quoi? On était encore le matin.

The world breaks everyone, and afterward, some are strong at the broken places.

Alexander avait été béni du sommeil des justes. Oui, s'il y avait une personne qui dormait bien au camp, c'était bien lui. On pourrait trouver ça étrange, ou même malsain, de pouvoir dormir convenablement dans ce terrible contexte, mais il en avait toujours été ainsi depuis qu'il était tout petit. Il dormait sans rêves, et se réveillait aussi frais qu'un gardon. Il fallait dire aussi qu'il faisait tout ce qui était en son pouvoir afin de ne pas avoir de nuits agitées, et s'épuiser durant la journée avait certainement une grande part dans son sommeil tranquille. Mais n'allez pas vous imaginer que tout allait bien dans le meilleur des mondes pour lui, ce n'était pas parce qu'il se réveillait reposé que ses journées ne ressemblaient pas à celles de tous les autres. Avec ces putains de zombies qui grouillaient partout, eux qui risquaient leur vie à chaque pas qu'ils faisaient en dehors de la zone sécurisée, sans compter ceux qui tombaient sous les dents putréfiées, rien n'était de la rigolade pour qui que ce soit en ce moment. En prime Alexander avait réussi à se fourrer dans un merdier sentimental pas possible. Auraleen, qu'il n'avait toujours vu que comme celle qui l'accompagnait tous les jours et grâce à qui il réussissait à se lever le matin, lui avait clairement fait comprendre qu'elle était amoureuse de lui. Et bien qu'incapable de répondre à ses sentiments -car toujours pitoyablement et irrémédiablement amoureux d'Emilie- il n'avait aucune envie de la perdre.

Comme quoi les sentiments pouvaient foutre en l'air beaucoup de choses même lorsque l'on se trouvait déjà dans la pire des situations possibles. D'ailleurs la première pensée qu'Alexander eut au réveil fut pour Auraleen. S'asseyant sur le rebord du lit, il se prit la tête entre les deux mains et soupira bruyamment. Elle allait encore passer sa journée à l'éviter, il en était sûr. Et d'ailleurs il n'allait certainement pas supporter ça pendant longtemps, il péterait un câble très bientôt si ça continuait comme ça. Il se releva lentement tout en attrapant son jean qu'il enfila prestement avant de mettre automatiquement ses chaussettes, puis ses chaussures. Il attrapa son tee-shirt au moment de sortir de sa chambre, et l'enfila tout en se dirigeant vers la cuisine. Planté devant l'évier, un grand verre d'eau à la main, le jeune homme laissa son regard dériver sur le pâle horizon. Le soleil s'était levé il n'y a pas très longtemps, Brazoria était encore silencieuse, la plupart des survivants devaient être encore endormis à cette heure-là. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il se rappela qu'il avait rendez-vous un peu plus tard avec Mara. S'entraîner à tirer allait lui être certainement bénéfique : il allait ainsi pouvoir se défouler un peu, et en même temps il pourrait se concentrer sur quelque chose afin que son esprit ne divague pas sur ce qui avait l'habitude de lui accaparer les méninges. Il lui suffirait de s'imaginer la tête d'un zombie à la place d'une cible, et la balle irait d'elle-même se ficher en plein centre.

Malheureusement il savait que ça ne se passait pas aussi facilement. Même s'il avait fait d'énormes progrès par rapport à ses débuts -et ce grâce à sa professeure- il lui arrivait encore de rater complètement la cible, entre autres lorsque c'était l'image de son frère transformé en chaire putréfiée qui lui venait en tête. Cela faisait un an. Douze longs mois qu'il avait abattu Olliver pour le faire exploser ensuite, et pourtant la culpabilité qu'il ressentait était toujours aussi présente, toujours aussi étouffante. Et ce, même si la petite voix de la raison lui disait qu'il n'avait pas eu le choix de toutes manières, que ça aurait été son frère ou eux ; Emilie, Auraleen et lui, et que de toutes manières la personne qu'avait été Olliver n'était plus présente dans ce cadavre ambulant. Accoudé au bar américain de la cuisine, Alexander finit de terminer son petit-déjeuner constitué de pain sec en mordant rageusement dans son dernier morceau. Il n'aimait pas se rappeler ce genre de choses, et il se décida à partir à la rencontre de Mara, même s'il était encore un peu tôt. Il passa chercher son fusil à canon scié dans sa chambre, puis sorti dans la fraîcheur du matin, inspirant agréablement l'air frais et vivifiant de ce début de journée. Ses jambes prirent toutes seules la direction du terrain de sport, et il fut en vue de la jeune femme quelques minutes plus tard. Celle-ci vint à sa rencontre, et un sourire se dessina sur les lèvres masculines. « Et bon matin à toi aussi. Je vois que je ne suis pas le seul lève-tôt apparemment. »

Et cela ne l'étonnait pas du tout de la part de la jolie blonde. Depuis leur rencontre, Mara n'avait cessé de se montrer aux antipodes de ce que Alexander avait pensé d'elle au premier regard qu'il avait posé sur la jeune femme. Avec son physique de blonde sulfureuse, et son rire lorsqu'elle l'avait vu utiliser son arme, Alexander avait aussitôt pensé qu'elle était l'une de ces blondes vaniteuses et coquettes qui se croyaient supérieures aux autres, mais qui pleuraient dès qu'elles se cassaient un ongle. Et pas du tout. Mais alors pas du tout ! Mara s'était révélée être une tireuse accomplie, une femme forte et qui, même si elle était au courant de ses charmes et qu'elle pouvait en jouer, ne s'en sentait pas supérieure pour autant. Alexander avait eut tôt fait de lui succomber d'ailleurs. À ce souvenir, du rouge monta subrepticement à ses joues et il baissa la tête sur son fusil, pour le montrer d'un geste à sa professeur. « J'espère que je me suis amélioré depuis la dernière fois. Tu proposes quoi pour commencer ? » Et hop on enchaînait aussitôt sur la raison du rendez-vous, histoire d'éviter les divagations du cerveau du jeune homme.