« Marla tu viens en mission. » Encore une longue journée qui s'annonçait. « Non ça va faire la troisième fois il s'en ai fallu d'un cheveu la dernière fois pour que je me retrouve entre les mâchoires de ces choses, non c'est mort ! » « T'as dit quelque chose ? Aller dépêche toi tu pars avec Alistair » Et bah vas y ignore moi, aucun respect de nos jours. « Super ! Deux gosses dehors on est moooorts ! » criais-je à travers la pièce alors que le monsieur était en train de partir. Alistair je le connaissais un peu, il avait cette obsession de vouloir assouvir ma passion pour l'informatique, j'aurais dû lui dire que les cornichons c'était ma passion, voir s'il veut toujours m'aider. Cependant, je n'allais pas lui dire non, ça ne serait pas gentil de ma part et pour une fois qu'une bonne poire enfin je veux dire qu'un gentil bonhomme voulait bien m'aider. Autant en profiter avant qu'il ne me connaisse mieux et de toute façon il y avait pas grand-chose d'autre à faire. Je me dirigeais alors vers la maison où je devais me rendre pour recevoir la mission d'un pas plus que nonchalant. En arrivant Alistair était déjà là, on nous expliqua directement de qu'on allait devoir faire. « Vous allez faire le tour des maisons vides voir s'il y a du matériel informatique que tu pourrais utiliser Marla. » « Oh vraiment c'est pas la peine je peux m'en passer c'est gentil. » Je commençais à partir quand un grand bonhomme avec plein de muscle se mis en travers de ma route. « Il a pas fini de parler jeune fille. » Je me retournais vers l'autre personne attendant qu'elle finisse son discours qui me courait déjà sur le haricot. « Tu pars avec Alistair il t'aidera. » Je ne pu m'empêcher de lâcher un rire avant de répondre. « Bah on n'est pas dans la merde. » En rentrant, si je rentrais, il faudrait vraiment que je raconte cette journée à Dylan qui s'annonçait visiblement épique. Je regardais alors Alistair avant de regarder la porte puis Alistair puis la porte, bon je pense qu'il avait compris que je voulais sortir d'ici. Nous avons alors traversé la ville jusqu'aux portes de la ville, dans quelques mètres on serait en zone non sécurisé. J'avais peur, pour pas changer et au lieu de me donner monsieur montagne de muscle ils m'ont donné monsieur montagne de bisounours. J'avais envie de pleurer, mais j'hésitais si c'était de peur ou de rire. Je me retournais alors vers lui pour lui annoncer la couleur, comme je le faisais avec tout le monde. « Bon je te laisse passer devant moi parce que je suis galante. J'ai pris un poignard parce que de toute façon je ne sais pas utilisé autre chose qu'un couteau même si généralement c'était pour manger et qu'ils étaient pas aussi coupant. Et j'ai une paire de ciseaux, mais ils m'ont dit que je ne pouvais pas courir avec et ils ont rigolé j'ai pas compris la blague, mais bon. » Oui vraiment ça aller être une très longue journée.

« C'est bon Alistair. On va te mettre en binôme, pas question que t'y aille seul. » Je souris. Le gars accepte que je parte en mission pour récupérer du matériel informatique, matériel indispensable pour Marla. C'est qui celle-là ? Une seconde, ce n'est pas une quelconque fille. Notre relation remonte d'il y a plusieurs années. C'est fou, n'est-ce pas ? De rencontrer quelqu'un qu'on connaissait avant l'apocalypse ? Il faut dire que le hasard m'a toujours impressionné. Il frappe n'importe où, n'importe quand. Il se démarque de ce que j'ai pu apprendre ces trois dernières années en fac de Physiques. Marla et moi nous sommes rencontrés sur le net. Je ne me souviens plus sur quel forum. Tout ce dont je me rappelle, c'est qu'elle se faisait appeler Tenebrae. Un pseudo qui vous donne la chair de poule. Et lorsque j'ai entendu ce nom à Brazoria, j'ai cru sauter littéralement d'excitation. J'ai pu enfin voir le visage de la brillante hackeuse avec qui j'avais eu affaire. J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai foncée vers elle. Le plus marrant, c'est qu'elle ignore qu'elle me connait d'avant la diffusion du virus. Je ne lui ai rien dis et j'espère qu'elle ne le saura jamais, du moins tant que je vis dans la même ville qu'elle. Pourquoi ? Eh bien, tout simplement, parce que ce n'était pas un amour fou qui nous rapprochait sur la toile. Au contraire... Dieu sait combien de fois on s'est engueulé. Tous les coups bas étaient permis. La guerre était annoncé et je ne pouvais plus faire de pas en arrière. Je ne le voulais pas. Les défis, c'est mon truc. Je teste mes limites. D'ailleurs, je savais que Tenebrae était beaucoup plus forte que moi en terme d'informatique et de piratage, mais ça m'aidait à progresser, à apprendre plus de choses. Donc, je n'ai jamais abandonné la partie. « Vous allez faire le tour des maisons vides voir s'il y a du matériel informatique que tu pourrais utiliser Marla. » Je regarde la jeune fille avec un sourire aux coins des lèvres. Je sais qu'elle va répliquer. Marla