Contrairement - et étrangement - à bien des survivants, Louhan aimait les raids. Ce sentiment d'être plus ou moins libre, le temps d'un bref moment, c'était le bonheur absolu. Certes, les alentours n'étaient plus ce qu'ils étaient autrefois, les moindres recoins pouvaient être assiégés par une horde de zombies, menaçant de dévorer tous ceux se trouvant sur leur chemin, mais malgré tout, dans ce que beaucoup disaient être l'apocalypse, ça lui faisait un bien fou. Du coup, elle n'avait pas hésite la moindre avant de se proposer pour aller chercher quelques trucs sur la vieille ferme abandonnée. Des fléchettes si sa mémoire était bonne. La veille, une jeune femme avait demandé à ce qu'on l'accompagne pour retourner les chercher. Elle s'était tordu la cheville quelques jours auparavant et avait bien besoin de ces trucs pour armer son arc et ainsi, pouvoir se défendre en cas de besoin. Bien évidemment, Louhan s'était tout d'abord porter volontaire pour y aller seule, sachant très bien que seule, elle s'en sortait toujours mieux, mais à savoir pourquoi, l'autre jeune femme avait néanmoins insisté pour l'accompagner, malgré sa cheville encore engourdie. C'était donc tout sourire - quoi qu'un peu réticente - qu'elle avait acquiescer, étant tout de même toujours d'humeur à un peu de compagnie. De plus, à ce qu'on lui avait dit, cette dernière savait plutôt bien surveiller ses arrières, donc aucun besoin de toujours devoir jouer les héros et ça, c'était le bonheur pour Lou. (enfin, le bonheur avait toute nouvelle définition depuis déjà quelques temps mais tout de même) Ever et Louhan marchaient depuis déjà un bon moment, en direction de cette ferme qui devait se trouver à quelques kilomètres au sud de la ville et dans un silence presque palpable et très peu gênant. Elles se contentaient d'écouter les moindres bruits, à l’affût et prêtes à tirer à n'importe quel moment. Puis, au bout d'un certain moments et presque arrivées à destination, Lou se décida à briser le silence. « Tu es certaine qu'avec ta cheville tu vas être ok ? » Demanda-t-elle d'une voix douce, presque inquiète. « Enfin. Je veux dire, si on est coincés, tu crois arriver à courir ? » Bien évidemment, dans le pire des cas Louhan la transporterait, mais ainsi, elles auraient de - trop - fortes de chances de périr. Un léger frisson parcourut son corps et le temps d'un bref instant, elle regretta presque de s'être vêtue ainsi. De simple shorts avec une vieille chemise taché par l'herbe et la terre, alors que dehors, l'air n'était des plus chauds, c'était idiot. Fait encore plus étrange, les alentours étaient calmes, beaucoup trop calmes. Normalement, lorsqu'elle participait à des raids pour aller chercher nourriture, vêtements ou autres, elle tombait toujours sur au moins un zombie alors que là, elles n'étaient qu'à quelques rues de la ferme et toujours rien. « C'est trop calme, ça doit regorger de ces saletés pas loin, je peux pas croire. » Un deuxième frisson lui parcouru le corps mais cette fois, ce n'était pas dû à la froideur. C'était la peur, la véritable crainte. Louhan jouait toujours les femmes fortes, elle ne cédait que très rarement à la panique mais chaque fois qu'elle ne faisait que penser aux zombies, son intérieur tout entier se mettait à trembler et c'était beaucoup plus pire lorsqu'elle tombait sur l'un d'entre-eux. Ô, elle faisait tout de même preuve de courage, savait sauver les gens du mieux qu'elle le pouvait et elle-même par la même occasion. Mais jusque dans ses tripes, elle pouvait ressentir le désespoir et la peur de crever à n'importe quel moment.

Ça faisait maintenant trois jours que j'avais oublier mes flèches dans cette grange. J'y serais retourner si je ne m'avais pas tordu la cheville. C'était déjà un miracle que je sois encore en vie que ça m'allait ainsi. Durant cette période de temps que me suis soigner du mieux que je pouvais. Le jour de ma rentrée au camp j'avais demandé un ou une volontaire pour m'accompagner à la grange. C'était une dénommée Louhan qui avait lèvé sa main pour émir avec moi. Au début elle voulait y aller seule, sauf que jai été très claire sur ce point. Je ne la laisserais pas y aller sans moi. Après tout, c'est mes flèches et je préfère risquer ma vie pour sauver la sienne. Le jour tant attendu arriva enfin. Je pris modes couteaux, car mon arc n'aurait pas été du grande utiliter, surtout que je n'ai plus mes flèches.

J'étais assise sur mon lit et je refaisais mon bandage pour que ma cheville guérisse plus rapidement. Je mis aussi du baume que j'utilisais avant. Je me levai et commençait à marcher lentement au début et je fus capable de prendre un peu plus de vitesse. Je rejoignais Louhan et la regarda un moment. Nous partimes ensemble vers la ville grange ou était mon arme le plus précieux. Nous primes la route en cette direction. Pendant que nous étions entrain de marcher elle me posa cette question:

« Tu es certaine qu'avec ta cheville tu vas être ok ? »
« Ça va, une change que ce n'est pas la premier fois que je vais ce genre de situation. J'ai des trucs. ».

Elle parut songeuse un instant. Elle m'expliquait que ce n'était pas dans ce sens là, mais dans celui où je serais capable de courir. Ouais je sais pas trop moi non plus. Sûrement, mais on ne sait jamais ce qui pourrait arriver.

« Bien entendu que je serai capable de courir. Et puis sinon, tu t'enfuis le plus loin que tu peux. Ne t'inquiète surtout pas pour moi. »

Nous continuames en silence pendant un moment. On entendait à peine le son de nos pas. Surtout des miens, car j'avais de la difficultés à me tenir sur mes deux jambes, donc avancer était encore plus difficile. Ce calme me troubla. Ce n'était pas normal. Ma compagne fit la remarqué et j'aquiessai du simple signe de tête. Avant même que le décompte qui venait de commencer dans ma tête arrive à trois qu'un zombie arriva par derrière. Paniquer je m'ecriai :

« BAISSE TOI ! »

À peine eus-je terminer la formulation de ces deux mots, que je lançais déjà un couteau sur le zombie. Pour ne pas faire la même erreur qu'avec mes flèches, je le repris immédiatement en m'assurant qu'il était bel et bien mort, juste pour être sûre de ne pas courir de risque. Je me mis à courir difficilement. J'essayais de garder un bon rhume, mais c'était plus difficile que ça en avait l'air.