dit tout ce qu'elle pense envers les gens qu'elle fréquente. Elle n'hésite pas à vous appeler "du con" si c'est l'avis qu'elle a de vous. Enfin, vous voyez le genre... et puis, elle n'aime pas sortir de Brazoria. Certes, c'est dangereux, mais il faut commencer à voir la réalité en face. Les zombies sont bels et bien présents et ce n'est pas en restant enfermer dans sa maison qu'on vivra mieux dans ce monde. Il faut parfois inspirer un bon coup et foncer dans le danger pour s'en sortir. « Tu pars avec Alistair il t'aidera. » Je fais un pas, sûr de moi. Évidemment, Marla ne gêne pas et sa remarque claque dans mes oreilles. Je grimace, mais ne dis rien. A quoi bon ? Si elle aime mépriser tout ce qui bouge, ce n'est pas mon problème. Je me contente de prendre un sac, mon arme et je fonce dans l'ouverture de la porte. Marla me suit malgré elle. Je ne me retourne pas. Participer à sa joute verbale me ferait probablement regretter de l'aider à trouver du matériel informatique. La sortie est à quelques mètres et j'entends le bruit de ses pas s'arrêter net. Je me retourne, l'air exaspéré. Son discours faillit me tuer tellement je m'étouffe de rire. Elle est vraiment folle cette nana. Je m'approche d'elle en l'examinant consciencieusement. « Bah j'suis pas dans la merde moi... » Une petite exclamation moqueuse vient couronner le tout. En même temps, je pense vraiment ce que je viens de lâcher. Je me détourne de sa petite personne et marche à grands pas pour que je puisse la distancer. Et une fois dans la zone non sécurisée, je pose mon regard sur elle. « Dépêche-toi. Je voudrais pas qu'on revienne cette nuit et qu'on se perde au retour parce que "Madame" a les chocottes de sortir. » Et en guise de réponse, je lève les yeux au ciel. « Et sincèrement, ça me ferait chier de mourir à cause de ta fainéantise »

Il fallait que j'aille en mission encore une fois et en plus on m'avait encore une fois collé avec une personne n'étant pas une montagne de muscle. La vie est mal faite. Je ne perdis pas une minute pour me plaindre. Alistair ne répondait pas encore, je me demandais combien de temps il allait tenir sans craquer, avec moi on ne tient pas longtemps. Finalement après ma dernière remarque il se retourna l'air totalement exaspérer, je me tenais prête à répliquer en me posant bien droite devant lui. « Bah j'suis pas dans la merde moi... » Il voulait mourir ? Il avait osé reprendre ma réplique ? C'était ma réplique, quel vil personnage, nombriliste et égoïste ... ha non ça c'était moi. Il venait déjà de partir au loin, s'il ne s'était pas retourné je serais parti en courant à l'intérieur et je l'aurais laissé se débrouiller, mais il se retourna avant que je ne puisse mettre mon plan à exécution. « Dépêche-toi. Je voudrais pas qu'on revienne cette nuit et qu'on se perde au retour parce que "Madame" a les chocottes de sortir. » Il venait de signer son arrêt de mort et en plus il ne s'arrêta pas là. « Et sincèrement, ça me ferait chier de mourir à cause de ta fainéantise » Je le regardais fixement prête à lui balancer toutes les répliques que me venais à l'esprit en le traitant de tous les noms, mais non la vengeance est un plat qui se mange froid. Je passais juste à côté de lui l'air de rien et je lui lançais. « Désolé jeune homme tu essayes de communiquer avec moi ? » Finalement je ne pouvais pas retenir ma déferlante de réplique, j'aimais trop ça plus que mon ordinateur peut-être. Enfin de toute façon je n'avais pas d'ordinateur alors je n'avais pas le choix. « Et si tu continues c'est mon pied au cul qui te fera mourir pas un zombie. » ajoutais-je en le regardant en coin. Alistair n'avait pas encore tout vue, j'étais pire que ce qu'il peut imaginer et il allait regretter de s'être proposé pour m'aider. Sa fameuse proposition qui nous avait emmené à sortir de la ville à se mettre en danger. Idiot. J'étais vraiment pas contente de devoir sortir et en plus il osait me tenir tête. Je partis alors devant lui le laissant seul derrière. Puis d'un coup alors que la distance était raisonnable je me tournais pour lui lancer. « Bon tu fais quoi ?! Non parce que je ne voudrais pas mourir à cause de ta fainéantise tu comprends ? » dis-je en le regardant au loin. Alors que nous arrivions à l'une des maisons vides, un zombie qui était appuyé sur le portail se réveilla et commença à venir vers nous. Je laissais échapper un cri avant de reprendre mon sang froid, ce qui n'était pas sans mal. Puis tout en secouant Alistair je lui lançais. « T'attends quoi ? Qu'il nous mange ? Tu crois quand même pas que je vais m'en charger ? Et essaye de bien viser à défaut d'être musclé enfin d'en avoir l'air tout du moins je te laisse le bénéfice du doute. Me remercie pas ma bonté me perdra. » A ce moment-là le zombie se rapprocher un peu plus de nous. « Oh ! il approche. » dis-je avant de me cacher derrière Alistair, si on devait mourir, il mourrait avant moi.